Buddy Hackett
Date de naissance : Le 31 août 1924 Lieu de Naissance : Brooklyn, New York, aux États-Unis Date de Décès : Le 30 juin 2003 Lieu de Décès : Malibu, en Californie, aux États-Unis |
Nationalité : Américaine Profession : Acteur |
La biographie
Dans les années 1960 et 1970, les studios Disney se font une spécialité des comédies burlesques, toutes portées par certaines des plus grandes pointures de l’époque à l’image de l’acteur et humoriste Buddy Hackett.
De son vrai nom Leonard Hacker, Buddy Hackett naît le 31 août 1924 au sein d’une famille juive vivant dans le quartier de Brooklyn, à New York. Sa mère, Anna Geller, travaille dans la vente de vêtements. Son père, Philip, exerce pour sa part le métier de tapissier d’ameublement tout en se consacrant sur son temps libre à la création de tout un tas d’inventions. Élève de la Public School 103 située entre la 54e rue et la 14e avenue, à Borough Park, puis de la New Utrecht High School, il se découvre dès l’adolescence une passion pour le football américain. Bien qu’il souffre d’une paralysie faciale de Bell qui l’empêche parfois de prononcer correctement les mots, Buddy Hackett aime aussi se produire sur la scène des différentes écoles qu’il fréquente. Il est également engagé comme serveur-animateur dans différents hôtels des Catskill Mountains, le massif montagneux du nord de l’État de New York. Le stand-up devient alors sa grande spécialité. Hackett est également choisi pour divertir et faire rire les clients du Golden Hotel d’Hurleyville, au nord de la Grosse Pomme.
Sorti diplômé de la New Utrecht High School en 1942, Buddy Hackett s’engage dans l’armée américaine. La Seconde Guerre mondiale fait alors rage depuis trois ans. Les États-Unis eux-mêmes sont entrés dans le conflit quelques mois plus tôt, le 8 décembre 1941. Hackett sert donc son pays durant trois ans au sein d’un régiment de défense antiaérienne. Après la guerre, le désormais démobilisé est ébloui par la comédie musicale Oklahoma!. Il le sait alors, il sera comédien et rien d’autre ! En attendant de se faire un nom, il décroche son premier vrai travail au Pink Elephant, un club de Brooklyn. C’est là qu’il décide d’abandonner son nom au profit du pseudonyme qu’il gardera durant toute sa carrière. Tout en continuant de jouer dans les hôtels de la région des Catskill, il tourne en outre dans différents nightclubs et établissements de Los Angeles et de Las Vegas où le succès est au rendez-vous. Également à l’affiche de différentes salles de spectacle new-yorkaises, il joue à Broadway dans la pièce Call Me Mister et le spectacle Lunatics and Lovers qui lui permet d’être repéré par le producteur et réalisateur Max Liebman qui lui donne l’opportunité d’apparaître à la télévision.
Adorant amuser la galerie avec ses blagues et ses grimaces, Buddy Hackett débute au cinéma en 1950 grâce à King of the Pins, une pastille de dix minutes produite par Columbia et projetée au sein du programme World of Sports. Partageant l’écran avec le champion de bowling Joe Wilman, Hackett montre alors les rudiments de ce sport en essayant de reproduire bon gré mal gré les bons gestes. Le comédien débute réellement sa filmographie en 1953 avec Les Yeux de Ma Mie, une comédie musicale de Lloyd Bacon aux côtés de Donald O’Connor et Janet Leight. Hackett y interprète alors Blimp Edwards, un rôle pour lequel il est invité à rejouer la scène du serveur chinois inventée au théâtre et grâce à laquelle il a été repéré par les producteurs d’Universal Pictures.
En 1954, Buddy Hackett joue dans Fireman Save My Child, une comédie de Leslie Goodwins. Partageant l’affiche avec Spike Jones, il forme alors un beau duo avec Hugh O’Brian pour remplacer au pied levé Abbott et Costello initialement prévus au générique et obligés de se désister à cause de soucis de santé.
Marié le 12 juin 1955 à Sherry Cohen avec qui il a trois enfants, Sandy, Ivy et Lisa, Buddy Hackett triomphe bientôt à la télévision en récitant régulièrement quelques blagues et autres sketchs dans les émissions de Jack Paar et d’Arthur Godfrey. Il apparaît aussi de temps en temps dans The Tonight Show Starring Johnny Carson, The Perry Como Show, The Jackie Gleason Show et The Patrice Munsel Show. L’humoriste devient également l’un des membres réguliers du panel de What’s My Line?, le célèbre divertissement de CBS animé par John Daly. Il anime en outre le jeu Treasure Hunt sur ABC puis NBC. Enfin, il enchaîne les rôles dans différents feuilletons parmi lesquels The Rifleman avant de décrocher sa propre série, Stanley, produite par Max Liebman et diffusée chaque lundi soir sur NBC entre 1956 et 1957. Jouant avec ses amis Carol Burnett et Paul Lynde, Hackett campe alors Stanley Peck, l’exploitant d’un kiosque à journaux au sein d’un hôtel de New York.
