Edna Francis Disney
Date de naissance : Le 16 janvier 1890 Lieu de Naissance : Reese, au Kansas, aux États-Unis Date de Décès : Le 18 décembre 1984 Lieu de Décès : Los Angeles, en Californie, aux États-Unis |
Nationalité : Américaine Lien de Parenté : Belle-Sœur de Walt Disney Femme de Roy O. Disney Mère de Roy E. Disney |
La biographie
Le succès de The Walt Disney Company repose essentiellement sur les épaules d’hommes et de femmes qui, durant des décennies, ont fait preuve d’un talent et d’une obstination remarquables. Parmi eux, certains sont devenus avec le temps des personnalités reconnues et célébrées par le public dans le monde entier à l’image de Walt Disney, bien sûr, mais également d’artistes comme les Neuf Vieux Messieurs. D’autres, en revanche, sont restés dans l’ombre et ont œuvré loin des projecteurs. C’est notamment le cas d’Edna Disney, la femme de Roy O. et belle-sœur de Walt qui, dès les premières heures, fit preuve d’un soutien sans faille pour aider à établir puis à faire prospérer l’entreprise familiale.
Edna Francis Disney
Edna Francis naît le 16 janvier 1890 au cœur du Kansas, à Reece, une bourgade située à une centaine de kilomètres à l’est de Wichita. Parmi les premiers pionniers à s’installer dans la région, son père occupe un poste de cheminot. Progressivement agrandie avec l’arrivée successive de six enfants, la famille déménage dès lors souvent au gré des mutations du patriarche et de la création de nouvelles gares dans les environs. Après être passés par Pittsburgh ou bien Bartley, les Francis s’installent finalement à Kansas City au tout début des années 1900. Âgée de treize ans, la petite Edna est rapidement obligée de délaisser les bancs de l’école afin de trouver un emploi indispensable pour aider à subvenir aux besoins de la famille. C’est ainsi qu’elle sert comme vendeuse de rubans dans l’un des commerces du coin. Sa petite taille l’oblige alors à passer la journée juchée sur une caisse afin de mieux voir et mieux servir les clients ! Au début des années 1910, Edna est devenue une pétillante jeune femme. À présent employée au Kansas City Star puis au Kansas City Times, c’est à cette époque que son petit frère Mitch lui présente Roy O. Disney, l’un de ses collègues de la First National Bank. Le courant passe immédiatement entre eux. Régulièrement, Mitch, Roy et Edna sortent pour boire un verre. Tous fréquentent aussi les dancings. Malgré les deux leçons prises au début de leur rencontre, Edna s’amusera toute sa vie à raconter à quel point Roy était un piètre danseur !
Tombé sous le charme, Roy ne tarde pas à se fiancer avec Edna. Appréciée par Flora et Elias, elle est présentée à Walt, dix ans, qui lui fait déjà forte impression avec ses yeux pétillants et sa mine joyeuse. Le petit garçon est lui-même conquis. Régulièrement, il accompagne le jeune couple durant ses sorties en ville. Il n’est alors pas rare qu’il réclame à son frère quelques pièces pour aller s’acheter du papier afin d’assouvir sa passion pour le dessin. La romance entre Edna et Roy est belle et tous les deux préparent activement leur mariage. Mais cette union est bientôt contrariée par les affres de l’Histoire. En 1917, les États-Unis entrent à leur tour dans la Première Guerre mondiale. Engagé dans la Navy aux côtés de Mitch, Roy est envoyé en Europe. Séparé de son futur époux, Edna tente néanmoins de garder le contact. Pendant deux ans, elle ne rate donc jamais une occasion de lui écrire pour lui donner des nouvelles de sa famille. À la fin du conflit, Edna et Roy se retrouvent enfin. Faute d’argent, le mariage doit cependant encore une fois attendre. Surtout, le couple est de nouveau contraint de se séparer. Roy est en effet très malade. Atteint de tuberculose, il doit suivre les conseils de son médecin qui l’envoie au Nouveau-Mexique afin de profiter d’un climat plus chaud et sec. De son côté, Edna fait le choix de rester à Kansas City auprès des siens. Son père est décédé en 1917, avant même la naissance du dernier enfant de la famille. Engagée par la Travelers Insurance Company, Edna souhaite donc rester auprès de sa maman pour l’aider à s’occuper du bébé et de ses sœurs obligées, comme elle, de trouver un emploi.
