Terminator : Dark Fate
L'affiche du film
Production :
20th Century Fox
kydance Productions
Lightstorm Entertainment
Tecent Pictures
Paramount Pictures
Date de sortie USA :
Le 01 novembre 2019
Distribution :
Buena Vista International
Genre :
Science-fiction
IMAX
Réalisation :
Tim Miller
Musique :
Tom Holkenborg (Junkie XL)
Durée :
128 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Mexico, 2020. Dani Ramos, ouvrière dans une usine automobile, mène une vie simple jusqu’à l’apparition soudaine d’un Rev-9, un Terminator évolué et indestructible, venu du futur pour la tuer. La jeune femme doit alors son salut à Grace, un super-soldat génétiquement amélioré, envoyé du futur pour la protéger. Embarquées dans une course-poursuite à travers la ville, Dani et Grace sont sauvées à leur tour de justesse par Sarah Connor, qui traque les Terminators depuis deux décennies. Ensemble, elles se mettent en route jusqu’au Texas à la recherche d’une mystérieuse source d'information...

La critique

rédigée par
Publiée le 23 novembre 2019

En 1984, les spectateurs se ruent dans les salles de cinéma pour découvrir un tout nouveau film de science-fiction qui, contre toute attente, va révolutionner le genre, révéler au monde entier l'un des antagonistes les plus redoutables du grand écran et lancer la carrière de son réalisateur, James Cameron. Le film mettait ainsi en scène un futur apocalyptique, où l’humanité a été anéantie par les machines, à la solde d’une multinationale, l’entreprise Skynet. Mais un groupe de résistants, mené par John Connor, s’oppose à cette suprématie. Skynet envoie alors leur plus puissante machine, le T-800, dans le passé pour assassiner la mère de John, Sarah, et ainsi empêcher sa naissance. Au même moment, John fait de même en envoyant Kyle Reese, un résistant humain, à la même époque pour protéger sa génitrice et détruire le T-800.

Terminator fait tout de suite l’unanimité auprès du public, qui découvre ainsi l’histoire de Sarah Connor, une jeune femme traquée sans relâche par un androïde surpuissant, campé par un Arnold Schwarzenegger, alors star montante à Hollywood. Si personne ne misait sur sa réussite, Terminator signe finalement un carton en termes de recettes tandis que les critiques sont extrêmement positives à son endroit. Acclamé de toute part, il remporte plusieurs récompenses aux Saturn Awards (Meilleur Maquillage, Meilleur Film de science-fiction et Meilleur Scénario) et obtient quasi instantanément le statut de film culte. Aujourd’hui encore, il fait office de référence en matière d’action et de science-fiction. Souvent copié et rarement égalé, Terminator déployait en effet tout un univers et se reposait sur un concept fort à une heure où la technologie prenait de plus en plus de place dans les foyers et le clonage devenait un sujet très discuté.
Il était donc inévitable qu’une franchise voie le jour. Ce fut le cas avec la sortie, en 1991, de Terminator 2 : Le Jugement Dernier, toujours réalisée par James Cameron. Suite directe du premier volet, ce deuxième opus reste à ce jour le plus apprécié des fans et reçoit un accueil public et critique similaire. Se déroulant à des époques différentes, les chapitres suivants ne connaîtront pas le même destin. Alors que Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines (2000) est un succès, malgré des critiques moins enthousiastes, Terminator Renaissance (2009), censé constituer une nouvelle trilogie, est, lui, un échec relatif aux États-Unis au point que les projets de suite sont annulés. En 2015, le film Terminator Genisys, sorti pour relancer la série et marquant le retour d’Arnold Schwarzenegger, fait à son tour un flop mondial, enterrant une seconde fois la saga. Enfin, la franchise est également à l’origine d’une série télévisée, Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor, diffusée sur seulement deux saisons entre 2008 et 2009 sur la chaîne FOX.

