Harmonie Parfaite
Titre original : Perfect Harmony Production : Disney Channel Date de diffusion USA : Le 31 mars 1991 Genre : Comédie dramatique |
Réalisation : Will Mackenzie Musique : Billy Goldenberg Durée : 93 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Dans les années 50, en Caroline du Sud, deux jeunes garçons, dépassant les préjugés raciaux, donnent une leçon d'humanité à leur entourage. Entre Taylor - le Blanc - populaire soliste dans la chorale de son collège et Landy, - le Noir - orphelin, joueur de blues, assumant des petits boulots au sein de l'école, nait, en effet, une amitié qui ne tarde pas à bouleverser les conventions de l'époque... |
La critique
Harmonie Parfaite est un téléfilm de la collection des Disney Channel Premiere Films, "ancêtre" des Disney Channel Original Movies, produit tout spécialement pour le réseau de télévision, Disney Channel.
Le film, dans son introduction, lorgne sans vergogne sur le long-métrage
évènement,
Le cercle des
poètes disparus. Il en reprend, en effet, le thème et
pousse la ressemblance jusque dans certains plans. Le mimétisme s'estompe
toutefois au fur et au mesure du déroulement du récit qui intègre, lui, une
thématique non abordée frontalement dans son cousin des salles obscures. Les
problèmes raciaux s'invitent, il est vrai, dans le débat et placent
délibérément les deux rôles principaux dans les affres des préjugés en
vigueur à l'époque. La lutte pour l'égalité des droits de la minorité noire
est alors balbutiante et prend des formes aussi simples qu'inattendues pour
les représentants des deux camps. Les jeunes hommes se retrouvent ainsi au
milieu d'un combat qui les dépasse et dont ils n'ont pas cherché à être des
fers de lances. Harmonie Parfaite est, en effet, une ode à
l'amitié avant d'être une analyse politique. Les personnages charismatiques
(Taylor et Landy) ne se trompent d'ailleurs pas de discours et,
merveilleusement interprétés, respectivement, par Justin Whalin et Eugene
Byrd, livrent un numéro touchant. Ils évoluent, pour cela, dans un univers
particulièrement bien défini, qui, sans sombrer dans la caricature, contient
des éléments forts, à l'image de Paul, le camarade raciste, superbement joué
par un David Faustino enfermé dans des certitudes intenables ou Derek
Sanders, le professeur, campé tout en sobriété par Peter Scolari.
Harmonie Parfaite déroule son histoire avec une force
déconcertante. Le film, intense à souhait, décide finalement de livrer aux
spectateurs une fin ouverte, laissant le public décider des conséquences
d'une amitié alors hors norme.
Superbe téléfilm, simple et efficace, Harmonie Parfaite traite avec intelligence le sujet délicat de la ségrégation des afro-américains dans les années 50. Il est à découvrir d'urgence.