Infamous Iron Man
Tome 2 : Fatalis, Notre Allié

Éditeur :
Panini Comics
Date de publication France :
Le 02 mai 2019
Collection :
Marvel NOW!
Auteur(s) :
Brian M. Bendis (Scénariste)
Alex Maleev (Dessinateur)
Nombre de pages :
136

Le sommaire

• Introduction
• Infamous Iron Man 1 (Infamous Iron Man #7) (2017)
• Infamous Iron Man 2 (Infamous Iron Man #8) (2017)
• Infamous Iron Man 3 (Infamous Iron Man #9) (2017)
• Infamous Iron Man 4 (Infamous Iron Man #10) (2017)
• Infamous Iron Man 5 (Infamous Iron Man #11) (2017)
• Infamous Iron Man 6 (Infamous Iron Man #12) (2017)
• Dans la même collection

La critique

rédigée par
Publiée le 11 octobre 2024

En octobre 2016, les lecteurs découvraient les premières pages d’Infamous Iron Man. Ils suivaient alors une nouvelle intrigue développée autour du personnage de Victor Von Fatalis signée par Brian Michael Bendis et Alex Maleev.

Né à Cleveland le 18 août 1967, Brian Michael Bendis est à n’en pas douter l’un des scénaristes les plus prolifiques du moment. Officiant tout d’abord en tant qu’artiste indépendant avant d’être repéré par les studios de Todd McFarlane, il intègre l’écurie Marvel en 2000 avec qui il signe un contrat d’exclusivité. Il associe alors son nom à des dizaines de séries telles qu’Alias, dans laquelle il crée le personnage de Jessica Jones (2001-2004), Ultimate Spider-Man qui compte pas moins de deux-cents épisodes (2000-2011), Daredevil (2003), Avengers Disassembled (2004-2005), Secret War (2004-2006), House of M (2005), Secret Invasion (2009) ou encore Invincible Iron Man (2022). Couronné par de nombreux Eisner Awards, les Oscars de la bande dessinée, Bendis quitte finalement Marvel à la fin de l’année 2017 pour rejoindre les rangs de DC Comics où il travaille sur les séries Actions Comics (2018) et Clark Kent : Superman (2021).

Pour la mini-série Infamous Iron Man, Brian Michael Bendis refait équipe avec le dessinateur Alex Maleev. Né en 1971 à Sofia, en Bulgarie, il débute dans son pays natal avec les albums Godan et Carthel of Dead publiés en 1991 et 1992. Quittant l’Europe pour les États-Unis en 1995, il travaille un temps sur la série The Crow (1996) avant d’être embauché par DC Comics. Remportant un beau succès avec Batman : No Man’s Land (1999), il fait ensuite équipe à de nombreuses reprises avec Bendis sur des titres comme Sam & Twitch (1999-2003), Daredevil (2003), Halo : Uprising (2007-2009), Mighty Avengers (2007-2010), Spider-Woman (2009-2010), Scarlet (2010-2016), Moon Knight (2011) et International Iron Man (2018). Lui aussi récompensé aux Eisner Awards, Maleev illustre par ailleurs Secret Avengers (2010-2012), Superman vs. Predator (2000) ou bien encore Batman : The Dark Knight #2 (2014).

Brian Michael Bendis et Alex Maleev placent le récit d’Infamous Iron Man juste après les événements tragiques de Civil War II (2016-2017) au cours desquels les super-héros se divisent au sujet des pouvoirs de prédiction de l’Inhumain Ulysse Cain. Carol Danvers/Captain Marvel pense en effet que cette capacité de prévoir l’avenir est une formidable opportunité d’appréhender les criminels avant que ces derniers ne commettent leurs actes. Tony Stark/Iron Man estime à l’inverse qu’une arrestation préventive est immorale et contraire à toute forme de justice. Incapables de créer un consensus, les super-héros se retournent alors les uns contre les autres. Les morts brutales de War Machine, Miss Hulk et Hulk précipite finalement un terrible affrontement à la fin duquel Iron Man est laissé pour mort par Captain Marvel. Cette disparition soudaine laisse alors un grand vide que d’autres, alliés ou ennemis, tentent immédiatement de combler. Riri Williams conçoit ainsi sa propre armure et devient Ironheart. Réhabilité par Red Richards lors des événements de Secret Wars (2015-2016), Victor Von Fatalis prend également sur lui de devenir le nouvel Iron Man et se forge une armure argentée tout en continuant à porter par-dessus son iconique capuchon vert.

