Of Kings and Prophets

Of Kings and Prophets
L'affiche
Titre original :
Of Kings and Prophets
Production :
ABC Studios
Date de diffusion USA :
8 mars 2016 - 15 mars 2016
Genre :
Drame
Création :
Adam Cooper
Bill Collage
Musique :
Mark Kilian
Trevor Morris
Durée :
84 minutes

Liste et résumés des épisodes

1. Offerings of Blood
Genre : Épisode télé
Série : Of Kings and Prophets
Saison 1 Épisode 1
Date de diffusion USA : Le 8 mars 2016
Réalisé par : Michael Offer
Durée : 42 minutes
David tue un lion qui terrorisait les environs et devient le confident du roi Saül…
2. Let the Wicked be Ashamed
Genre : Épisode télé
Série : Of Kings and Prophets
Saison 1 Épisode 2
Date de diffusion USA : Le 15 mars 2016
Réalisé par : Bryan Gordon
Durée : 42 minutes
Le roi Saül tente de faire assassiner le prophète Samuel…

La critique

rédigée par
Publiée le 13 mars 2017

Of Kings and Prophets est une série américaine créée par Adam Cooper et Bill Collage et produite par ABC Studios. Les deux premiers épisodes de la série ont été diffusés entre le 8 et le 15 mars 2016 sur la chaîne ABC avant que cette dernière n'annule la diffusion d'Of Kings and Prophets, faute d'audience.

Of Kings and Prophets s'inspire de la fameuse histoire du combat de David contre Goliath, dépeint dans La Bible. Le show retrace ainsi l'accession d'un jeune berger, David, au trône d'Israël. Après être venu à bout d'un lion qui terrorisait les habitants de la région, David va devenir le confident du roi Saül, alors que le prophète Samuel a annoncé la chute imminente de ce dernier.

Le combat de David contre Goliath est raconté dans le premier livre de Samuel, tiré de l'Ancien Testament chrétien ainsi que dans les livres des Premiers Prophètes de la Torah. David est également évoqué dans le Coran, sous le nom de Daoud. David est donc un jeune berger de la tribu de Juda que rien ne semblait prédestiner à devenir le roi d'Israël. Appelé régulièrement auprès du roi Saül pour l'apaiser de ses chants, il sert rapidement de confident au monarque. Alors que le peuple d'Israël est en guerre contre les Philistins, ces derniers mettent le roi Saül au défi de trouver quelqu'un capable de terrasser Goliath, un géant de près de trois mètres de haut. Quarante jours après que le peuple d'Israël ait reçu ce défi, David se propose pour aller combattre Goliath. Guidé par sa foi, il s'avance sur le champ de bataille et, empoignant sa fronde, il plante une pierre dans la tête du géant, qui s'effondre alors. David achève finalement Goliath avec sa propre épée, lui tranchant la tête. Les Philistins mis en déroute, Saül offre la main de sa fille Mikhal à David. Les années passent et Saül devient jaloux de la renommée de David, qui est un combattant reconnu par-delà les frontières d'Israël. Après avoir évité plusieurs tentatives d'assassinat, David s'enfuit, aidé de sa femme. Les années passent et le roi Saül et ses trois fils meurent, laissant le trône vaquant. David revient alors en Israël où il sera reconnu comme roi légitime, réunissant ainsi les peuples de Juda et d'Israël.

Of Kings and Prophets n'est pas le premier projet commun de ses créateurs, Adam Cooper et Bill Collage, puisque les deux hommes ont en réalité bâti leurs carrières de scénaristes ensemble. Déjà, en 2004, ils entament en binôme leur première collaboration sur le scénario du long-métrage Une Journée à New York, mettant en scène les jumelles Mary-Kate et Ashley Olsen. En 2006, ils réitèrent avec Admis à Tout Prix, un film déjanté pour adolescents. En 2011, ils écrivent leur troisième comédie, Le Casse de Central Park, avec Ben Stiller et Eddy Murphy au casting. Curieusement, après avoir enchaîné trois opus légers, leurs projets changent radicalement de ton ; c'est ainsi qu'ils écrivent en 2014 le blockbuster Exodus : Gods and Kings, un péplum à grand budget réalisé par Ridley Scott. Critiqué pour ses nombreuses approximations historiques et sa représentation de Dieu (sous les traits d'un enfant), c'est pourtant ce film qui les fera repérer par Paul Lee, alors président d'ABC Entertainment. Récemment, les deux scénaristes continuent d'explorer des registres très différents ; ils ont ainsi signé en 2016 les scénarios des films Divergente 3 : Au-Delà du Mur et Assassin's Creed.