Avec l’échec critique et commercial de Terminator Genisys, la saga toute entière semblait donc définitivement remisée aux oubliettes et plus personne n’attendait un éventuel nouveau volet. Pourtant, à l'image de ses machines, la franchise Terminator reste toujours en capacité de renaître de ses cendres. Début 2017, un nouvel opus est en effet annoncé avec cette fois-ci aux commandes le retour de James Cameron, l’homme par qui tout a commencé. Le réalisateur de Titanic et Aliens, le Retour récupère en effet les droits de la saga et envisage alors une nouvelle tentative de reboot, à l’image des deux précédents chapitres. Il s’associe pour cela à David Ellison, producteur de Terminator Genisys, et dévoile que ce sixième épisode sera une suite directe de Terminator 2 : Le Jugement Dernier, ignorant tous les volets qui ont suivi. Ils confirment également la présence d’Arnold Schwarzenegger (Predator, Total Recall, Le Tour du Monde en Quatre-Vingts Jours) au casting et réunissent 20th Century Fox et Paramount Pictures pour produire le film.
La même année, Tim Miller est engagé pour mettre en scène l’opus, envisagé comme l’introduction d’une nouvelle trilogie. Metteur en scène, scénariste et créateur d’effets spéciaux né en 1970 à Pasadena, en Californie, l'homme est bien connu des fans de comics pour être le réalisateur de Deadpool. Nommé à l’Oscar du Meilleur Court-Métrage d’animation en 2005 pour Gopher Broke, il a, entre autre, travaillé sur les effets spéciaux de X-Men, X-Men 2 et Daredevil.
L’écriture de Terminator : Dark Fate est, pour sa part, confiée à David S. Goyer, scénariste sur de nombreuses adaptations de bandes dessinées au cinéma dont les trilogies Blade et The Dark Knight, Ghost Rider : L’Esprit de Vengeance, Man of Steel et Batman v Superman : L’Aube de la Justice. Il est également réalisateur des films The Robbery, Blade : Trinity, The Invisible et Unborn.

Pour Cameron, le défi est de taille : réconcilier les fans de la première heure et remettre la franchise sur de bons rails suite à la mauvaise réputation de Terminator Genisys, qui avait inutilement compliqué l'ensemble. Quant à Miller et Goyer, il s’agit pour eux de relever le niveau et de faire leurs preuves. La solution est toute simple : effacer et tout recommencer ! Exit donc Le Soulèvement des Machines, Renaissance et Genisys, Terminator : Dark Fate sera bel et bien la suite des deux premiers chapitres supervisés par Cameron, les suivants se déroulant, selon le réalisateur de Titanic, “dans d’autres lignes temporelles”. Nouvelles menaces, nouveaux personnages, retour d’anciens héros et acteurs iconiques, tous les arguments sont bons pour donner le meilleur nouveau souffle à la saga. Et autant le dire tout de suite : sur ce point, Terminator : Dark Fate remplit sa mission !
L’opus fait donc dans la simplicité : un Terminator débarque du futur pour tuer une cible, elle-même protégée par un soldat venu d’une époque similaire. L’intrigue se situe ainsi vingt ans après le deuxième film, dans un futur dystopique où les machines risquent toujours de prendre le pouvoir. À Mexico, Dani Ramos travaille sur une chaîne de montage, mais sa vie bascule lorsque Gabriel, un Terminator dernier cri dit “Rev-9”, voyage dans le temps pour l’assassiner. Au même moment, Grace, une super-soldat dite “augmentée” venue elle aussi du futur, fait irruption et aide Dani à fuir. Pourchassées sans relâche par le Rev-9, bien décidé à mener à bien sa mission, elles sont alors confrontées à une multitude d’obstacles. L’enjeu est de taille pour Grace, car sauver Dani revient à assurer l’avenir et la survie de l’humanité toute entière !

