Mes Amis les Ours
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Titre original : The Bears and I Production : Walt Disney Productions Date de sortie USA : Le 31 juillet 1974 Genre : Comédie dramatique |
Réalisation : Bernard McEveety Musique : Buddy Baker John Denver Durée : 89 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis :  |
Le synopsis
Bob Leslie, jeune soldat fraîchement rentré de la guerre du Vietnam, vient se soustraire à la folie des hommes dans un territoire indien à la nature préservée. Alors qu'il s'affaire à retaper une cabane dans les bois, un drame se produit non loin de lui quand un chasseur abat une femelle ours, laissant ses trois oursons, orphelins et sans défense. Conscient du danger qui les menace, il se décide à les adopter. Mais ce qui est, pour lui, un geste d'humanité, se voit considéré par les Indiens comme une offense à leur croyance : il leur est en effet impensable de voir un ours captif tant l'animal est sacré...
La critique
Les studios Disney considèrent à l'évidence l'ours comme un excellent filon, au regard du nombre de leurs productions qui lui est consacré, à divers degrés. Il apparaît en effet dans tous les formats : le moyen-métrage cartoon, en 1947 avec Bongo, roi du cirque inclus dans Coquin de Printemps, le documentaire, en 1953 avec Au Pays des Ours, le moyen-métrage "live", en 1963 avec Tribulations de Deux Oursons, le film "live", en 1970 avec Le Roi des Grizzlys sans oublier, en 2003, le long-métrage d'animation Frère des Ours et sa suite pour le marché de la vidéo, Frère des Ours 2, en 2006.
Mes Amis les Ours, produit en 1974, fait bien sûr partie de cette collection mosaïque. Il s'inscrit d'ailleurs, à l'exemple de Charlie, le Couguar ou Nomades du Nord, dans la plus pure tradition Disney des docu-fictions, axés sur l'amitié de l'homme et de l'animal et leur communion avec la nature. Rien d'étonnant dès lors à y voir la faune et la flore remarquablement filmées et des oursons, attendrissants à souhait, exploser littéralement leur capital sympathie.
La particularité de Mes Amis les Ours repose en fait sur un tout autre registre. Le film contient, en effet, pour la première fois chez Mickey, un message ethnique fort, là où jusqu'à présent, le studio se contentait d'une universalité devenue règle. En s'attardant, via le regard neutre de Bob, sur le conflit entre l'Etat blanc et les tribus indiennes, le récit comporte, il est vrai, un discours bien plus étoffé qu'il n'y parait aux premiers abords, en appuyant précisément sur l'incroyable obstination et obstruction des deux parties.
Long-métrage à la fois militant et divertissant, Mes Amis les Ours se laisse suivre avec plaisir.