Harriet l'Espionne
La Guerre des Blogs
Titre original : Harriet the Spy : Blog Wars Production : Disney Channel Date de diffusion USA : Le 26 mars 2010 Genre : Comédie |
Réalisation : Ron Oliver Musique : Trevor Yuile Durée : 95 minutes |
Disponibilité(s) en France : |
Le synopsis
Harriet veut plus que tout devenir la blogueuse leader de sa classe : elle va, pour cela, jusqu'à espionner le tournage d'un film dont son père est le producteur... |
La critique
Harriet l'Espionne : La Guerre des Blogs est un téléfilm de la collection des Disney Channel Movies coproduit par Disney pour le réseau de télévision, Disney Channel.
Dès 2010, Disney Channel élargit son offre de téléfilms en proposant sur son antenne des fictions coproduites. Il s'agit ainsi exclusivement de coproductions américano-canadiennes partagées entre Disney Channel USA et diverses chaines câblées canadiennes. Tandis que ces dernières ont priorité pour les diffuser sur le sol canadien, Disney Channel prend ensuite le relai et organise leur distribution mondiale, Etats-Unis compris. Les Disney Channel Movies présentent également la particularité de disposer, dans leur casting d'acteurs, venus de séries estampillées Disney Channel. La manœuvre est habile puisqu'elle permet de mettre à l'antenne des téléfilms "cousin germain" des Disney Channel Original Movies mais dont les coûts de productions sont moins lourds puisque partagés entre plusieurs diffuseurs.
Harriet l'Espionne : La Guerre des Blogs est ainsi une coproduction
entre la société canadienne 9 Story Entertainment et Disney Channel.
The Movie Network se charge de la diffusion au Canada tandis que
Disney Channel s'occupe, elle, de sa distribution dans le monde entier, USA
inclus.
Le téléfilm est tiré du livre pour enfants, Harriet, L'Espionne, de
Louise Fitzhugh publié en 1964. Rien d'inédit en cela ; le roman ayant déjà été
adapté pour le cinéma en 1996 par Paramount Pictures sous le titre
français d'Harriet, La Petite Espionne. Si le film est une adaptation
plutôt fidèle du livre, le téléfilm prend, lui, plus des airs de suite du roman
(et par ricochet, du long-métrage). Harriet n'y a d'ailleurs plus 11 mais 16 ans
; elle est également à un tournant de sa vie puisqu'elle est sur le point de perdre sa
nounou…
En dehors de son lien avec le roman de Louise Fitzhugh, Harriet l'Espionne : La Guerre des Blogs ne brille pas par son originalité au sein du catalogue de fictions de Disney Channel. Il affiche, en effet, un thème très proche de celui d'un ancien Disney Channel Original Movie : Opération Walker. L'idée d'actions d'espionnages menées au sein de New-York par une jeune adolescente a, en effet, déjà été traitée par la chaine de Mickey qui a, par ailleurs, également, maintes fois prévu de faire perdre à son héroïne ses amis ou de la voir porter atteintes aux intérêts de ses parents. La rédemption arrive, comme de bien entendu, en fin de récit, histoire de livrer une morale convenue. Entre-temps, le déroulement du scénario s'avère laborieux, pénalisé par des raccourcis scénaristiques par trop faciles. La bouderie des amis d'Harriet est, par exemple, trop futile pour être crédible...
Côté casting, les téléspectateurs de Disney Channel retrouvent une tête connue sur la chaine en la personne de Jennifer Stone. L'actrice assume, en effet, un rôle récurrent depuis 2007 dans la série des (Les) Sorciers de Waverly Place, où elle joue Harper Finkle, la meilleure amie d'Alex (Selena Gomez). Dans Harriet l'Espionne : La Guerre des Blogs, elle décroche le rôle principal. Si sa prestation est de bonne facture, elle affiche cependant beaucoup moins de spontanéité que dans la sitcom de Disney Channel. Il faut dire, pour sa défense, que son personnage n'est pas, ici, foncièrement attachant, ni dans ses actes, ni dans ses propos. La jeune actrice n'a toutefois aucun mal à surnager par rapport au reste du casting dont les membres sont, il est vrai, plutôt mauvais.
Poussif, Harriet l'Espionne : La Guerre des Blogs affiche une histoire cousue de fils blancs, servie par des personnages creux. Il ne vaut finalement que par la présence de Jennifer Stone, ce qui n'est pas en soi une garantie absolue de qualité...