Rien donc de bien neuf dans l’approche du scénario, tant le film rappelle les meilleures heures de la saga, avec quelques petits changements en guise de consolation. En apparence seulement ! Car l’intrigue reprend immédiatement là où s’achevait Le Jugement Dernier et marque le retour de la célèbre Sarah Connor sous les traits de Linda Hamilton (Les Démons du Maïs, Le Pic de Dante, Missing in America), qui tenait le rôle aux débuts de la franchise. Déclarée morte des suites d’un cancer dans Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines, campée par Emilia Clarke (Game of Thrones, Solo : A Star Wars Story) qui incarnait une version plus jeune du personnage dans Genisys, l’héroïne est ici toujours en vie et se bat encore contre les machines. Les premières minutes annoncent d'ailleurs la couleur, à coups d’images d’archives et d'un flashback explicatif sur le passé de Sarah Connor et les raisons de son combat.
En l’espace de trois minutes, l’introduction souffle le chaud et le froid. Tout est condensé, capillotracté afin de joindre à tout prix Terminator : Dark Fate au diptyque de James Cameron et rappeler au spectateur qu’il regarde un film de la saga. Certaines scènes, faisant écho au premier volet comme l’arrivée des deux envoyés du futur, sont agréables mais pèchent par leur manque d’audace. Cela dit, passé son début assez poussif, le métrage peut enfin commencer et réussit alors à se démarquer un tant soit peu. Dani et Grace croisent en effet la route de Sarah Connor, qui continue à traquer les Terminators et reçoit sur eux des informations d’une source inconnue. Les trois femmes vont faire équipe et partent à la recherche de l’informateur en question tout en protégeant au maximum Dani du Rev-9. Ainsi, le premier acte fonctionne bien, alternant action et exposition de son univers tout en mettant en avant la psychologie des personnages et leur évolution dans un environnement en pleine mutation.

L’intrigue de Terminator : Dark Fate se situe ainsi dans la continuité des premiers volets et confère au film une identité propre. Les années ont passé, les temps ont changé, mais la menace reste la même. Victime de sa création, l’homme est toujours responsable de sa chute. Skynet a beau avoir disparu par l’intervention de Sarah Connor, une nouvelle multinationale a vu le jour sous le nom de Legion. L’être humain n’a pas appris de ses erreurs et reste un danger pour lui-même. Le choix de déplacer l’action au Mexique est en outre somme toute judicieux puisqu’il pose assez bien le contexte. Placé à l’époque contemporaine, à l’aube de la suprématie des machines sur l’humain, le scénario permet d’explorer d’autres thématiques encore jamais abordées auparavant dont les inégalités sociales, illustrées par les conditions de vie de Dani, ou le racisme.
La saga souhaitant faire peau neuve, il n’est pas étonnant que le film renie une partie de son passé en supprimant dès l’introduction un personnage-clé du récit afin de donner un sens au combat de Sarah Connor, une raison de poursuivre sa quête contre les nouveaux modèles créés par Legion. Il est aussi logique que Dani et Grace prennent le pas sur des figures emblématiques. Rien de surprenant également que le Terminator campé par Arnold Schwarzenegger soit relégué au second plan. Absent de la première partie du film, le grand colosse a perdu de sa superbe et paraît fatigué, au grand dam des amateurs de la franchise. Dès lors, le public retrouve avec bonheur la fascination de James Cameron pour les héroïnes fortes, élevées au rang d’icônes et prêtes à se dépasser au même titre que leurs homologues masculins. Terminator : Dark Fate fait donc la part belle à la gent féminine (un peu trop diront certains), où trois guerrières se battent pour l’espèce humaine quel qu’en soit le prix.

Le film ne manque donc pas de rythme et enchaîne les scènes d’action. Nombreuses, impressionnantes, elles savent maintenir le public en haleine tout au long du métrage. De la bataille dans l’usine, en passant par la course-poursuite entre poids lourds, puis celle en avion qui paraît interminable, mais provoque instantanément l'angoisse, le spectateur ne sait jamais à quoi s'attendre. Grâce au talent de Tim Miller, qui a su montrer l’étendue de sa maîtrise avec Deadpool en termes de mise en scène, chaque séquence est millimétrée et fait monter la pression. Les effets spéciaux aident d'ailleurs beaucoup au spectacle, avec explosions, combats et échanges de tirs en tout genre. En cela, Terminator : Dark Fate se montre généreux et n’a pas peur d’en mettre plein la vue. Parfois outrancières, jusqu’à friser l’overdose, les séquences d’affrontements n’effacent pourtant pas le propos du film et la performance des acteurs.
La présence de Linda Hamilton dans la franchise est indéniablement l'un des arguments majeurs de Terminator : Dark Fate et c’est avec joie que les fans retrouvent Sarah Connor tout en découvrant une autre facette. Celle qui a autrefois sauvé l’humanité a désormais tout perdu à la suite d'un drame personnel et n’a depuis pas cessé la lutte contre les robots. Le visage accusant le poids des années et la voix cassée, elle inspire autant l’admiration que l’émotion ; l’actrice offrant une interprétation digne des précédents films. Reste à regretter la quasi-absence de Schwarzenegger, qui fait bien pâle figure face au casting féminin, alors que son rôle est tout aussi intéressant et essentiel à l’intrigue. Abandonné sans véritable but après avoir accompli sa mission, ce dernier a vieilli comme un humain et développé une conscience au contact de la civilisation. Tout en livrant des informations à Sarah sur les plans de Legion, il lui a donné une raison de se battre et un sens à son existence.

