Terrorific Tram Tour
(Studio Tram Tour)
Date d'ouverture : Le 25 octobre 2008 Date de fermeture : Le 27 octobre 2012 Type d'attraction : Parcours scénique Crédit Photos : |
Durée : 16 minutes |
Le synopsis
La nuit tombe sur les Walt Disney Studios, une nuit bien plus sombre que les autres. À la faveur de l’obscurité, des phénomènes étranges se produisent et des forces obscures s’éveillent, tandis que des créatures menaçantes envahissent les plateaux de tournage traversés par le tram. |
L'expérience
(25 octobre 2008)
Les visiteurs entrent dans la gare et s’alignent le long du quai d’embarquement dans l’attente du tram qui les emmènera découvrir les plateaux de tournage qui s’étendent à l’ouest des Walt Disney Studios. Pour leur tenir compagnie, le chef de gare, une lanterne à la main, fait les cent pas sur le quai et s’amuse de temps à autre à effrayer la foule. Lorsque le tram arrive et ouvre ses portes, les visiteurs sont soulagés de pouvoir laisser derrière eux cet hôte inquiétant au regard sombre.
Le convoi s’engage alors sur une route traversant les bois obscurs et arrive au beau milieu du plateau de tournage du film Catastrophe Canyon. Alors que les accessoires sont activés pour une prise, un séisme dévaste les installations et très vite, les poteaux électriques vacillant projettent des étincelles sur le camion et les réservoirs d’essence autour d’eux, provoquant un dangereux incendie qui se propage sur une grande partie du plateau. Le séisme redouble de puissance jusqu’à faire céder des réservoirs d’eau qui s’ouvrent et noient le canyon sous des trombes gigantesques.
Avant d’être emporté à son tour dans ce torrent, le tram évacue le plateau et poursuit sa route jusqu’au lieu de tournage de la franchise Dinotopia, composé essentiellement d’une immense façade encadrée par deux statues de ptérodactyles. Le véhicule s’y arrête quelques secondes, mais attire malencontreusement l’attention de zombies rôdant dans les environs. Ceux-ci s’approchent des passagers et tentent de les attaquer.
Le tram repart de plus belle pour échapper à ces hordes affamées et avance jusqu’au site de tournage du film Le Règne du Feu, reproduisant un quartier de Londres réduit en cendres par les flammes d’un dragon. Les rues sont peuplées de londoniens morts-vivants qui n’apprécient guère l’intrusion des nouveaux arrivants sur ce qui est devenu leur territoire de chasse. À leurs dépens, les passagers du tram réalisent vite qu’ils sont tombés de Charybde en Scylla. Comme si cette menace ne suffisait pas, le dragon qui dormait dans son repaire s’éveille et crache un immense flot de flammes.
Le tram se remet en marche et abandonne ces rues désolées pour reprendre sa route en direction de sa gare de départ. Non sans déplaisir, les passagers y trouvent à nouveau le chef de gare qui les attend de pied ferme et les fait débarquer avec un sourire glaçant.
(30 octobre 2010)
À leur arrivée en gare, les visiteurs aperçoivent le fameux tram rouge stationné le long du quai qui les attend pour les emmener dans une visite nocturne des plateaux de tournage des Walt Disney Studios. Ils sont froidement accueillis par un chef de gare au visage émacié qui les invite à embarquer et ne se prive pas au passage de leur donner quelques petites frayeurs. Une fois qu’ils sont installés, le véhicule commence son périple le long des paysages boisés et des plateaux de tournage occultés par la nuit noire.
Très vite, il pénètre dans Catastrophe Canyon au milieu duquel se trouve un camion-citerne entouré de pompes à pétrole. Un tremblement de terre se produit, faisant vaciller les poteaux électriques qui, avec les étincelles qu’ils émettent, enflamment l’arrière du camion et les réservoirs d’essence. L’incendie n’est éteint que lorsque le tremblement de terre provoque un gigantesque déferlement d’eau qui vient engloutir le canyon.
Survivant à l’inondation, le tram poursuit sa route jusqu’à un immense temple dont la porte est encadrée par deux immenses statues de ptérodactyles. Une infernale lueur rouge émane de l’intérieur de l’édifice et un immense démon cornu à la peau écarlate se tient au bas des marches, entouré d’acolytes spectraux et de serviteurs morts-vivants. Obéissant aux sinistres incantations proférées par leur maître, ces derniers se ruent sur le tram et inspectent les “mécréants” qui y sont installés. Jetant leur dévolu sur l’un des passagers, ils le capturent et l’emportent sans pitié au sommet des marches pour l’y sacrifier.
