Dinotopia
L'affiche
Titre original :
Dinotopia
Production :
Hallmark Entertainment
Date de diffusion USA :
12 mai 2002 - 14 mai 2002
Distribution :
The Wonderful World of Disney
Genre :
Fantastique
Réalisation :
Marco Brambilla
Musique :
Trevor Jones
Durée :
270 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

1. Dinotopia - The Mini-Series - Part 1
Emission : The Wonderful World of Disney
Saison 39 Épisode 1
Date de diffusion USA : Le 12 mai 2002
Réalisé par : Marco Brambilla
Durée : 90 minutes
Survolant l'océan à bord d'un petit avion de tourisme, un père et ses deux fils, Karl et David, demi-frères, affrontent bientôt une terrible tempête qui rend le crash inévitable...
2. Dinotopia - The Mini-Series - Part 2
Emission : The Wonderful World of Disney
Saison 39 Épisode 2
Date de diffusion USA : Le 13 mai 2002
Réalisé par : Marco Brambilla
Durée : 90 minutes
L'ile sur laquelle David et Karl ont finalement échouée n'est autre que Dinotopia, une terre oubliée, peuplée d'humains vivant en harmonie avec les dinosaures...
3. Dinotopia - The Mini-Series - Part 3
Emission : The Wonderful World of Disney
Saison 39 Épisode 3
Date de diffusion USA : Le 14 mai 2002
Réalisé par : Marco Brambilla
Durée : 90 minutes
David incorpore les forces aériennes et s'initie, non sans difficulté, au pilotage des Skybax, dinosaures volants. Karl, lui, reste déterminé à quitter Dinotopia...

La critique

rédigée par

Dinotopia n'est pas à proprement parlé une production Disney. Il s'agit, en réalité, d'une production télévisée anglaise d'Hallmark Entertainement, diffusée aux USA par ABC, l'une des chaînes majeures de la firme de Mickey. La mini-série a été ainsi présentée au public américain, les 12, 13 et 14 mai 2002 dans le cadre de l'émission The Wonderful World of Disney.

Dinotopia se base sur un livre illustré pour enfant de James Gurney, publié en 1992, Dinotopia : A Land Apart from Time traduit en français chez Albin Michel sous le titre Dinotopia, l'Île aux Dinosaures. Le livre a un tel succès qu'il aura droit à trois suites : Dinotopia : The World Beneath (1995), Dinotopia : First Flight (1999) et Dinotopia : Journey to Chandara (1997). En parallèle de ces livres illustrés, l'auteur va travailler en collaboration avec plusieurs auteurs pour proposer des ouvrages sur l'univers de Dinotopia : seize courts romans pour enfant et deux romans pour adultes. Le succès de la franchise littéraire donne alors des envies à certains des studios de cinéma de s'emparer de l'adaptation. Columbia Pictures et Disney sont sur les rangs, même si ce dernier préférera se consacrer à sa propre production avec les animaux préhistoriques : Dinosaure (2000). Finalement, Hallmark Entertainement, suite au succès de sa précédente série de fantasy, Le Dixième Royaume (2000) décide de mettre en chantier cette mini-série avec un budget de 80 millions de dollars. La société de production est d'ailleurs encouragée par ABC, une chaîne appartenant à The Walt Disney Company, qui est persuadée de son succès au point de l'associer à l'émission estampillée Disney, bien qu'à aucun moment, la signature de la firme de Mickey ne revête le programme.