Du côté de la nouvelle génération, Mackenzie Davis (Seul sur Mars, Blade Runner 2049, Tully) et Natalia Reyes (Pickpockets, Les Oiseaux de Passage) sont charismatiques à souhait et leur alchimie fonctionne à l’écran, l’une excellente en humaine augmentée, l’autre sympathique en jeune femme déterminée. Les deux actrices forment un duo convaincant et très plaisant à suivre. Au cours du film, il est ainsi tout bonnement impossible de ne pas craindre pour leur survie face à un Terminator Rev-9, successeur du T-800, pouvant assumer n’importe quel identité et se dédoubler à volonté. Incarné par Gabriel Luna, connu pour son rôle de Ghost Rider dans la série Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D., le Rev-9 sait, en effet, se montrer menaçant à quelques reprises, même s'il n’est pas aussi charismatique que les précédents antagonistes. Heureusement, ses capacités sont très bien exploitées.
Pour accompagner le film et lui donner toute sa dynamique, Tom Holkenborg se charge de la musique. Rythmée, efficace et parfois agressive, elle reprend le thème original du premier volet composé par Brad Fiedel et lui rend justice autant qu’elle sublime les scènes d’action et de combats. Connu sous le pseudonyme de Junkie XL, Tom Holkenborg fait ses débuts dans les groupes Weekend at Waikiki entre 1988 et 1994 et Nerve entre 1994 et 1996. Il se fait ensuite adouber en tant que DJ et collabore avec de grands noms de la musique électronique, avant de composer des musiques de films, notamment DOA : Dead or Alive (2007), 300 : La Naissance d’un Empire (2014), Mad Max : Fury Road (2015), Deadpool (2016), Batman v Superman : L’Aube de la Justice (2016), La Tour Sombre (2017), Tomb Raider (2018) et Alita : Battle Angel (2019).

Malgré de bons ingrédients, il est clairement difficile de parler de franche réussite devant Terminator : Dark Fate. Ses quelques bonnes idées - le retour de l’équipe d’origine et de nouveaux enjeux - ne font pas tout et n'empêchent pas l'épisode de souffrir d’un sérieux manque d’originalité. À trop vouloir rendre hommage à ce qui faisait le succès du film de 1984, le scénario ne crée, il est vrai, jamais la surprise et l’action avance en pilotage automatique, reproduisant systématiquement le même schéma. Après un Terminator Genisys qui avait perdu les fans en termes de narration, ce sixième volet (ou troisième selon l'angle d'analyse) joue tellement la carte de la simplicité qu’il en devient par trop redondant. La formule est pratiquement la même, alignant les courses-poursuites, moments de répit et fusillades dans un décor industriel, et montre clairement le manque de motivation des scénaristes. Le spectacle est certes là, mais la magie a disparu et le résultat prend des allures de blockbuster classique sans grande envergure.
Le traitement des héros est également l'un de ses gros points faibles, le film ne sachant manifestement pas toujours quoi en faire. Que ce soit Sarah Connor ou le T-800, tous les deux sont devenus au fil des années des personnages interchangeables, le pire étant sans doute le sort réservé à John Connor. Soumis à la volonté des scénaristes, leurs actions sont tirées au hasard et dictées sans véritable but. Quant aux nouveaux, ces derniers peinent à exister et n’ont pas d’identité propre. Censée incarner la relève face aux Terminators, Dani Ramos a du mal à se distinguer de la Sarah Connor des premiers films tant les deux femmes se ressemblent en terme de caractère. Il en va de même pour Grace qui, bien qu’elle reste humaine et donc capable d’éprouver des sentiments tels la peur et la compassion, n’échappe pas à la comparaison avec le T-800. Enfin, le Rev-9, bien qu’ambigu et aux capacités spectaculaires, ne provoque jamais l’angoisse et ne se montre pas à la hauteur d’un T-800 ou du T-1000 incarné par Robert Patrick (58 Minutes pour Vivre - Die Hard 2, Copland, The Faculty, The X-Files) dans le deuxième volet.