Fuyant ce spectacle horrifiant, le tram reprend sa route et voyage dans le temps jusqu’à l’année 2063, dans les ruines d’un monde ravagé par une catastrophe écologique. Au beau milieu du quartier londonien de Hayne Street mis en quarantaine, des zombies errent à la recherche de chair fraîche et, flairant de nouvelles proies appétissantes, commencent à dangereusement encercler le véhicule. Alors que tout semble perdu, les passagers entendent une alarme ainsi qu’un hélicoptère qui s’approche : les secours arrivent ! Des hommes masqués, armés de bâtons électriques projetant des étincelles, dispersent les créatures et permettent aux visiteurs de quitter cette désolation. Alors qu’ils font leurs adieux, les passagers du tram peuvent constater que leurs sauveurs sont atteints de la même infection qui leur dévore à présent la peau et leur fait graduellement perdre la raison.
Aussi, avant qu’un autre événement regrettable ne se produise, le convoi fait route vers la gare et y dépose les visiteurs qui ont eu la chance de survivre à cette excursion dans l’horreur.
(29 et 30 octobre 2011)
Guidés jusqu’au tram par un inquiétant chef de gare, les visiteurs prennent place à bord pour partir en excursion nocturne à travers les plateaux de tournage qui peuplent l’arrière des Walt Disney Studios. Ces plateaux, aujourd’hui délaissés, vont permettre aux visiteurs de découvrir les coulisses de certains films et éventuellement leurs sombres secrets.
Le premier arrêt se fait sur le plateau du film Catastrophe Canyon, reproduisant une exploitation pétrolière dans un canyon avec camion, pompes et citernes. Dès que le véhicule s’y arrête, un tremblement de terre se produit, déracinant des poteaux électriques qui, au contact du camion et des citernes, propagent un formidable incendie sur les accessoires. Puisque le tremblement de terre ne semble pouvoir cesser, des réservoirs d’eau s’ouvrent, libérant d’immenses quantités d’eau et causant l’engloutissement de tout le plateau.
Quittant rapidement le canyon dévasté par cette inondation, le tram atteint ensuite un autre plateau qui avait autrefois servi de lieu de tournage pour un film sur les dinosaures, mais qui est resté abandonné. Le temple qui s’y trouve, mis en valeur par deux immenses statues de ptérodactyles et par un immense crucifix luisant dans la grande entrée, a depuis été transformé en lieu de prière clandestin pour un mystérieux peuple nocturne. Le convoi tente tant bien que mal de passer discrètement devant cet endroit dangereux, mais les occupants du temple impie, qui s’avèrent être des vampires, sentent la présence de ceux qui osent venir profaner leur territoire sacré et, surgissant de tous côtés, entreprennent de monter à bord du véhicule pour assouvir leur inétanchable soif de sang.
Le tram prend alors la fuite et poursuit sa route jusqu’à une ville anéantie par le souffle ardent d’un dragon. Avançant prudemment dans les décombres, le convoi passe devant le repaire dudit dragon que les passagers peuvent apercevoir sur leur droite, mais ils se retrouvent assaillis par des hordes de zombies affamés errant dans cette désolation. Soudain, ils perçoivent une présence bien plus menaçante tout près d’eux qui terrifie même les rôdeurs. Tournant leurs yeux vers la gauche, ils constatent que l’abominable squelette d’un immense dragon a surgi de l’obscurité et s’est approché pour les dévorer.
Le tram reprend sa route et ne s’arrête plus avant d’avoir atteint à nouveau sa gare. Les visiteurs peuvent alors descendre du véhicule et s’estimer heureux d’avoir survécu à cette traversée périlleuse de plateaux désaffectés.
(26 et 27 octobre 2012)
À l’occasion de la soirée Terrorific Night, les visiteurs pénètrent dans l’enceinte des Walt Disney Studios pour profiter d’une visite nocturne des lieux qui prennent alors une toute autre dimension, plongés dans une atmosphère lugubre et angoissante. L’accès au tour en tram est bien évidemment permis et les visiteurs qui souhaitent y embarquer sont personnellement accueillis par un chef de gare à la mine sinistre.
Comme pour toute visite à bord, Irène Jacob et Jeremy Irons commencent par souhaiter la bienvenue aux passagers et leur proposent de découvrir l’envers du cinéma à l’occasion d’une excursion à travers les coulisses des Walt Disney Studios et les décors qui y sont entreposés. Les premières minutes, ponctuées par les explications des deux acteurs, se déroulent sans incident particulier, mais les passagers peuvent remarquer que ce soir-là, la vidéo est instable et semble subir quelques interférences.