Au final, la minisérie est, à bien des égards, époustouflante. Les décors sont, il est vrai, superbes, l'histoire dépaysante, les effets spéciaux réussis et les acteurs, particulièrement convaincants (notamment Wentworth Miller qui obtiendra par la suite la célébrité avec son rôle de Michael Scofield dans les cinq saisons de la série Fox, Prison Break). Les téléspectateurs se laissent ainsi prendre avec plaisir au jeu et suivent passionnément les aventures de Karl et David. Il faut dire que le scénario envisage, dès le départ, un développement sur 3 épisodes de 90 minutes et ménage donc le suspens de bout en bout. L'idée de base est, à ce titre, vraiment originale. Elle adapte intelligemment l'oeuvre de James Gurney, bien que la version télévisuelle ne se soit inspirée que de la trame, sans reprendre, ni l'histoire, ni les personnages de l'œuvre originale. Le premier gros changement est sûrement que les deux jeunes gens viennent du monde contemporain là où l'histoire des livres se situait aux XIXème siècle. De plus, les dinosaures gagnent le don de la parole et sont bien plus intelligents que dans le livre où ils n'étaient que des animaux domestiques, traités néanmoins avec beaucoup de respect. Dans le téléfilm, la société de Dinotopia, perdue dans une île coupée du reste du monde, a permis aux humains et aux dinosaures, seuls survivants de leur espèce, de vivre en harmonie où chacun est à sa place grâce à un système de classe. Logiquement, la mini-série crée l'événement et emporte l'adhésion du public dans tous les pays où elle est diffusée, et notamment, bien sûr, aux États-Unis.

Succès aidant, Hallmark Entertainement commande donc une suite, sous la forme d'une série de 13 épisodes de 45 minutes. Prête six mois plus tard, le résultat s'avère vite catastrophique. Faute d'un budget à la hauteur de l'ambition, la saison est, en effet, bâclée : cohérence et qualité en sont lamentablement absentes. Les producteurs, incapables de maintenir le casting original, commettent des bourdes incompréhensibles à ce niveau de responsabilités. Non seulement, les acteurs sont différents mais ils arborent, en plus, des apparences à l'opposé les uns des autres. Le personnage de David joué jusqu'alors par un blond, aux cheveux ras prend ainsi les traits d'un brun à grande tignasse tandis que Karl subit le sort inverse et abandonne sa chevelure brune ondulée pour un blond platine lissé. Et le reste est à l'avenant ! Les décors sont ridiculement chiches, l'histoire ennuyeuse à mourir et les effets spéciaux bricolés pour ne pas dire ratés. Hallmark Entertainement n'a d'ailleurs peur de rien puisqu'elle termine la saison sur une fin ouverte, persuadée que le public en redemanderait... Peine perdue. Devant autant d'inepties, la sanction est immédiate : les téléspectateurs se lassent et boudent la série. L'audience ne cesse de fondre et réalise de telles contre-performances qu'ABC en stoppe nette la diffusion (en dehors de l'émission Disney) en milieu de saison. Les Américains doivent ainsi attendre une sortie DVD pour voir la série dans son intégralité. Ils ne manifesteront d'ailleurs pas plus d'enthousiasme sur le marché de la vidéo qu'ils ne l'avaient fait lors de la diffusion sur le petit écran. Sur l'autel du suicide, la France n'est pas en reste puisqu'une chaîne de télé, Téva, réussit, elle, le tour de force de rajouter à la débâcle artistique, un découpage de l'œuvre aussi hasardeux qu'imbécile. Elle fond, en effet, la nouvelle saison et "construit" des épisodes d'une heure trente chacun, bousculant l'ordre (!) et omettant le dernier (!!)... Pour être totalement complet, en 2005, Hallmark Entertainement proposera également un film d'animation pour le marché de la vidéo, Dinotopia : À la Recherche de la Roche Solaire. Ce dernier sera sévèrement reçu : les critiques et le public lui reprochant de s'éloigner considérablement de l'histoire de base tout en ayant une mauvaise caractérisation des personnages.

La mini-série Dinotopia est à plébisciter tant elle contient tous les ingrédients d'une bonne œuvre de télévision. Dommage seulement, que suite à ce succès, la franchise ait sombré dans les abysses de la médiocrité.

À noter

Le décor de Waterfall City se trouvait dans le parcours de Studio Tram Tour - Behind the Magic au Parc Walt Disney Studios à Disneyland Paris.

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