La Planète du Crépuscule
Titre original : Planet of Twilight Éditeur : Fleuve Noir Date de publication France : Le 24 mars 2000 Genre : Science-fiction Label : Star Wars - Univers Légendes |
Auteur(s) : Barbara Hambly Autre(s) Date(s) de Publication : Bantam Spectra (US) : 31 mars 1997 Presses de la Cité : 15 octobre 1998 Nombre de pages : 437 |
Le synopsis
La critique
La Planète du Crépuscule est considéré comme le dernier tome de la trilogie officieuse sur Callista. Après le calamiteux Les Enfants du Jedi et le plutôt bon Le Sabre Noir, le lecteur ne sait pas trop à quoi s'attendre. Malheureusement, il est signé de Barbara Hambly, l'auteure du premier volet : s'il est un peu mieux, il n'arrive pas à la cheville du second écrit, lui, par Kevin J. Anderson.
La romancière naît le 28 août 1951 à San Diego aux États-Unis. Elle mène ensuite des études en Californie mais aussi en Australie et en France à l'université Bordeaux III notamment. Elle obtient une maîtrise d'histoire médiévale en 1975 puis décide de se consacrer uniquement à l'écriture non sans avoir testé d’autres métiers juste avant comme professeur ou mannequin. Elle a alors la chance de connaître un succès d’édition dès son premier roman, Les Forces de la Nuit, publié en 1982. L’auteur se fait ensuite un nom pour ses récits de fantasy (dont le cycle de Darwarth et la série Winterlands) tout en s’essayant à divers genres comme les histoires de vampires (Le Sang d'Immortalité), le polar (L'Innocence de Janvier) ou des franchises commerciales, telles que Star Trek (Ishmael). Pour Star Wars, elle signe deux romans : Les Enfants du Jedi et La Planète du Crépuscule.
Médicore au final, La Planète du Crépuscule commence pourtant bien. Les 80 premières pages du récit s'avère en effet plutôt passionnante et se lisent bien. Leia vient sur une planète reculée, invitée par un ambassadeur qui réclame l'aide de la Nouvelle République. Mais son équipage est décimé par une épidémie fulgurante qui tue tout le monde sur le vaisseau amiral et sa navette. Ses gardes du corps noghris comme ses pilotes décèdent et Leia, elle-même, est kidnappée. Elle venait ainsi juste de quitter Luke qui se rendait incognito sur Nam Chorios à la recherche de sa bien aimée Callista dont il avait retrouvée la trace.
Malheureusement, les mauvaises habitudes de la romancière reprennent vite le dessus. Elle a, il est vrai, la fâcheuse tendance à faire du remplissage avec des descriptions inutiles à outrance. Le lecteur vit alors un vrai calvaire pour avancer dans le livre. Il tourne les pages péniblement et si parfois il tombe sur des éclairs d'efficacité, la plupart du temps il perd le fil. Il faut dire que l'aventure contée n'est pas aidée par un scénario assez incongru construit sur une idée de base plutôt étrange. Le véritable ennemi est, en effet, un insecte qui a muté pour prendre une apparence humanoïde et dont le but ultime est d'aspirer toute vie dans la galaxie. Son repère grouille d'êtres visqueux et vicieux qui n'hésitent pas à attaquer leurs proies en restant tapis dans le noir.
Pour le reste, le roman fait revenir quelques personnages. Callista signe ici sa troisième et dernière apparition dans un rôle qui s'avère aussi anecdotique qu'inutile. Cet amour que Luke va devoir oublier (et qui le sera vite dans les romans suivants) était aussi vain que bizarre. L'idée de départ du personnage était, il faut le dire, par trop bancale : un esprit d'une Jedi enfermée dans un ordinateur puis transféré dans le corps d'une ancienne étudiante de l'Académie Jedi morte. Il y a plus glamour pour compagne de Luke Skywalker !
L'apparition de l'Amirale Daala est plus heureuse, elle qui avait été laissée pour morte dans le précédent tome. Enfin, le roman se sent visiblement obligé d'utiliser les autres personnages iconiques de la saga (Yan Solo, Lando Calrissian, Chewbacca C3P0 et R2D2), alors même que leurs parties ne servent pas à grand chose. Yan arrive en effet bien trop tard dans le récit ; quant aux deux droïdes, leur fuite est intéressante mais leur pérégrination d'un maître à un autre pour essayer de prévenir Coruscant est lassante au possible sans apporter grand chose mis à part du remplissage de pages.
La Planète du Crépuscule est d'une médiocrité consternante. Démarrant de façon convaincante, il se fourvoie dans un style pompeux, une intrigue à la limite du grotesque et des péripéties inutiles.