Héros Urbains
Un peu d’histoire...
Derrière les gratte-ciels de milliardaires et les invasions planétaires se cache un autre monde, plus sombre et plus violent, mettant en avant les héros urbains. Souvent à la limite de la définition même du héros, ambigus et en équilibre constant sur le fil séparant le bien du mal.
Chaque personnage créé chez Marvel est souvent en lien avec son époque et reflète des évolutions sociales et politiques de la période dans laquelle il est né. L’optimisme après la Seconde Guerre mondiale et la candeur des années 60 cèdent ainsi leur place dans les années 80 et 90 à une facette plus rebelle et punk dans les comics. Plusieurs artistes, scénaristes et dessinateurs vont en effet s’emparer de ces évolutions pour changer la façon dont ils mettent en scène les héros phares de la Maison des Idées. Des personnages clés, inventés dans les années 60 ou 70, vont ainsi adopter un visage plus violent et évoluer dans les ruelles sombres ou les allées crasses. Le Punisher par exemple, créé en 1974 dans The Amazing Spider-Man, devient un symbole de la violence omniprésente dans les comics des dernières décennies du XXe siècle. Daredevil, créé par Stan Lee en 1964, connaît lui une seconde vie sous la plume incroyable de Frank Miller (puis de bien d’autres) au tout début des années 80, devenant l’un des personnages Marvel les plus catalyseurs de cet aspect urbain chez l’éditeur. Les décennies suivantes vont permettre à de nombreux artistes d’expérimenter grâce aux héros urbains, et d’aller dans un style plus adulte et mature, comme Joe Quesada au début des années 2000 avec la collection Marvel MAX, qui s’affranchit du Comics Code Authority et d’une quelconque censure. Cette facette de Marvel, libératrice et innovante, plus confidentielle et moins grand public, montre la belle diversité dont peut faire preuve la maison d’édition, et contient en elle certains des récits les plus riches et passionnants.
Cette liste, non exhaustive, présente certains comics autour des héros urbains, en solitaire ou en équipe. Elle se remplit en se basant sur les versions françaises, et selon l’envie des rédacteurs de Chronique Disney.