Edna et Roy O. Disney
Lorsque Flora et Elias Disney font le choix de quitter à leur tour Kansas City pour s’installer à Portland, dans l’Oregon, Edna prend également Walt sous son aile. Désormais âgé d’une vingtaine d’année, le plus jeune des frères Disney a décidé de ne pas quitter le Missouri afin d’y poursuivre son aventure en tant que réalisateur de dessins animés. Ses affaires successives prennent cependant rapidement l’eau. La faillite est inévitable. Le KayCee Studio puis les Laugh-O-Grams Films mettent finalement la clé sous la porte. Logé dans un appartement misérable, Walt est sans le sou. Edna l’invite alors régulièrement chez elle pour lui offrir à manger. Prenant très au sérieux son rôle de confidente, elle l’écoute par ailleurs lui parler de ses problèmes au cours de discussions qui durent souvent jusqu’au milieu de la nuit. Comprenant que sa carrière ne décollera jamais s’il ne quitte pas son Midwest natal, Disney décide finalement de rejoindre Los Angeles où son frère est à présent hospitalisé. La veille de son départ, il dîne une dernière fois chez Edna qui, pour l’aider autant qu’elle le peut, lui donne quelques vêtements appartenant à ses frères.
Lillian, Walt, Ruth, Roy O. et Edna Disney
Désormais associé à Roy, Walt Disney installe son entreprise à Los Angeles, au 4647 Kingswell Avenue. Encore novice, le Disney Brothers Studio n’a aucun projet concret si ce n’est Alice’s Wonderland, une bobine sauvée au moment de la faillite. Pour terminer le film inachevé, Walt, à court d’argent, demande à ses proches de le dépanner. Edna est elle-même sollicitée. Sans en parler à Roy, elle envoie un chèque de vingt-cinq dollars en Californie. Grâce à cet argent, Disney parvient ainsi à finir Alice’s Wonderland, premier film d’une nouvelle série, les Alice Comedies, qui rencontre le public et permet au Disney Brothers Studio, renommé Walt Disney Studios, de prospérer. Pour Roy, il est temps de concrétiser une fois pour toute son union avec Edna. Elle quitte à son tour Kansas City pour la Californie et le 11 avril 1925, épouse enfin Roy au cours d’une jolie cérémonie organisée dans la maison de l’oncle Robert Disney. Walt et sa fiancée Lillian sont choisis comme témoins. Les jeunes mariés partent ensuite en lune de miel dans la baie de San Diego. Logés à l’hôtel Del Coronado, ils sont accompagnés par Madame Francis, également du voyage. « Ce fut un merveilleux séjour. Et fort heureusement pour nous, maman est sourde », s’amuse Edna après leur retour !
La maison des Disney sur Lyric Avenue
Après avoir abandonné derrière elle son emploi, Edna assiste régulièrement son mari dans la gestion des studios. Avec Lillian, il n’est par ailleurs pas rare qu’elle aide à encrer et peindre les feuilles de celluloïd. Couronnée de succès, la série des Alice Comedies prend fin en 1927. Cette année-là, un autre personnage, Oswald, prend le relais. Cette nouvelle collection de cartoons est elle-même saluée par la critique et le public. Les recettes de ses films permettent à Edna et Roy de s’offrir une nouvelle maison à 16 000 dollars bâtie sur Lyric Avenue. Leurs voisins ne sont autres que Walt et Lillian Disney qui se font eux-mêmes construire une maison similaire. Pendant que les frères Disney dirigent leur studio, Edna et Lillian se retrouvent presque quotidiennement pour faire les boutiques. Les enseignes May Company, Bullock’s et Robinson’s font partie de leurs préférées. Les deux familles partagent en outre leurs soirées, leurs week-ends, tout en fêtant dignement ensemble les fêtes de fin d’année et tous les événements de la famille. Le 10 janvier 1930, tous célèbrent en particulier la naissance de Roy Edward, le premier et unique fils de Roy et Edna dont les prénoms sont un hommage à ses parents.