C’est là que commence l’intrigue d’Infamous Iron Man. Dans les six premiers numéros réunis au sein du tome 1, sous-titré Rédemption, Victor Von Fatalis tente de convaincre tout un chacun de sa bonne foi. Il vient ainsi au secours de Maria Hill, la directrice du S.H.I.E.L.D. séquestrée par Diablo. Il combat par ailleurs plusieurs de ses partenaires de crime comme le Penseur Fou. Ses méthodes, expéditives, sont cependant contraires à la loi. Surtout, nombre de héros ne croient pas qu’il ait pu changer. Parmi les plus sceptiques, Ben Grimm, alias la Chose, est persuadé que Fatalis ne joue pas franc-jeu.

Dans Infamous Iron Man – Tome 1 : Rédemption, le lecteur est dès lors confronté au même dilemme que les principaux protagonistes. Autrefois parmi les criminels les plus dangereux, Victor Von Fatalis a-t-il réellement changé ? Est-il sincère dans sa démarche ? Ou bien s’agit-il d’une énième manipulation visant à servir de sombres desseins ? Ben Grimm mène l’enquête alors même que les événements se bousculent. Bendis densifie en effet son histoire en ajoutant, au fil du récit, de nouveaux personnages à grands renforts de cliffhangers permettant de tenir le lecteur en haleine. La biologiste Amara Pereira, une ancienne petite amie de Tony Stark, est en particulier sollicitée par Fatalis qui tente de se rapprocher d’elle. La fin du chapitre 3 marque quant à elle le retour de Cynthia Von Fatalis, la mère de Victor dont l’âme est pourtant supposée être entre les mains de Méphisto. Le retour de Reed Richards, censé lui aussi être mort, est également des plus troublantes. Chapitre après chapitre, Riri Williams dans son costume d’Ironheart et Sharon Carter viennent compléter le casting.

C’est dans cette sorte d’imbroglio où les questions sont plus nombreuses que les réponses que commence le tome 2 d’Infamous Iron Man, sous-titré Fatalis, Notre Allié. Une certaine dose de mysticisme s’empare alors de l’intrigue. Bendis conserve toutefois les ficelles du premier tome. Le récit emprunte ainsi les codes des films noirs pour illustrer les investigations de la Chose. Certains passages amusants alternent avec des moments plus violents. La personnalité de Fatalis continue surtout d’être fouillée au fur et à mesure que se retisse sa relation avec sa mère. Son humanité est également exacerbée lors de son affrontement avec Ironheart puis durant sa conversation avec Stephen Strange. La violence et le crime semblent alors avoir changé de camp lorsque des agents du S.H.I.E.L.D., nerveux, tentent de l’assassiner par pur esprit de vengeance.

Tous les chemins tracés par Brian Michael Bendis et Alex Maleev conduisent finalement à un affrontement dantesque durant lequel un nouveau protagoniste – et pas des moindres – surgit soudain. À cette occasion, certains personnages ne tardent pas à dévoiler leur véritable identité par l’entremise d’un énième retournement de situation dont le scénariste a le secret. La bataille finale d’Infamous Iron Man – Tome 2 : Fatalis, Notre Allié devient alors l’apothéose de l’album.

Aussi palpitant soit-il, ce combat reste cependant le principal point faible de l’intrigue. Certains passages sont en effet excessivement bavards. Certains personnages sont obligés de parler longuement afin d’expliquer leurs intentions et ainsi permettre aux autres protagonistes – et par là même au lecteur – de comprendre tous les tenants et aboutissants. Surtout, cette ultime bataille est pliée en à peine dix pages. Sur une œuvre comptant un peu plus de 250 planches, c’est fort peu. Comme c’est malheureusement souvent le cas chez Bendis, chacun pourra par conséquent avoir le sentiment que la fin a été expédiée bien trop vite et que les menaces ont finalement été beaucoup trop minorées. Certaines questions restent d’ailleurs totalement sans réponse alors même que d’autres enjeux sont posés dans les dernières pages. S’il souhaite en savoir davantage, le lecteur devra donc poursuivre sa démarche en se plongeant dans d’autres séries, en particulier Invincible Iron Man.

Si la fin d’Infamous Iron Man est certainement trop rapide, le lecteur ne boudera malgré tout pas son plaisir en parcourant les superbes planches d’Alex Maleev. Son coup de crayon est en effet toujours aussi aiguisé. Certaines cases sont vraiment de toute beauté, notamment celles montrant l’héliporteur du S.H.I.E.L.D.. Comme dans le tome précédent, les séquences de magie sont elles-mêmes superbes grâce à la brillante mise en couleurs réalisée par Matt Hollingsworth.

Infamous Iron Man – Tome 2 : Fatalis, Notre Allié se présente comme une bonne lecture avec une intrigue menant vers un combat enthousiasmant. Si la fin est malheureusement expédiée en deux temps, trois mouvements, le récit permet de faire une belle connexion entre les personnages d’Iron Man et de Victor Von Fatalis en attendant de voir les deux personnages réunis un jour sur grand écran.

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