Les Quintuplés
Titre original : Quints Production : Disney Channel Date de diffusion USA : Le 18 août 2000 Genre : Comédie dramatique |
Réalisation : Bill Corcoran Musique : Michael Tavera Durée : 83 minutes |
Le synopsis
Jamie Grover, fille unique de 13 ans de Jim et Nancy, regrette ne n'avoir ni frère, ni sœur. Objet d'une constante attention de la part de ses parents, elle rêve, en effet, de ne plus être la seule enfant de la maison, histoire de respirer un peu. Aussi, quand sa mère lui apprend qu'elle attend des quintuplés, fait-elle exploser sa joie. Elle n'imagine pas alors le bouleversement que va connaitre son quotidien... |
La critique
Les Quintuplés est un téléfilm de la collection des Disney Channel Original Movies, produit tout spécialement pour le réseau de télévision, Disney Channel.
Le thème abordé est plutôt sympathique. Comment passer du statut de fille unique à celui d'ainée d'une famille de six enfants ; le tout en neuf petits mois. Il n'en reste pas moins ardu et dense. Car Les Quintuplés soulève bien des questionnements sur les difficultés que peut rencontrer une famille à la croissance trop rapide. Entre les soucis financiers, les problèmes matériels, le manque de temps, la négation des particularités de chaque enfant sans oublier l'énergie demandée pour faire tourner tout ce petit monde, le propos est si dense qu'il arrive à se perdre. Et que dire de l'extravagance due à la collection des Disney Channel Original Movies de la première moitié des années 2000 qui veut absolument, dans tous ses récits, placer un méchant de service... Le téléfilm défile alors son histoire à cent à l'heure sans forcément assumer le rythme qu'il s'impose. Il sonne pourtant juste la plupart du temps. Oubliant avec intelligence de donner dans le mélo, il se fond, en effet, dans son genre et, film pour adolescents, use et abuse de toutes les techniques pour plaire à son public de prédilection.
Jamie, l'héroïne du film, interprétée par Kimberly J. Brown est ainsi une machine à s'identifier, dès lors que le téléspectateur ne dépasse pas les seize ans. Déterminée, elle s'adresse à la caméra pour parler à "son" public comme le ferait une amie. Elle n'a de cesse, il est vrai, de décortiquer ses sentiments et de rappeler, à qui ne l'aurait pas compris, que c'est bien son histoire qui est contée avant d'être celle de ses petits frères et sœurs. La technique de narration est, à l'évidence, habile pour appuyer les messages à faire passer, tout en apportant un lot de fraicheur et d'originalité indéniable. Elle présente en outre l'avantage certain de contrebalancer la sensation de platitude dégagée par le personnage principal, trop lisse et trop parfait pour être tout à fait convaincant. Le reste du casting est d'ailleurs à l'avenant en accumulant les stéréotypes en tous genres. Pour l'anecdote, il convient de noter la présence de Don Knotts, un acteur célèbre chez Disney dans les années 70 (Le Gang des Chaussons aux Pommes, La Coccinelle à Monte-Carlo...) qui signe ici sa toute dernière participation à un long-métrage.
Téléfilm au discours ambitieux et rythme enjoué, Les Quintuplés affiche un bilan satisfaisant, remplissant bien sa mission de divertir toute la famille.