Tout à coup, la transmission est brusquement interrompue par un flash info spécial du journal télévisé de la chaîne TN12 News, présenté par John Bishop. Celui-ci, visiblement inquiet, annonce en direct que des événements étranges se produisent actuellement aux Walt Disney Studios, allant de simples pannes d’alimentation électrique à de véritables activités sismiques qui laissent perplexes les scientifiques présents sur place. Il révèle également que des travaux récents en vue de l’édification d’un nouveau bâtiment ont mis à jour un mystérieux caisson, ou sarcophage, au contenu encore non identifié.
Suite à cette surprenante nouvelle, le tram poursuit sa route et atteint le plateau de tournage de Catastrophe Canyon, en grande partie plongé dans le noir en raison d’une panne électrique. Une équipe déjà présente sur place balaye le décor avec le faisceau d’une lampe torche dans l’espoir de découvrir la cause du problème. Mais un séisme se produit de façon inexpliquée et ravage l’endroit au point de déstabiliser les poteaux électriques qui envoient des étincelles sur le camion et les citernes positionnées dans le canyon, ce qui provoque un immense incendie. Le séisme cause également l’inondation violente de tout le plateau, ce qui force le tram à quitter les lieux au plus vite.
Le présentateur John Bishop poursuit son JT en révélant les derniers événements en cours. Les forces de la DSAS, la Division Spéciale des Affaires Surnaturelles, auraient apparemment jugé bon d’intervenir et de prendre immédiatement en charge l’évacuation des personnes encore présentes à bord du tram, tandis qu’une équipe scientifique menée par le Professeur Sergueï Kipriotis examine l’étrange sarcophage. Le JT illustre ce dernier développement par une vidéo amateur prise un peu plus tôt dans la soirée, lors de l’exhumation du dit sarcophage. La mauvaise qualité de la vidéo empêche les visiteurs de voir nettement de quoi il s’agit, mais il semblerait qu’une chose enfermée à l’intérieur du caisson ait terrorisé les ouvriers du chantier.
Face à l’urgence de la situation, le tram tente de revenir au plus vite vers l’entrée, se hâtant de traverser les bois et les décors de cinéma plongés dans une obscurité et un silence angoissants. Très vite, il arrive en vue du chantier abandonné au milieu duquel se trouve le fameux sarcophage, en apparence inoffensif, entouré de scientifiques et d’agents de la DSAS. Ces derniers, braquant leurs lampes-torches sur les passagers, arrêtent le tram et commencent à effectuer un contrôle d’identité de chaque personne présente à bord. Mais ce contrôle est rapidement interrompu car les portes du sarcophage s’ouvrent soudainement dans une brume sinistre et des créatures monstrueuses, ressemblant à des zombies, en surgissent et emportent à l’intérieur le Professeur Kipriotis et son assistante présents à proximité. La DSAS tente de contrôler la situation et exhorte le tram à prendre la fuite.
Le JT de John Bishop diffuse alors des images révélant que des attaques similaires ont eu lieu dans les Walt Disney Studios ainsi que dans divers endroits du monde où des sarcophages semblables ont été découverts. Le journaliste va jusqu’à contacter son envoyé spécial à Londres, Walter Dunham, qui confirme que le quartier de Hayne Street vient d’être dévasté par un nouveau séisme inexpliqué. Se tenant au milieu de ruines fumantes et des blessés qui témoignent du chaos régnant actuellement dans la capitale britannique, le malheureux reporter indique qu’un autre sarcophage est arrivé sur place peu avant la catastrophe, mais il est attaqué par une chose surgie de nulle part avant de pouvoir terminer sa phrase.
C’est alors que le tram arrive au beau milieu de Hayne Street où un véritable spectacle post-apocalyptique s’offre aux yeux des visiteurs. Les Londoniens semblent s’être volatilisés, les véhicules sont abandonnés en pleine rue, les rues sont privées de courant et certaines façades ainsi qu’une voie ferrée surélevée se sont effondrées. Tout semble être maintenant figé dans le temps autour du sarcophage. Brusquement, des zombies apparaissent et se précipitent sur le tram pour en attaquer les passagers. Fort heureusement, une alarme retentit et des agents de la DSAS arrivent à la rescousse et repoussent les monstres à l’aide d’armes projetant des étincelles électriques. Ils se dépêchent de créer un périmètre de sécurité autour du véhicule pour lui permettre de quitter les lieux.
Alors que le tram retourne à la gare, les passagers se demandent ce qui a bien pu se passer. Quelle force obscure se dissimule dans ces mystérieux sarcophages ? Pourront-ils effacer de leurs mémoires ce qu’ils viennent de vivre ? John Bishop conclut son JT en leur recommandant de rester discrets et de ne pas ébruiter les terribles événements qui ont marqué cette nuit de cauchemars.
