La Légende de Cendrillon
Titre original : Rodgers & Hammerstein's Cinderella Production : Walt Disney Television Date de diffusion USA : Le 2 novembre 1997 Genre : Comédie musicale |
Réalisation : Robert Iscove Musique : Richard Rodgers Oscar Hammerstein II Durée : 88 minutes |
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Cendrillon vit, depuis le décès de son père, une morne existence, malmenée par sa belle-mère et ses deux demi-sœurs. Réduite au rang de simple servante, elle se voit ainsi contrainte d'effectuer sans relâche toutes les tâches ménagères. Rien ne semble devoir changer pour elle jusqu'au jour où elle se voit sauvée, in extremis, d'un accident de la circulation par l'intervention du Prince, en visite anonyme, au marché du village. Aussi, lorsque vient le temps du bal annuel donné en l'honneur du jeune souverain, Cendrillon désespère de ne pouvoir s'y rendre mais c'est sans compter sur l'intervention de sa marraine, la Bonne Fée... |
La critique
La Légende de Cendrillon est un téléfilm de qualité, proposé initialement dans le cadre de l'émission d'anthologie The Wonderful World of Disney, diffusée à partir de 1997 de nouveau sur ABC, la chaîne américaine appartenant alors depuis peu à The Walt Disney Company.
La Légende de Cendrillon est une comédie musicale écrite par Rodgers and Hammerstein. Ce duo de légende était formé du compositeur Richard Rodgers (1902-1979) et du parolier Oscar Hammerstein II (1895-1960). Leurs collaboration a permis la création d'une série de comédies musicales aussi influentes qu'innovantes ayant révolutionné Broadway. Leurs productions durant les années 1940 et 1950 ont ainsi permis l'avènement de l'âge d'or des musicals. Cinq de leurs créations, Oklahoma ! (1943), Carousel (1945), South Pacific (1949), The King and I (1951) et The Sound of Music (1959) signent d'immenses succès, tous se voyant adaptés au cinéma par 20th Century Fox : Oklahoma ! (1955), Carrousel (1956), Le Roi et Moi (1956), Pacifique Sud (1958) et La Mélodie du Bonheur (1965). Le reste de leurs œuvres comprend les musicals Allegro (1947), Me and Juliet (1953), Pipe Dream (1955) et Flower Drum Song (1958), ce dernier étant adapté sur grand écran par Universal en 1961. Tous deux ont aussi travaillé sur les chansons du film musical La Foire aux Illusions sorti en 1945 chez 20th Century Fox, qui en fera un remake sous le même titre en 1962.
Mais parmi tous les chefs-d'œuvre de Rodgers and Hammerstein, la plus étonnante est la comédie musicale Cinderella créée spécialement pour la télévision. Dans les années 1950, les musicals joués à Broadway étaient en effet régulièrement retransmis sur le petit écran, souvent avec grand succès. NBC cherchait donc logiquement à produire une comédie musicale inédite spécialement pour la télévision, et à destination d'un public familial. La chaîne approche alors le compositeur et le parolier qui décident d'adapter le conte de Cendrillon. Mais ne connaissant rien au média de la télévision, le duo demande l'aide et les conseils de Richard Lewine, un producteur télévisé par ailleurs, cousin de Rodgers. Lewine, alors vice-président en charge de la couleur sur CBS, leur confirme que sa chaîne cherche également à créer une comédie musicale mettant en vedette la jeune actrice Julie Andrews, qui connaît le succès sur les planches de Broadway grâce au musical My Fair Lady. Rodgers and Hammerstein, emballés de pouvoir travailler avec la talentueuse artiste, qui deviendra quelques années plus tard la fameuse Mary Poppins, signent finalement avec CBS.
Cinderella s'appuie ainsi sur une histoire universellement connue. La légende raconte même qu'il existe plus de trois cents versions du conte dont une remonterait à l’Égypte antique. Mais le téléfilm se base tout comme l'adaptation animée produite par Walt Disney lui-même quelques années plus tôt en 1950, Cendrillon, sur la version de l'auteur français, Charles Perrault.
