Le Pays Sauvage
Titre original : The Wild Country Production : Walt Disney Productions Date de sortie USA : Le 1er février 1971 Genre : Western |
Réalisation : Robert Totten Musique : Robert F. Brunner Durée : 100 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Jim et Kate Tanner décident avec leurs deux fils Virgil et Andrew de quitter une grande ville de Pennsylvanie pour venir s'installer dans une ferme à retaper, située dans le Wyoming. Si le projet est séduisant sur le papier, l'acclimatation à la vie paysanne s'avère, elle, bien délicate entre l'hostilité de leur voisin immédiat et les caprices de la nature... |
La critique
Le Pays Sauvage traite en 1971 un thème identique à celui de la série La Petite Maison dans la Prairie qui deviendra, elle, trois ans plus tard, culte à travers le monde (1974). Les deux œuvres ne sont pourtant pas adaptées du même auteur ; la première prenant sa source dans un livre de Ralph Moody (Little Briches) alors que la seconde se base sur l'ambiance des romans de Laura Ingalls Wilder. Au-delà de cette seule ressemblance, toute évidente soit-elle, Le Pays Sauvage est en réalité une ode au rêve américain fait de conquête d'une terre hostile, d'accomplissement de soi par le travail et de résistance aux coups du sort qu'ils viennent des hommes ou de la nature. Et pour mieux convaincre de la dureté du combat à mener, rien n'est épargné à la famille Tanner entre des blessures par balle, une sécheresse, un incendie, une tornade... Pourtant, ses membres ne renoncent jamais symbolisant là l'incroyable volonté de ceux qui sont censés avoir construit l'Amérique.
Sur le plan de ses effets, Le Pays Sauvage, outre des paysages magnifiques, se démarque surtout par le passage de la tornade qui constitue "la" séquence du film, autant impressionnante que saisissante.
Pour son casting, le long-métrage réunit trois membres d'une même famille : Rance Howard dans un petit rôle secondaire mais surtout ses deux fils, Clint Howard jouant Andrew et Ron Howard, Virgil. Ce dernier reste mondialement connu pour sa participation à la série générationnelle Happy Days même s'il a déjà derrière lui deux téléfilms Disney : Smoke (1970) et A Boy Called Nuthin' (1967). Il est ensuite passé derrière la caméra en réalisant son premier film, inaugurant par la même occasion le label Touchstone : Splash (1984). Il a signé plus tard d'autres succès comme La Rançon (1996) ou Da Vinci Code (2006).
Mis à part la séquence de la tornade qui vaut à elle seule le détour, Le Pays Sauvage reste un film médiocre dont ni l'histoire, ni les personnages ne parviennent jamais à convaincre. Vite vu et aussitôt oublié, il fait partie de ses œuvres passables, qui sans être tout à fait des navets n'en restent pas moins négligeables.