Walt Disney World
The History Channel
Date de sortie USA : 2005 Genre : Documentaire |
Durée : 100 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Walt Disney World a suscité, avant même d'être sorti officiellement de terre, nombre d'interrogations parmi lesquelles des plus farfelues. Entre l'achat clandestin d'hectares de terrains marécageux, la construction en quantité incroyable de tunnels souterrains, l'aide d'officiers de l'Armée de Terre et de la Navy, l'utilisation de technologie dernier cri frappée du sceau du secret, les rumeurs les plus folles ont, en effet, couru sur ce projet hors norme. Mais qui s'intéresse donc à cette hostile contrée en Floride ? Les militaires américains rejouent t'ils leur numéro de base secrète destinée à accueillir des cousins de Roswell soucieux de s'installer sur la côte Est des Etats-Unis ?
Rien de tout cela, en fait. Mais un simple rêve doux-dingue de Walt Disney lui-même que ses successeurs ont vite fait, tout de même, de modifier par rapport à sa volonté première. Walt Disney World s'installe donc en Floride, avec, pour ambition, de devenir le resort le plus visité au monde. Le pari est vite réussi et tenu depuis longtemps, et pour longtemps...
La critique
L'angle d'étude de ce documentaire produit par la chaine The History Channel, avec la collaboration bienveillante des équipes de la Walt Disney Company, porte sur les prouesses techniques et architecturales du premier, en nombre de visiteurs, des resorts Disney. Les quatre parcs à thèmes composant Walt Disney World sont ainsi passés en revue.
La conception du Magic Kingdom est mise en perspective par rapport à celle de son ainé Disneyland, premier du nom, situé en Californie. La différence majeure réside dans l'existence d'un réseau de galeries souterraines permettant de se rendre aux quatre coins du parc, en un temps record, à l'abri du regard des visiteurs. Très utiles pour faire vivre le rêve et protéger l'aventure voulue magique pour les "guests", elles facilitent ainsi grandement le fonctionnement et l'organisation, en coulisses, des évènements se déroulant dans le site. Walt Disney, qui se lamentait sans cesse de voir, par exemple, des casts members d'Anaheim traverser Tomorrowland en habit de cowboy, constituant ainsi des anachronismes susceptibles de gâcher l'expérience du visiteur, serait sans doute ravi de constater que la structure du jumeau floridien offre, elle, l'avantage précieux de supprimer le problème. Le Magic Kingdom profite donc à plein du recul suffisant tiré de l'expérience d'exploitation de son ainé de 1955. Toutefois, s'il a gagné en efficacité technique et logistique, le parc peine toujours, en revanche, à retranscrire aussi bien la magie du tout premier Disneyland, ce que, par contre, Disneyland Park, situé à Paris parvient lui très bien à faire, architecturalement parlant, s'entend.
L'étude d'Epcot se concentre sur le projet ambitieux de Spaceship Earth. En 1982, le bâtiment, symbole du parc, constitue, en effet, la première construction géodésique au monde. Il possède un volume 62 000 m³ pour une hauteur de 55 m et nécessite 26 mois de travail pour un total de 40 800 heures. Conçue avec l'aide de l'auteur de science-fiction, Ray Bradbury, qui en écrit l'histoire originale, l'attraction retrace la communication des hommes à travers les âges depuis les prémices de la préhistoire jusqu'à l'ère des ordinateurs et même au delà...
Les Disney's Hollywood Studios sont envisagés par le biais de l'une de leurs attractions phares du moment, Lights, Motors, Action ! Extreme Stunt Show dont l'origine française n'est même pas précisée, tout comme Rémy Julienne, le coordinateur des cascades, passé également sous silence. Le reportage s'arrête principalement sur les aspects techniques du show, censé se dérouler dans un village de Provence, la conception des voitures étant particulièrement étudiée.
Animal Kingdom, comme Epcot, se voit abordé principalement sous l'angle de son symbole : L'Arbre de vie (Tree of Life). Situé au milieu de l'île de Discovery Island, il accueille au creux de ses racines un spectacle 3D intitulé It's Tough to be a Bug ! et mis en scène par (et pour) les personnages de 1001 Pattes. Arbre totalement artificiel d'une hauteur équivalente à 14 étages (soit 44 m), le Tree of Life possède une ossature en acier recouverte de béton. Sa position centrale dans le parc, son gigantisme, sa complexité et le nombre d'animaux sculptés en son sein (325 au total) le rendent bien évidemment incontournable.
Modern Marvels : Walt Disney World est un intéressant documentaire qui a pour ambition de révéler aux téléspectateurs certains aspects de l'envers du décors d'un resort Disney. A mille lieux des DVDs infomerciaux réalisés dans le seul but de promouvoir les parcs, il apporte des informations passionnantes, loin de toutes considérations mercantiles. En revanche, ses révélations sous les coulisses de la magie Disney, si positives soient-elles, sont de nature à altérer le rêve et l'imaginaire de ses plus fervents adeptes...