Edna et Roy E. Disney
À son niveau, Edna Disney assiste au succès de son mari et de son beau-frère. Elle est dès lors aux premières loges au moment de la trahison de Charles Mintz, le distributeur des films d’Oswald qui, pour des raisons financières, a fait le choix de s’accaparer le personnage en écartant les frères Disney. Toujours présente pour écouter et rassurer Walt, désespéré, elle est rapidement mise dans la confidence au moment de la création de Mickey Mouse. Mieux, elle participe elle-même à la conception de L’Avion Fou, la première aventure de la souris réalisée en coulisse loin des regards indiscrets des employés des studios qui, à l’exception d’Ub Iwerks, Johnny Cannon et Les Clark, ont tous pactisé avec Mintz. Aux côtés de Lillian, d’Hazell Sewell et de Kathleen Dollar Smith, Edna passe ainsi des nuits entières dans le garage ou dans la cuisine de la maison de Walt à encrer et peindre chacun des dessins tracés pendant la journée par Iwerks. C’est un travail harassant, très stressant. Mais Edna, comme les autres, fait preuve d’abnégation. À son modeste niveau, elle participe, bon gré, mal gré, au lancement de la carrière de Mickey. Le 18 novembre 1928, elle est notamment assise au milieu des autres spectateurs du Colony Theater qui découvrent Willie, le Bateau à Vapeur, la première aventure sonore de la souris. Envoyée-là par Walt qui lui demande de juger la réaction du public, elle comprend très vite qu’une vraie révolution est en marche.
Roy O., Edna, Lillian et Walt Disney lors d'un séjour à Hawaï en 1939
Toujours présente dans les bons comme dans les pires moments, Edna Disney refuse comme Lillian de travailler pour les studios Disney. Néanmoins, elle sait se rendre disponible lorsque Roy ou Walt ont besoin d’elle. Conservant ce rôle de confidente et de conseillère qui lui va comme un gant, elle fait notamment partie des premières à entendre parler des différents projets engagés aux studios, en particulier les plus audacieux tels que Des Arbres et des Fleurs, Blanche Neige et les Sept Nains, Fantasia et, au début des années 1950, Disneyland. Aussi drôle qu’intransigeante, Edna n’hésite dès lors pas à donner son avis sur tout, même lorsque personne ne le lui demande. « Ça m’a l’air complètement idiot », se permet-elle notamment de dire à Walt qui lui décrit un jour le script de Quelle Vie de Chien !. Estimant avoir le droit de dire ce qu’elle pense à Disney qu’elle connaît depuis qu’il a dix ans, Edna fait ainsi partie des rares personnes à lui parler aussi franchement. « La ferme, Edna », lui lance alors Roy pour éviter que la situation ne dérape. Parmi ses autres faits d’armes, Edna Disney adore également tester avant tout le monde les nouvelles attractions de Disneyland dont elle raffole absolument !
Réputée pour son humour et sa bonne humeur communicative, Edna est de toutes les fêtes, de toutes les sorties et de tous les voyages. Durant l’été 1935, elle accompagne ainsi Roy, Walt et Lillian lors d’une excursion de plusieurs mois en Europe. Heureuse de découvrir pour la première fois le Vieux continent, Edna embarque le 2 juin à bord du Normandie. Un petit carnet dans la poche, elle note alors absolument tout ce qu’elle voit, laissant un témoignage inestimable de ce merveilleux séjour. Le week-end, Edna organise en outre de nombreuses fêtes à la maison. C’est l’occasion pour la famille de visionner des films et de jouer dans la piscine. Le 17 septembre 1955, c’est elle qui chapeaute l’organisation du mariage de son fils, Roy E., avec Patricia. Elle exige alors que tout soit parfait. La cérémonie à la St. Charles Catholic Church de North Hollywood est splendide. La réception donnée juste après l’est tout autant. « Dieu merci ! J’ai enfin trouvé quelqu’un d’autre pour s’occuper des chaussettes sales de Roy », s’amuse-t-elle a dire aux invités, hilares !