Issu du milieu aisé de la bourgeoisie d'offices, ce dernier est le benjamin d'une famille de quatre frères. Après des études de droit et une première œuvre burlesque, Les Murs de Troie, il entre en 1654 en qualité de commis chez son frère aîné Pierre, receveur général. Ses poèmes, notamment les Odes au Roi, le font vite remarquer. Nommé commis auprès de Colbert, conseiller de Louis XIV, il devient ensuite Premier commis des bâtiments du Roi en 1665. Élu en 1671 à l'Académie française, il en est le bibliothécaire trois ans plus tard. Son œuvre la plus célèbre reste aujourd'hui ses contes (Cendrillon, La Belle au Bois Dormant...) nourris de l'imaginaire médiéval légendaire, chevaleresque et courtois. Charles Perrault reprend dans une prose faussement naïve des histoires transmises par la tradition orale, encore considérées aujourd'hui comme une influence majeure de l'inconscient collectif.
Pour Cinderella, Rodgers and Hammerstein obtiennent la propriété entière sur le spectacle ainsi que le contrôle sur le casting, la mise en scène, les décors et les costumes tandis que CBS se charge elle de l'aspect technique de la diffusion. Le téléfilm, d'une durée de 90 minutes avec les coupures publicitaires, est diffusé en direct le 31 mars 1957 aussi bien en noir et blanc qu'en couleur sur les télévisions compatibles. Produit pour 370 000 dollars, le programme est un énorme succès vu par près de 107 millions de téléspectateurs tandis qu'il est salué par la nomination à trois Emmy Awards dont un pour la performance de Julie Andrews. Cinderella se voit ensuite adapté en pièce théâtrale musicale dès l'année suivante même s'il n'arrivera à Broadway qu'en 2013. En 1965, CBS, qui n'avait pas eu le moyen d'enregistrer le musical, décide d'en produire un remake, diffusé le 22 février 1965 avec, dans le rôle, titre Lesley Ann Warren. L'actrice jouera, elle aussi plus tard, dans des comédies musicales Disney : Le Plus Heureux des Milliardaires en 1967 et The One and Only, Genuine, Original, Family Band en 1968. La version de 1965 de Cinderella est également un gros succès d'audience, restant pendant des années le score le plus important de CBS en dehors des évènements sportifs.
Un deuxième remake de Cinderella est envisagé en 1992 par les producteurs Craig Zadan et Neil Meron qui obtiennent les droits auprès de la Rodgers & Hammerstein Organization. Leur envie est confortée par le succès de l'adaptation télévisée du musical Gypsy en 1993 sur CBS. Les producteurs apprennent alors que la grande chanteuse Whitney Houston a également l'idée de faire une remake du classique de Rodgers and Hammerstein avec l'envie de jouer le personnage de Cendrillon. Prévu à l'origine pour une diffusion en 1994, le projet est sans cesse repoussé au point où la chaîne s'en désintéresse totalement et se désengage. Le temps passant, étant devenue mère et épouse, Whitney Houston ne se sent plus en capacité de jouer la jeune souillon. Les mois défilent et les producteurs trouvent une solution auprès de The Walt Disney Company. Le PDG Michael Eisner cherche en effet un programme phare pour mettre en avant l'émission d'anthologie The Wonderful World of Disney lors de la première saison de son nouveau lancement. À la suite du rachat d'ABC par The Walt Disney Company, l'émission iconique de Disney est il est vrai revenue sur la chaîne de ses débuts à la rentrée de septembre 1997, après six ans loin des chaînes hertziennes. Aussi, quand Craig Zadan et Neil Meron présentent à Michael Eisner l'idée de La Légende de Cendrillon avec Whitney Houston, il donne tout de suite son accord...