Buddy Hackett revient au cinéma en 1958 dans Le Petit Arpent du Bon Dieu, un drame d’Anthony Mann avec Robert Ryan et Aldo Ray. À l’affiche d’All Hands on Deck de Norman Taurog (1961), il donne la réplique à Robert Preston dans The Music Man de Morton DaCosta. Son rôle de Marcellus Washburn, l’un de ses meilleurs, lui vaut une belle reconnaissance de la presse et du public. Après Les Amours Enchantées d’Henry Levin (1962), Hackett retrouve Preston dans Un Monde Fou, Fou, Fou, Fou (1962), le classique de Stanley Kramer avec Spencer Tracy, Edie Adams, Milton Berle, Sid Caesar, Dorothy Provine et Mickey Rooney avec qui il forme un beau duo un an après Everything’s Ducky de Don Taylor (1961).
S'ensuivent alors The Golden Head de Richard Thorpe avec George Sanders (1964) et la pièce I Had a Ball montée à Broadway (1964). Mais Buddy Hackett atteint le sommet de sa gloire grâce à son interprétation de Séraphin Steinmetz, l’un des protagonistes d’Un Amour de Coccinelle, la célèbre comédie de Disney réalisée par Robert Stevenson avec Dean Jones, Michele Lee, David Tomlinson et Joe Flynn (1969). Il refuse toutefois de reprendre le rôle dans la suite, Le Nouvel Amour de Coccinelle, une décision qu’il dira avoir finalement amèrement regrettée... Le 29 octobre 1971, il est l’un des invités vedettes de l’émission The Grand Opening of Walt Disney World diffusée sur NBC.
Vu dans Un Homme Fait la Loi, le western comique de Burt Kennedy (1969), Buddy Hackett devient l’un des membres récurrents d’Hollywood Squares, la version américaine de L’Académie des 9 diffusée sur NBC. Il continue en parallèle d’apparaître régulièrement dans les émissions de Jack Paar et de Johnny Carson. Auteur du recueil de poésies The Naked Mind of Buddy Hackett publié en 1974, sa carrière cinématographique reprend en 1978 dans Loose Shoes d’Ira Miller et dans le téléfilm Bud et Lou dans lequel il incarne Lou Costello face à Harvey Korman dans le rôle de Bud Abbott. Très présent sur les scènes américaines et dans quelques feuilletons comme La Croisière s’Amuse, Arabesque et La Loi de Los Angeles, il double Pardon-Me-Pete dans le court-métrage animé Jack Frost (1979). Ambassadeur dans diverses publicités pour les marques Tuscan Dairy et Lay’s, il incarne Sammy Cohen, un artiste de vaudeville alcoolique, dans Hey Babe! de Rafal Zielinski (1983). En 1980, il remplace Groucho Marx à la présentation de la nouvelle version de You Bet Your Life. Faute d’audience, l’émission est cependant retirée de l’antenne au bout d’un an seulement.
De plus en plus rare sur les écrans, Buddy Hackett prête ses traits au personnage de Scrooge dans Fantômes en Fête, l’adaptation par Richard Donner d’Un Chant de Noël de Charles Dickens (1988). Il prête cette fois sa voix à Eurêka, le goéland loufoque de La Petite Sirène des studios Disney (1989), ainsi qu’à Crabby dans la série animée Fish Police d’Hanna-Barbera (1992). Il double également grand-père Louie, l’un des seconds-rôles de la série Dinosaures diffusée sur ABC (1992).
Sa carrière au cinéma s’achève en 1998 avec une ultime apparition dans Paulie, le Perroquet qui Parlait Trop de John Roberts. À la télévision, il incarne Lenny Harcker, un personnage portant son vrai nom, dans l’épisode To Be Or Not To Be de la série Space Rangers. Vedette de la séquence Tuesdays With Buddy diffusée dans The Late Late Show With Craig Kilborn, il joue l’agent de sécurité et chauffeur Lonnie Dragon dans treize épisodes de la série Action (1999).
Pour l’ensemble de sa carrière, Buddy Hackett reçoit son étoile sur le Hollywood Walk of Fame le 31 mars 1998. Deux ans plus tard, le 8 décembre 2000, la même distinction lui est décernée sur le Palm Springs Walk of Fame. Buddy Hackett récite ses dernières répliques en participant au doublage de La Petite Sirène 2 : Retour à l’Océan, la suite du grand classique de 1989 dans laquelle il incarne de nouveau Euréka (2000). Durant les dernières années de sa vie, Buddy Hackett se consacre à la protection des chiens et des chats abandonnés qu’il recueille au sein de son propre refuge, Buddy Hackett’s Singita. Pour financer son association et collecter des fonds, il monte alors un spectacle, The Singita Comedy Spectacular, dont la grande première est jouée sur la scène du Disney’s El Capitan Theatre en 2002.
Parmi les plus grands humoristes américains de la seconde moitié du XXe siècle et se qualifiant lui-même de « comique de bistrot », Buddy Hackett disparaît le 30 juin 2003 à l’âge de soixante-dix-huit ans des suites d’une crise cardiaque. Le 16 octobre 2003, les studios Disney lui rendent alors hommage en lui décernant à titre posthume un Disney Legends Award. Son nom est également inscrit sur le New Jersey Hall of Fame en 2021.