Au cours du visionnage, il est vite triste de voir la saga se répéter et reproduire les sempiternelles situations. Même avec James Cameron dans l’équipe, bien qu’il ne se soit jamais rendu sur le tournage, Tim Miller ne sait manifestement pas quoi faire de toute la matière qu’il a entre les mains et préfère recycler une recette qui, si elle fonctionnait dans les années 1980, paraît totalement vaine à l'époque contemporaine. Le réalisateur effectue certes un travail impressionnant en termes de visuels et de mise en scène, proposant de très belles prouesses techniques, notamment au niveau des décors, mais il en ternit le résultat par des effets numériques grossiers lors des combats. Tout paraît vide, sans imagination et l'opus de Tim Miller fait vite penser à un divertissement pop corn sans prétention ni grande ambition. À son époque, Terminator était visuellement en avance sur son temps ; au contraire, son sixième opus ne lui arrive pas à la cheville et laisse une désagréable impression de déjà-vu.
L'intention de placer le film directement après Terminator 2 : Le Jugement Dernier est à l'évidence louable, mais elle sonne aussi comme un terrible aveu de faiblesse. Dans cette entreprise de recollage narratif, difficile de ne pas voir une solution de secours pour espérer attirer en masse les fans qui ne croient plus au potentiel de la saga. Terminator : Dark Fate reçoit pourtant des avis majoritairement positifs outre-Atlantique, saluant la performance des acteurs, le retour d’anciennes gloires de la franchise, les scènes d’action et la réalisation énergique de Tim Miller. Bien qu’elle lui reproche d’effacer tout ou partie des éléments constitutifs de l’intrigue originale et de ne pas respecter la mythologie, la critique le considère ainsi supérieur aux précédents films depuis Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines. Le public, lui, n'est pas du même avis et ne suit pas, réservant au long-métrage un accueil plutôt timoré.

Sorti le 1er novembre 2019 dans les salles américaines, Terminator : Dark Fate n’amasse en effet que 34,5 millions de dollars pour son premier week-end d’exploitation et 94,6 millions à l’international, pour un total de 129,1 millions. Un résultat bien faible, qui n’augure rien de bon pour l’avenir de la saga et la possibilité d’un nouvel opus. Tourné pour un budget de 185 millions de dollars, auxquels s’ajoutent 100 millions de dollars de marketing, le métrage a, en fait, besoin de 450 millions de dollars de recettes, incluant les résultats à l’étranger, pour pouvoir se rembourser. Or, cet objectif paraît peu réalisable devant ses premiers résultats au box-office mondial. Un accident quasi-industriel qui risque de signer l’arrêt de mort de la franchise Terminator, ou du moins sa mise en sommeil pour une durée indéterminée, alors que la conclusion de ce nouveau volet laissait présager une éventuelle suite.

Pas assez original pour se démarquer, reprenant des codes déjà établis sans vraiment les bousculer, Terminator : Dark Fate mérite cependant sa chance et n’a pas à rougir de ses qualités. Loin de la catastrophe redoutée, il fait mieux que Terminator Genisys (est-ce possible de faire pire ?) et propose du sang neuf, ainsi qu’un casting féminin fort et talentueux, tout en faisant intervenir d’anciens visages qui manquaient cruellement aux autres opus. Le spectacle et l’humour sont présents, le public ne s’ennuie pas et a de quoi trouver son compte. Pour un film d’action teinté de science-fiction, il est tout à fait recommandable et distrayant. Pour un film de la saga Terminator, il reste, en revanche, fade et sans surprise, malgré l’implication de l’équipe créative et des acteurs.

Si l’intention était d’ouvrir la voie à de futurs épisodes, Terminator : Dark Fate rate le coche et pourrait au contraire absolu mettre un terme à la saga pour un temps indéterminé. Mais, et le mais est important, s’il souhaitait offrir un divertissement sympathique et seulement cela, il atteint son objectif. Il n'empêche, dans les deux cas, c'est navrant pour un film revendiquant l'héritage de Terminator.

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