Roy E., Edna, Patricia et Roy O. Disney
Le 16 avril 1957, Roy et Edna deviennent les heureux grands-parents de Roy Patrick. Suivent Susan Margaret le 12 mai 1958, Abigail Edna le 24 janvier 1960 et Timothy John le 13 juin 1961. Complètement gaga devant ses petits-enfants qu’elle adore, Edna se plie en quatre pour leur faire plaisir. Elle les garde le soir et le week-end pour permettre à Roy E. et Patricia de sortir. Assise au volant de sa Cadillac dorée, elle les emmène par ailleurs partout où ils ont besoin d’aller. Les célébrations de Noël sont pour elle l’un des grands événements de l’année. Éparpillés dans le jardin, les cadeaux se comptent par dizaines. Mamie Edna exige cependant qu’ils soient ouverts le plus soigneusement possible afin de récupérer le papier pour les années suivantes !
Bien qu’elle ne soit pas employée par les studios, Edna Disney est de tous les voyages de son mari. En tant que dirigeant des Walt Disney Productions, Roy O. passe en effet une bonne partie de l’année à l’étranger. Experte dans la préparation de valises, Edna l’accompagne par conséquent régulièrement. En mars 1961, tous les deux parcourent l’Asie, l’Afrique et l’Europe lors d’un séjour de trois mois passant par Tokyo, Osaka, Hong Kong, Bangkok, New Delhi, Le Caire, Athènes, Istanbul, Rome, Paris, Milan, Vérone, Copenhague, Stockholm, Oslo, Londres et Édimbourg. En 1962, ils embarquent à bord du luxueux Queen Elizabeth en direction de l’Angleterre. C’est alors l’occasion de visiter une nouvelle fois l’Europe et d’arpenter les rues de toutes les capitales de l’ouest et du sud. « Maman, il semblerait qu’une fois encore, nous ayons déjoué la mort ! », s’amuse à dire Roy à chaque fois que leur avion se pose sans encombre sur le tarmac d’un aéroport !
Appréciant de déguster un bon scotch dès son retour à la maison, le couple file le parfait amour. Estimant que son épouse est un atout inestimable lors de ses voyages d’affaires, Roy est cependant rattrapé par le fisc américain en 1966. L’administration américaine juge en effet qu’il n’est pas normal que les frais engagés pour faire voyager Edna soient décomptés de l’impôt sur les sociétés. 4 000 dollars d’amende sont dès lors réclamés. Roy et Edna sont de plus convoqués tous les deux au tribunal. Bien décidée à ne pas se laisser faire, elle ne tarde pas à sortir de ses gonds. Elle estime que sa participation est cruciale dans l’organisation des galas et des dîners. Elle a un rôle indispensable lorsqu’il s’agit de s’occuper des épouses des collaborateurs et des invités. Surtout, c’est elle et elle-seule qui prend soin de son mari. « Qui croyez-vous qui va se charger de ses chaussettes ?! », lance-t-elle au juge Thurmond Clarke en hurlant ! Déboussolé mais également amusé, le magistrat acte rapidement un non-lieu. Edna est selon lui indispensable pour faire briller l’image des studios. La déduction de taxes est par conséquent autorisée. Contestant le verdict, le fisc américain est une seconde fois débouté par la cour d’appel.
