L'Homme Bicentenaire

L'Homme Bicentenaire
L'affiche du film
Titre original :
Bicentennial Man
Production :
Touchstone Pictures
Date de sortie USA :
Le 17 décembre 1999
Genre :
Science-fiction
Réalisation :
Chris Columbus
Musique :
James Horner
Durée :
132 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Au début du XXIe siècle, les Martin font l'acquisition d'un robot domestique de toute dernière génération. Conçu pour effectuer l'ensemble des tâches ménagères et soulager ainsi toute la famille, il se voit bien vite appeler Andrew. Mais l'arrivée de cet être de fer n'est pas du goût de tous. Grace, l'ainée, notamment, le considère comme une vulgaire boite de conserve et lui intime, par défiance, l'ordre idiot de se jeter du premier étage.

Docile et naïf à l'extrême, le pantin mécanique s'exécute. Le choc aidant, il se met alors à développer des sentiments humains et à faire preuve d'une grande créativité. Monsieur Martin se décide aussitôt à le traiter en être humain à part entière...

La critique

rédigée par

L'homme bicentenaire est basé sur une nouvelle d'Isaac Asimov. Auteur de romans de science fiction et d'anticipations à succès, cet écrivain russe, naturalisé américain dans son enfance, est un maître du genre. A l'origine des cycles de Fondation ou des Robots, il est connu et reconnu pour être le créateur des Trois Lois de la Robotique, universellement admises depuis. Ainsi, d'après ses écrits repris par bien des auteurs du monde entier :
"Un robot n'a pas le droit de nuire à un humain, ni de laisser sans assistance un humain en danger."
"Un robot doit obéir aux ordres des humains, sauf lorsque ces ordres sont incompatibles avec la première Loi."
"Un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n'est pas incompatible avec une des deux premières Lois."
La nouvelle L'homme bicentenaire fait ainsi partie du cycle des Robots, composé de quatre romans et d'un foisonnement de mini récits. C'est assurément l'un des écrits les plus humanistes de l'auteur. Robert Silverberg, jeune romancier de science-fiction, abasourdi par la force de l'histoire, parvint d'ailleurs à convaincre Isaac Asimov d'en exploiter plus encore la trame et d'en tirer un roman étayé. Tout sauf un homme est ainsi né : il sort malheureusement peu avant le décès de son auteur.

L'homme bicentenaire - le film est une coproduction de Touchstone et Columbia. Buena Vista en assure la distribution américaine et Sony la sortie sur le marché international. Le long-métrage est parfaitement fidèle à la nouvelle. Fable magnifique, aux multiples interrogations sur la vie, la mort, l'humanité, l'amour, la famille, la vieillesse, la solitude, le sens de l'existence, il est, en effet, à l'image du livre, à la fois dense, intelligent et accessible sans jamais être lourd, compliqué et fermé. Le ton est simple mais terriblement efficace. L'action est douce mais toujours prenante. Le discours est touchant mais jamais larmoyant. Le spectateur se laisse ainsi porter par une histoire qui l'emmène au plus profond de ses sentiments et l'invite à s'attarder sur la réelle signification de sa condition humaine.

Robin Williams, qui signe ici sa quatrième participation à une production Disney, après Good Morning Vietnam et Le cercle des poètes disparus du label Touchstone et Flubber du label Disney, excelle, une fois de plus, dans un rôle aussi ambitieux que difficile d'approche. Il campe ainsi avec merveille un Andrew Martin dont il restitue à la perfection ses phases de construction identitaire. Du robot pantin, naïf à souhait, à l'homme révélé, plus vrai que nature, en passant par l'apprenti de la condition humaine, l'acteur enchaîne, avec une méticulosité déconcertante, toutes les facettes du personnage. Robin Williams bénéficie, il est vrai, d'un soutien évident des autres comédiens, à commencer par Sam Neil, Wendy Crewson et Oliver Platt (Les trois mousquetaires) dont le jeu ne souffre d'aucune critique. Le réalisateur Chris Columbus (plus connu pour les deux premiers Harry Potter et papa de Nuit de folie chez Touchstone) a livré, quant à lui, un travail d'une grande sobriété, dont le style, très respectueux de l'œuvre originale, témoigne, à lui seul,de son admiration pour Isaac Asimov. Le film visite ainsi plus de deux cents ans sans que le spectateur ne subissent de chocs technologiques ou visuels : bien au contraire, la vision du futur proposée s'impose avec une facilité bluffante.

L'homme bicentenaire, chef d'œuvre qui ne dit pas son nom, bouleverse ses spectateurs tant il les interroge sans jamais les lasser. A voir d'urgence.

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