Les producteurs proposent alors à la chanteuse d'assumer le rôle de la Marraine la Bonne Fée tandis qu'elle souhaite, elle, que Cendrillon soit jouée par la jeune Brandy, une amie qu'elle a prise sous son aile un peu à la façon d'une mentor. Mine de rien, il s'agit à l'époque d'une grande révolution. En effet, jusque-là, aucune adaptation audiovisuelle littérale du conte de Perrault n'avait casté une actrice afro-américaine pour jouer la princesse, s'il est oublié le téléfilm Cindy de 1978 qui est plus une réinvention moderne du récit se déroulant après la Seconde Guerre mondiale. Les producteurs veulent ainsi vraiment proposer une adaptation inédite, en adéquation avec les valeurs des années 1990. Ils vont même aller plus loin car en plus des deux têtes d'affiche, ils souhaitent aussi que le casting soit totalement multiculturel, choisissant notamment un prince d'origine philippine tandis que la reine est afro-américaine et le roi caucasien. Ce choix est non seulement audacieux mais aussi totalement avant-gardiste, surtout à l'époque. De plus, le fait que le téléfilm soit une production Disney lui amène une portée encore plus symbolique. Jusqu'à la diffusion de La Légende de Cendrillon, les princesses Disney de contes de fée, à l'exception de Jasmine et, dans une moindre mesure, de Pocahontas puisqu'elle n'est pas vraiment une princesse mais la fille du chef d'une tribu, étaient des personnages blancs de peau. La Légende de Cendrillon permet ainsi à de nombreuses petites filles afro-américaines d'avoir enfin un modèle sur lequel s'identifier, leur montrant qu'elles aussi peuvent être des princesses.
Le scenario, quant à lui, est confié à Robert L. Freedman. Ce dernier va partir du conte et des deux précédents téléfilms en modernisant le tout. Sa première approche est de faire Cendrillon, une jeune fille dont la personnalité va au-delà du fait de trouver le grand amour. Le personnage est en effet retravaillé afin que Cendrillon devienne une héroïne active qui prend un tant soit peu son destin en main. Beaucoup d'humour et de légèreté sont également apportés par les dialogues même si certains éléments changent par rapport à la vision un peu surannée des précédentes adaptations du conte. Par exemple, Cendrillon et son prince ne tomberont pas amoureux au premier regard mais auront droit à une première rencontre en ville avant la fameuse scène du bal. De plus, un petit message politique est aussi subtilement inséré lorsque le prince fait l'effort de se mêler à la foule incognito pour prendre le pouls de son peuple. De même, il y a tout un discours appuyé pour inviter à défendre ses propres idées à l'image de Cendrillon et du prince qui osent s'opposer aux opinions tranchées de leurs familles. Mise à part ses évolutions, La Légende de Cendrillon reste fidèle dans l'ensemble à l'histoire connue de tous et offre un moment aussi magique que joyeux.
Pour La Légende de Cendrillon, les chansons originales du premier téléfilm vont être retravaillées afin qu'elles soient un mélange des airs classiques de Rodgers and Hammerstein tout en prenant un parfum contemporain des années 90, notamment dans l'orchestration. Mise à part Your Majesties, toutes les chansons du premier opus sont présentes. Le téléspectateur retrouve ainsi The Prince Is Giving A Ball où la couronne annonce le bal censé trouver une épouse au prince. In My Own Little Corner est une jolie ritournelle qui sert de « I Want Song » pour le personnage de Cendrillon qui livre ici ce qu'elle attend de la vie. Il y a bien sûr Impossible - It's Possible, la chanson phare liant la Marraine la Bonne Fée et Cendrillon que Whitney Houston et Brandy subliment. Ten Minutes Ago est la chanson romantique quand Cendrillon et le prince dansent ensemble lors du bal. Stepsister's Lament voit, quant à elle, les deux belles-sœurs de Cendrillon se lamenter de ne pas avoir été choisies par le prince. Do I Love You Because You're Beautiful est la chanson où le prince et Cendrillon se déclarent leur amour et s'interrogent sur les raisons de celui-ci. A Lovely Night qui comprend également un extrait de When You're Driving Through the Moonlight permet à Cendrillon de raconter indirectement à sa belle-mère et ses belles-sœurs ce qu'elle a ressenti durant le bal. Comme le nouveau téléfilm a une durée supérieure de onze minutes par rapport aux autres versions, il y avait de la place pour d'autres chansons que les producteurs et Disney sont allés puiser dans le répertoire de Rodgers and Hammerstein. Déjà, le rôle de la Marraine possède une présence plus importante avec un prologue reprenant Impossible - It's Possible mais également la chanson de fin There Is Music In You, écrite pour le film Main Street to Broadway en 1953. The Sweetest Sounds, écrit par Richard Rodgers pour le musical No Strings en 1962, permet de présenter Cendrillon et le prince au début du long-métrage. Enfin, Falling In Love With Love, composée par Richard Rodgers pour le musical The Boys from Syracuse en 1938, approfondit la personnalité de la belle-mère et sa vision négative de l'amour et du mariage. Toutes les chansons, celles du téléfilm original comme les rajouts, apportent à La Légende de Cendrillon beaucoup de magie et de romantisme. Elles sont le cœur et l'âme du long-métrage et en font une vraie réussite prouvant, s'il en était besoin, l'immense talent de Rodgers and Hammerstein.