La critique
Le 25 octobre 2008, au cours du Festival Halloween Disney, le Parc Walt Disney Studios organise pour la première fois à destination de ses visiteurs une expérience inédite : Terrorific Night. À l’occasion de cette soirée placée sous le signe de l’effroi, le public accédant au Parc le découvre sous un aspect totalement différent, bien plus sinistre et horrifique qu’ils ne le connaissent habituellement. Dans cette optique, les équipes de Disneyland Paris ont mis au point une transformation touchant à la fois les allées du Parc et ses attractions pour en faire de véritables expériences de terreur. Évidemment, parmi les attractions majeures qui sont adaptées à ce nouveau thème temporaire, se trouve Studio Tram Tour – Behind the Magic.
L’attraction s’est ainsi transformée en Terrorific Tram Tour, une version nocturne reprenant le parcours de la version classique, mais dont les décors sont infestés de hordes de zombies affamés. Bien qu’assez légère pour sa première année de présentation au public, cette modification a dès le départ eu l’avantage d’ajouter dans les décors ordinairement dénués de vie des comédiens jouant le rôle de zombies voraces pour surprendre et effrayer les visiteurs. Cette dimension interactive étant exactement ce qui manque à l’attraction classique, les morts parviennent à rendre paradoxalement le parcours plus vivant et la soirée plus mémorable.
Sans surprise au vu de son premier succès en 2008, la soirée Terrorific Night a fait son grand retour pour Halloween, bien qu’il ait fallu deux ans pour la voir revenir. Organisée le 30 octobre 2010, elle a naturellement permis le retour de Terrorific Tram Tour qui avait beaucoup plu au public. Pour sa deuxième édition, la version bénéficie d’ajouts notables pour la rendre encore plus terrifiante, le plus mémorable d’entre eux étant le rituel infernal mené devant le décor de Dinotopia par un démon ressemblant beaucoup à Darkness, personnage du film Legend de Ridley Scott. L’angoissante composition Runaway Train de Jerry Goldsmith issue du film Damien : La Malédiction 2, produit par 20th Century Fox, accompagnait cette étape qui mettait en scène l’immolation d’un (faux) visiteur capturé dans le tram. La scène de Londres était quant à elle revue comme une nouvelle conclusion à l’aventure. Les comédiens y incarnaient en effet des zombies dans une atmosphère glauque renforcée par l’air sinistre Music Box composé par Nox Arcana, jusqu’à l’arrivée des secours annoncée cette fois-ci par Rock House Jail de Hans Zimmer.
L’année suivante, les 29 et 30 octobre 2011, Terrorific Tram Tour a connu une fois encore quelques ajouts comme la traversée du sanctuaire des vampires mis en lumière avec un éclairage stroboscopique perturbant la perception des visiteurs, ou encore l’énorme dragon surgissant de l’obscurité dans le décor de Londres. Chacune de ces trois versions permettaient de développer un scénario de plus en plus abouti au fil des années, enrichissant l’expérience par des interactions toujours renforcées et toujours plus effrayantes entre comédiens et visiteurs, mais auquel il manquait un véritable fil narratif.
La quatrième – et dernière – version nocturne de l’attraction, qui a eu lieu les 26 et 27 octobre 2012, répond donc à ce problème en particulier. Gardant une partie de son nom classique, Studio Tram Tour (sans le complément Behind the Magic, l’attraction commence par la présentation habituelle d’Irène Jacob et de Jeremy Irons au sujet des coulisses du cinéma, jusqu’à ce que l’histoire fasse intervenir un présentateur de JT relatant de dangereux événements surnaturels censés se produire au même moment sur le parcours et susceptibles d’affecter les visiteurs. Une fois encore, la conclusion qui a lieu dans la scène de Londres permet le sauvetage des passagers du tram, illustré par le morceau The Avengers d’Alan Silvestri, un choix musical qui correspond d’ailleurs au premier clin d’œil à l’univers Marvel à avoir été introduit dans une attraction de Disneyland Paris.
À l’instar de Terrorific Night, Terrorific Tram Tour met en scène des situations rarement observées dans un Parc Disney. La violence simulée ou simplement suggérée dans certaines scènes, voire le langage grossier qui y est parfois employé, justifient le fait que l’attraction est déconseillée aux plus jeunes et plus orientée vers les publics adolescents et adultes. Également, il peut s’en dégager un certain sentiment d’exécution expéditive, voire kitsch, et la succession de situations qui tentent de se surpasser les unes les autres en horreur peuvent empêcher les visiteurs de s’immerger complètement dans ce qu’ils vivent.
Malgré ses défauts, Terrorific Tram Tour reste un ajout bienvenu à une attraction qui, en temps normal, est peu interactive. S’améliorant au fil des années, l’attraction, toujours perfectible à sa fermeture définitive, pourrait très probablement atteindre un haut niveau de qualité si l’occasion lui est donnée de poursuivre sur cette lancée.