Mais où est Donc Passé Mon Poney ?
Titre original : Ride a Wild Pony Production : Walt Disney Productions Date de sortie USA : Le 26 mars 1976 (Sortie générale) Le 25 décembre 1975 (Première à Los Angeles) Genre : Comédie dramatique |
Réalisation : Don Chaffey Musique : John Addison Durée : 91 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Scott Pirie, une jeune garçon australien de treize ans, fils unique d'une famille modeste, reçoit en cadeau un poney blanc destiné à le conduire à l'école. L'animal, nommé Taff, ne tarde malheureusement pas à s'enfuir. Dans le même temps, Josie Ellison, la fille de la famille la plus riche de la ville, atteinte d'une paralysie des jambes, se voit offrir un cheval qu'elle appelle Bo et qu'elle destine à tirer sa calèche. Tout se complique quand, lors de la fête du village, Scott croit reconnaitre en Bo, Taff son cheval disparu. La justice est saisie... |
La critique
Pour leur tout premier film tourné en Australie, les studios Disney adaptent un roman de James Aldridge, A Sporting Porposition. Mais où est donc passé mon poney ? est ainsi réalisé en décors naturels et livre un sympathique récit quelque peu poussif par moment. Il est vrai que le scénario, sur le thème éternel du combat de David contre Goliath, ne va pas chercher très loin en offrant, notamment, une fin prévisible à souhait. Le spectateur appréciera dès lors plus le travail sur les personnages des deux enfants que l'histoire en elle-même. Au statut social radicalement opposé et à la santé différente, les deux adolescents partagent, il est vrai, un mal identique : une profonde solitude. Ils découvriront ensemble que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir et que le respect des autres est la clé du bonheur. Robert Bettles (Scott Pirie) et Eva Griffith (Josie Ellison) sont d'ailleurs pour ses rôles particulièrement attachants.
Le principal reproche à faire à Mais où est donc passé mon poney ? est sans aucun doute son incapacité à innover. Il est, en effet, impossible à distinguer du reste des films "live" des studios Disney de l'époque. La firme de Mickey s'enferme, il est vrai, alors, dans une routine infernale en perdant toute attractivité. Le train-train est total et le spectateur ne risque pas un instant d'être bousculé ou même simplement surpris. L'audace, marque de fabrique de Walt Disney en personne, a visiblement déserté le camp du château enchanté. Pendant ce temps, les concurrents, eux, ne perdent pas leur temps et marquent les esprits. Steven Spielberg signe, ainsi, un an avant, l'époustouflant Les dents de la mer tandis que George Lucas propose, lui, le cultissime La guerre des Etoiles, l'année suivante. Mais où est donc passé mon poney ? sent, face à eux, la naphtaline à plein nez.
Film au demeurant sympathique et plaisant, Mais où est donc passé mon poney ? est symptomatique d'une époque où les studios Disney ronronnent tranquillement sans prendre conscience qu'ils perdent, peu à peu, toute crédibilité, artistique et commerciale.