Au-delà de sa partition, la force de La Légende de Cendrillon vient aussi de son casting cinq étoiles.
Pas besoin de présenter la chanteuse Whitney Houston dont la voix merveilleuse a envoûté de nombreux auditeurs. L'artiste a également eu une petite carrière au cinéma en commençant avec Bodyguard (1992) chez Warner Bros., sûrement son film le plus connu, mais aussi Où Sont les Hommes ? (1955) chez 20th Century Fox et La Femme du Pasteur (1996) chez Touchstone Pictures. La Légende de Cendrillon constitue donc son quatrième long-métrage où elle joue la Marraine la Bonne Fée, offrant au personnage une allure plus jeune et plus glamour et lui ôtant son côté maternel pour insister sur une relation plus sororale donnant des conseils à la façon d'un mentor, tout en assurant toujours une surveillance poussée à la manière d'un ange gardien. La chanteuse est ainsi resplendissante dans le rôle et semble prendre un vrai plaisir à faire partie du projet.
Lorsqu'elle est choisie par Whitney Houston pour jouer Cendrillon, Brandy a déjà derrière elle une petite carrière de chanteuse et d'actrice. Elle a en effet déjà sorti un premier album, Bandry, et assume le premier rôle dans la sitcom Moesha. Elle interprète ici une souillon vraiment attachante lui donnant un aspect ingénu, où sa gentillesse transparaît à chaque scène, mais sans qu'elle soit pourtant sans défense attendant d'être sauvée. Elle a juste besoin du petit coup de pouce du destin pour arriver à s'accomplir et devenir enfin celle qu'elle souhaite, tout en gardant bien en tête ses saines valeurs. Le téléfilm va permettre à l'actrice de devenir une icône pour toute une génération.
Le reste du casting est tout aussi excellent à commencer par le Prince Christopher joué par l'acteur Paolo Montalbán né aux Philippines et qui fait ici ses débuts à la télévision. Il offre à son personnage beaucoup de fraîcheur et de charme, aussi romantique que sympathique. Son couple avec Brandy fonctionne à merveille et les deux possèdent une alchimie vraiment palpable.
Le Roi Maximillian et la Reine Constantina sont joués respectivement par Victor Garber (Graine De Star chez Touchstone Pictures ou Titanic chez 20th Century Fox) et Whoopi Goldberg (Sister Act chez Touchstone Pictures ou L'Associé chez Hollywood Pictures). Ils forment un duo irrésistible tandis que l'artiste dont le talent de comédienne a explosé dans Ghost est toujours aussi drôle.
Jason Alexander, connu principalement pour son rôle de George Costanza dans la sitcom Seinfeld, interprète ici le majordome Lionel, un personnage créé spécialement pour la version 1997 du téléfilm. Il amène beaucoup de comique de situation tout en s'éloignant de la personnalité de son personnage fétiche, ce qui lui permet de donner une autre facette de son talent d'acteur.