Les écrits bibliques tiennent une place tout particulière dans l'histoire des États-Unis, il n'est donc guère étonnant que les adaptations des récits religieux se soient multipliées ces dernières années au cinéma et à la télévision. L'une des plus mémorables est ainsi incontestablement La Passion du Christ, réalisé par Mel Gibson en 2004, et qui reste à ce jour le film religieux le plus lucratif de tous les temps, ayant engrangé plus de 600 millions de dollars au box-office. Mais c'est surtout depuis 2013 que les adaptations des textes sacrés sont produites en nombre. Ainsi, en 2013, la chaîne américaine History (qui appartient à 50% à The Walt Disney Company) diffuse par exemple la mini-série La Bible, qui sera d'ailleurs transposée l'année suivante en film, sous le titre de Son of God. En 2014, Darren Aronofsky réalise son blockbuster Noé avec un casting cinq étoiles, composé de Russell Crowe, Jennifer Connelly, Anthony Hopkins et Emma Watson. Le film retrace la célèbre histoire de Noé qui est chargé par Dieu de sauvegarder la vie terrestre en construisant une arche, capable de résister au déluge qui menace de s'abattre sur Terre. En 2015, la chaîne britannique BBC propose elle aussi une adaptation de la même histoire, sous forme de mini-série cette fois. La même année, NBC produit à son tour sa propre série biblique, sous le titre A.D. : The Bible Continues, qui se trouve d'ailleurs être la suite de la série d'History, La Bible. Finalement, 2016 a elle aussi droit à deux péplums inspirés d'écrits sacrés. Le premier, intitulé La Résurrection du Christ, est porté par les acteurs Joseph Fiennes, Tom Felton et Peter Firth. Le dernier film en date se nomme finalement Last Days in the Desert, dans lequel Jésus est interprété par Ewan McGregor. L'opus reprend alors l'histoire de la tentation de Jésus par le Diable, qui, quarante jours durant, testera la Foi du fils de Dieu.

C'est donc dire qu'il existe depuis maintenant quelques années une véritable tradition d'adaptation audiovisuelle des grands textes sacrés aux États-Unis. Alors qu'il est président d'ABC Entertainment en 2014, Paul Lee commande ainsi à Adam Cooper et Bill Collage le scénario de ce qui deviendra Of Kings and Prophets. Le patron de la chaîne veut en effet attirer un nouveau public sur son antenne et, pour cela, il décide lui aussi de proposer à ses téléspectateurs un show inspiré des écrits bibliques, aussi réaliste que possible. Dans ces conditions, il était essentiel qu'ABC Studios, dont Of Kings and Prophets est la toute première adaptation de La Bible, se démarque par tous les moyens possibles des autres adaptations audiovisuelles produites ces dernières années. Pour ce faire, les studios ont mis les petits plats dans les grands, puisque l'équipe de la série a été envoyée au Cap, en Afrique du Sud, pour tourner Of Kings and Prophets. Plus de trente millions de dollars ont d'ailleurs été dépensés sur place, notamment pour la conversion d'une distillerie en studio de tournage et pour la reconstitution partielle du royaume d'Israël de l'époque, qui tient lieu de décor à la série. De même, des centaines de figurants ont été engagés pour tourner certaines scènes, alourdissant encore davantage le coût de la production. Pour s'assurer de l’authenticité du show, l'équipe d'Of Kings and Prophets s'est entourée de nombreux historiens et d'experts en théologie qui ont guidé la production pour la création des costumes, des décors et la définition des caractères des personnages. En plus de cela, et pour éviter une lecture trop unilatérale des écrits sacrés, la production de la série s'est constituée une équipe incroyablement diversifiée, tant d'un point de vue ethnique que religieux : l'objectif était alors que chacun soit libre d'apporter son propre point de vue sur l'histoire de David.

En février 2015, les producteurs montrent l'épisode pilote d'Of Kings and Prophets au directeur d'ABC Entertainment qui n'est pas convaincu par le choix de plusieurs des acteurs : il décide donc de remettre en chantier l'épisode avec de nouveaux acteurs. La diffusion de la série, alors prévue pour l'automne 2015, est alors reportée à l'hiver, remplacée en urgence par Quantico dans la grille de diffusion d'ABC. Un mois plus tard, Chris Brancato, l'un des producteurs, invite personnellement les membres du Parents Television Council à visionner le pilote originellement tourné. Le Parents Television Council (ou PTC) est actuellement l'un des groupes les plus influents dans la sphère télévisuelle états-unienne. Bien que le PTC ne puisse pas délivrer des restrictions de visionnage aux programmes et aux chaînes qui les diffusent (comme le CSA peut le faire en France), le groupe a tout de même réussi par le passé à exercer des pressions sur les chaînes, en parvenant en même temps à se faire entendre massivement auprès du large public. Le Parents Television Council est ainsi une association catholique ultra-conservatrice qui scrute scrupuleusement le moindre programme diffusé à la télévision et ses jugements sont sans appel. Le groupe enjoint par exemple instamment les téléspectateurs à ne pas laisser les enfants de moins de dix-huit ans devant des shows pourtant familiaux comme The Real O'Neals (ABC) ou encore The Big Bang Theory (CBS), prétextant que ces séries font preuve d'un langage injurieux en plus de montrer des scènes suggestives !

