Angel Angelopoulos
Date de naissance : Le 08 août 1907 Lieu de Naissance : Patras, en Grèce Date de Décès : Le 13 mai 1990 Lieu de Décès : Athènes, en Grèce |
Nationalité : Grecque Profession : Dirigeant Éditeur |
La biographie
Le succès des studios Disney repose indéniablement sur la personnalité et la persévérance de leur créateur, bien sûr. Mais il repose également sur les épaules de centaines d’hommes et de femmes qui ont chacun mobilisé tout leur talent et leurs efforts pour créer un véritable géant du divertissement. Parmi eux, beaucoup d’Américains mais aussi pas mal d’Européens à l’image d’Angel Angelopoulos qui permit à Mickey et à ses amis de faire les belles heures de la presse pour la jeunesse grecque.
Alkaios (Angel) Angelopoulos naît le 8 août 1907 à Patras, à l’extrême nord de la péninsule du Péloponnèse, en Grèce. Élève de l’Université d’Athènes où il étudie les sciences politiques, il s’installe dès 1934 à Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie, où il travaille comme avocat. Sa carrière dans le droit fait cependant long feu lorsqu’il décide de devenir reporter pour l’International News Service (INS), l’une des principales agences de presse américaine créée en 1909 par le magnat William Randolf Hearst pour couvrir l’actualité en Europe et dans ses colonies. Envoyé sur le front, Angelopoulos couvre alors notamment la campagne d’Abyssinie qui, entre le 3 octobre 1935 et le 9 mai 1936, oppose les forces de l’Italie fasciste de Benito Mussolini, soutenues par l’Allemagne nazie, aux armes de l’Empire d’Éthiopie d’Haïlé Sélassier 1er. Assistant à la résistance farouche des Éthiopiens et à la victoire relative des Italiens qui, au cours des année suivantes, auront le plus grand mal à tenir leur position, il s’envole ensuite pour l’Espagne où vient de débuter la terrible guerre civile opposant les Républicains aux Fascistes dirigés par Franco.
Une guerre en entraînant une autre, Angel Angelopoulos rend compte de l’effondrement de la démocratie en Espagne. Son propre pays, la Grèce, sombre à son tour dans la dictature, tout comme le Portugal et la Yougoslavie... Angelopoulos écrit également sur la poussée des nazis qui annexent l’Autriche en 1938 avant d’envahir la Tchécoslovaquie. Les ombres de la Seconde Guerre mondiale planent sur l’Europe. L’invasion de la Pologne en septembre 1939 précipite le Vieux Continent dans l’un des pires conflits de son histoire. De retour dans sa patrie, Angel Angelopoulos s’engage immédiatement dans la Résistance qui combat l’armée italienne puis l’occupant allemand dès 1940. Dans la clandestinité, il poursuit néanmoins sa collaboration avec l’INS pour qui il couvre la guerre dans les Balkans et dans l’Est de l’Europe.
La Seconde Guerre mondiale n’est pas encore terminée qu’Angel Angelopoulos voit son pays se déchirer. La guerre civile oppose les royalistes modérés dirigés par le roi Georges II, lesquels sont soutenus par l’Angleterre, aux résistants communistes aidés par l’URSS et la Yougoslavie. Ces derniers parviennent rapidement à prendre le contrôle de la Grèce continentale. Seules Athènes et Thessalonique résistent. Sur ordre de Winston Churchill, les Britanniques bombardent massivement les forces communistes. Un accord est finalement trouvé en février 1945. La « terreur blanche » s’abat sur la Grèce. En octobre, la guerre civile repart de plus belle lorsque les résistants communistes, sous le nom d’Armée démocratique, reprennent les armes. Alors que la guerre froide pointe, les Américains aident les royalistes pendant que l’URSS soutient les communistes. Les premiers écrasent les seconds en 1949. C’est dans ce contexte qu’Angel Angelopoulos, marqué et effaré par ces guerres successives, décide d’abandonner sa carrière dans le journalisme et de changer, une fois encore, de métier.
En 1951, Angel Angelopoulos fonde l’Education Materials Enterprises S.A.. À la tête de cette nouvelle société installée à Athènes, son objectif est alors de soutenir la publication de livres et de matériel éducatif en Grèce et de diffuser des œuvres culturelles étrangères dans son pays. C’est ainsi qu’il devient le représentant de l’Encyclopedia Britannica. C’est ainsi également qu’en 1953, il devient le représentant des Walt Disney Productions. Avec un enthousiasme débordant et le concours de l'éditeur Christos Terzopoulos, il lance notamment la revue Mickey Mouse Weekly le 1er juillet 1966. Des dizaines de produits dérivés sont en outre mis sur le marché, en particulier des livres et les célèbres albums de stickers Panini. Enfin, Angelopoulos ouvre la chasse aux contrefaçons et autres imitations illégales de personnages Disney qui fleurissent partout dans son pays où les règles de copyright et les droits d’auteurs ne sont pas du tout respectés.
Travailleurs acharné qui trouve notamment son inspiration en France et en Angleterre où les bureaux de Disney dirigés par Armand Bigle, Cyril Edgar et Cyril James sont parmi les plus dynamiques, son succès vaut bientôt à Angel Angelopoulos d’être chargé de renouveler l’expérience en Yougoslavie, en Turquie et en Égypte. Félicité par Walt et Roy O. Disney, il entend aller encore plus loin dans son partenariat avec les studios en participant à la levée de fonds en vue de la création du California Institute of the Arts, un projet qui ne verra finalement le jour qu’en 1970, quatre ans après la mort du papa de Mickey.
Dans les années 1980, Angel Angelopoulos est toujours au travail dix heures par jour. Encore aux affaires, il décède le 13 mai 1990 à Athènes dans sa quatre-vingt-troisième année. Sept ans plus tard, en 1997, un Disney Legends Award couronne sa formidable carrière au sein de The Walt Disney Company.