Il a été difficile pour les producteurs de trouver une actrice caucasienne pour jouer la méchante belle-mère, beaucoup ayant eu peur de leur réputation s'ils étaient vus étant exécrables avec une princesse afro-américaine. Bernadette Peters relève haut la main le défi en apportant au personnage un zeste d'humour faisant qu'elle n'est pas totalement haïssable. Il en est de même pour les deux belles-sœurs Calliope (Veanne Cox) et Minerva (Natalie Desselle) qui sont plus excentriques et bêtes que réellement méchantes.
Techniquement, La Légende de Cendrillon peut être vu un peu comme une pièce de théâtre filmée. La réalisation de Robert Iscove est ainsi très académique, et clairement destinée au média de la télévision, avec les coupures habilement placées pour les pages de publicité. Les décors sont quant à eux superbes dans un style vintage entièrement filmé en studio. Même s'ils semblent un peu dépassés, ils donnent à l'ensemble un charme nostalgique d'un autre temps ancrant encore plus son ambiance dans celles des comédies musicales des années 1950 et 1960. Les costumes, quant à eux, sont de toute beauté et ne souffrent d'aucune critique. Notamment, la robe de Cendrillon est magnifique, rendant la jeune fille aussi resplendissante qu'étincelante. Le seul petit reproche qui peut être fait vient de certains effets numériques qui sont affreusement datés désormais.
Lors de sa sortie, La Légende de Cendrillon est salué fraîchement par la critique, ventant les rôles secondaires, les décors et la musique mais se disant sceptique sur les prestations de Brandy et Whitney Houston ; surtout elle ne se rend pas compte de l'impact historique et culturel que le téléfilm porte en lui. Depuis, le long-métrage a été largement réhabilité par la presse à sa juste valeur...
Disney va à l'époque promouvoir intensément sa diffusion en en faisant la pièce maîtresse de la renaissance de The Wonderful World of Disney. Proposé pour la première fois le 2 novembre 1957, La Légende de Cendrillon est alors un immense succès vu par 60 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 31%. Il s'agit là du meilleur résultat de la chaîne en dix ans, et malgré son budget de 12 millions de dollars, l'un des plus chers pour la télévision à l'époque, le téléfilm est très vite rentable notamment grâce à la publicité, aux rediffusions et à la sortie en vidéo. Le long-métrage est aussi salué par les professionnels qui le nomment pas moins de sept fois aux Emmy Awards ; remportant finalement - et seulement - le prix de la Meilleure Direction Artistique pour un Programme Musicale.
Le succès de La Légende de Cendrillon va encourager Disney à adapter d'autres classiques de Broadway ou d'autres contes en comédies musicales. Les studios veulent alors en diffuser un par an mais le projet s'avère vite un peu trop ambitieux. Finalement, ils offriront Annie (1999), Geppetto (2000), The Music Man (2003) et Once Upon a Mattress (2005) dans l'émission The Wonderful World of Disney tandis que South Pacific (2001) se voit diffusé indépendamment sur ABC. Seul Annie signera un autre grand succès, même s'il n'atteindra que le tiers du nombre de téléspectateurs de La Légende de Cendrillon.
La Légende de Cendrillon aura encore plus d'impact auprès du public. Il va devenir un marqueur culturel permettant de changer les consciences sur la représentativité à la télévision. L'évènement sera vu à l'époque positivement, avec bienveillance, de façon toute naturelle. 25 ans plus tard, cette réaction apaisée doit être comparée avec le torrent de boue déversé sur les réseaux sociaux lorsque Disney décida de choisir l'actrice afro-américaine Halle Bailey pour incarner Ariel dans le remake en prises de vue réelles de La Petite Sirène dont la sortie est prévue pour 2023. La société désormais hyper connectée a visiblement régressé sur le sujet. Il n'empêche, les studios ont raison de vouloir bousculer les consciences afin que ce sujet n'en soit plus jamais un...
La Légende de Cendrillon est un téléfilm aussi magique qu'enchanteur. Porté par un casting totalement charmant, il adapte à merveille une partition classique. Le choix assumé de prendre des acteurs multi-ethniques dont, pour la première fois, une Cendrillon afro-américaine, la fait, en outre, rentrer dans l'histoire, le rendant culte pour toute une génération. 25 ans plus tard, il reste toujours l'évènement qu'il était à l'époque.