Le 1er octobre 1971, Edna Disney est aux côtés de Roy pour l’inauguration de Walt Disney World à Orlando, en Floride. La cérémonie, magnifique, a alors un goût particulier pour elle. Le Parc floridien est en effet l’un des derniers rêves de Walt, décédé presque cinq ans plus tôt. Edna et Roy, émus, sont ensemble pour vivre cet événement spécial. Ils ignorent encore que le destin est sur le point de les séparer à jamais. En décembre, Edna se charge, comme tous les ans, d’emmener les enfants voir la parade de Noël à Disneyland. Roy, faible, préfère rester à la maison. À son retour à la maison, Edna constate rapidement que son mari ne va pas mieux. Roy s’éteint finalement à l’hôpital le 20 décembre à l’âge de soixante-dix-huit ans... Les messages d’amitié et de soutien arrivent bientôt des quatre coins du pays, notamment de la Maison-Blanche où le président Nixon prend la peine d’envoyer ses sincères condoléances à celui qui fut un bon ami. Lors des obsèques, quatre-cents personnes sont présentes parmi lesquelles Ray et Ruth Disney mais aussi des personnalités comme George Murphy, Ray Bolger, Meredith Willson, Dean Jones, Karl Malden et John Gavin. Après la mise en terre du cercueil, tous sont reçus à la maison par Edna qui, avec une belle dignité, attend leur départ pour s’effondrer en larmes...
Désormais veuve, Edna Disney peut compter sur l’aide de Lillian pour surmonter l’épreuve terrible de la mort de Roy. Logée dans sa maison de Forman Avenue, dans le quartier de North Hollywood, elle fait cependant le choix de s’accrocher à la vie. Malgré la mort de Walt et de Roy, et bien que non membre du Conseil d’administration des studios, elle continue ainsi de donner son avis sur tout. Elle poursuit également son engagement caritatif en finançant la Roy et Edna Disney Foundation créée par Roy et elle en 1969 dans le but de favoriser l’éducation et la scolarisation. Une partie de la fortune familiale est par ailleurs offerte au Motion Picture and Television Fund destiné à aider les artisans du cinéma et de la télévision dans le besoin. En privé, Edna Disney décide en outre de se consacrer pleinement à ses petits-enfants. Malgré son âge avancé, quatre-vingt-un ans, elle continue en particulier de piloter sa Cadillac dorée malgré les craintes de ses proches qui, souvent, s’inquiètent de sa manière de conduire. Si elle a accepté qu’une femme de ménage l’aide à la maison, Edna ne veut pas entendre parler d’un chauffeur ! Elle estime qu’elle n’a besoin de personne pour aller chez son coiffeur installé sur Bullock’s Willshire. Elle confirme qu’elle peut encore faire ses courses toute seule au Gelson’s Market. Elle n’a par ailleurs pas besoin d’un chaperon pour l’emmener à Disneyland où, là encore malgré son grand âge, elle continue de grimper dans toutes les attractions avec un plaisir non dissimulé. En 1976, elle est ainsi l’une des premières à tester Space Mountain sous le regard horrifié de Donn Tatum, le président des studios. « Est-ce que tout va bien, madame ? », lui demande alors ce dernier qui, déconcerté, observe la vieille femme de quatre-vingt-six ans repartir pour un tour !
En décembre 1984, Edna Disney a quatre-vingt-quatorze ans lorsqu’elle est prise en charge par les soignants du St. James Hospital. À bout de force, elle peine désormais à parler. Elle ne peut plus marcher. Elle peut heureusement compter sur la présence de son fils, de ses petits-enfants et de Lillian qui lui rendent visite quotidiennement. « Je reviendrai te voir demain », lui dit un jour Lillian. Une larme coule sur la joue d’Edna. « Tu sais, Lilly, je ne serai plus là, demain », glisse-t-elle alors d’une voix faible. Cette parole est comme une prémonition. Edna Disney disparaît le lendemain, le 19 décembre 1984...
Épouse dévouée et confidente de la première heure reconnaissable par sa joie de vivre incroyable et son caractère particulièrement bien trempé, Edna fait partie de ces figures discrètes qui, en coulisses, ont aidé à l’établissement de l’Empire fondé par les frères Disney. « Maman était un partenaire fidèle de mon père », expliquait Roy E. Disney, « Elle l’a accompagné partout à travers le monde. Elle se comportait comme une bonne amie avec tous les employés des studios. Elle avait un talent unique pour comprendre les gens ». Un Disney Legends Award décerné en 2003 récompense ce soutien sans faille et cette contribution inestimable.