Dans ces conditions, le PTC s'est évidemment fait une joie de condamner Of Kings and Prophets, trouvant le show bien trop violent et s'indignant des scènes de sexe montrées dans le cadre d'un récit sacré. Le PTC termine son communiqué de presse en se demandant pourquoi ABC ne propose pas, en lieu et place d'Of Kings and Prophets, une série biblique pour tous les publics, épurée de toute sa violence, pour se focaliser sur l'histoire de David ! Si le PTC oublie un peu vite que La Bible retrace pour une large part des récits de guerres et de martyrs, il convient tout de même à se demander à quoi pensait Brancato en invitant un groupe conservateur à visionner le pilote de la série. Il était évident que le show s'en trouverait égratigné avant même sa diffusion, prévue pour débuter un an plus tard. Peut-être était-ce là une tentative (fort maladroite) de créer un buzz autour de la série à venir. Quoi qu'il en soit, entre les délais imposés par le retournage du pilote, les millions de dollars investis dans la production et la mauvaise presse du Parents Television Council, Of Kings and Prophets s'annonçait alors plutôt mal partie.

Il est vrai qu'en matière de « choc », la série va très loin ; les scènes de sexes sont ainsi bien présentes, le pilote montrant même une séquence se déroulant dans un bordel. Quant aux batailles, elles sont sanglantes, et rien n'est épargné au téléspectateur : Of Kings and Prophets est, à ce titre, la série la plus violente jamais produite par ABC Studios. Comme le souligne le PTC dans son communiqué de presse, le producteur Chris Brancato a donné plusieurs entrevues avant la diffusion de la série en indiquant que la production voulait « aller le plus loin possible » en « se battant contre les standards de la chaîne ». Il convient pourtant d'être clair, il n'est rien qui s'apparente à de la violence purement gratuite dans Of Kings and Prophets. Le principal but des producteurs était en réalité d'amener sur les réseaux de chaînes grands publics (ici ABC) un genre de série qui était d'habitude réservé aux chaînes câblées : les séries historiques « réalistes » où le sang coule à flot et où le sexe est omniprésent. Sans qu'il soit possible de véritablement parler de série historique, il est indéniable que Game of Thrones (HBO) est actuellement la référence dans le genre, et qu'elle a ouvert la porte à quantité de séries où l'action se situe dans une période reculée ou dans un univers médiéval de fantasy. Ainsi, des fictions comme Marco Polo (Netflix), The Bastard Executioner (FX), Spartacus (Starz) ou encore Vikings (History) ont toutes en commun de proposer aux téléspectateurs des expériences télévisuelles dominées par l'adrénaline. Rien d'étonnant dès lors à ce que l'Histoire telle que l'écrit La Bible ait droit, elle aussi, à son adaptation à sensations. Malheureusement, les audiences catastrophiques et l'annulation prématurée du show au terme de deux malheureux épisodes montrent bien que les téléspectateurs d'ABC ne sont pas à la recherche des mêmes expériences télévisuelles que les fidèles de HBO.

Dès la diffusion du premier épisode, les critiques ont crié au plagiat de Game of Thrones. Il est vrai que le traitement d'Of Kings and Prophets peut faire penser à celui du mastodonte de HBO, mais il n'y a rien d'étonnant à cela puisque les producteurs de la série assument pleinement leurs inspirations : le producteur Reza Aslan avait ainsi vendu le show comme un "Game of Thones, les dragons en moins", pour signifier que le programme ne s'interdirait rien. Et il est vrai que les deux premiers épisodes d'Of Kings and Prophets sont loin d'être aussi mauvais que les audiences pourraient le laisser penser ! Simplement, il se trouve que la série n'était définitivement pas là où les téléspectateurs l'attendaient, et elle aurait sans doute davantage brillé sur une chaîne câblée. Elle n'en reste pas moins très belle visuellement, bénéficiant d'effets spéciaux de qualité et de costumes qui n'ont rien à envier aux autres séries du genre. Les reconstitutions d'Israël sont, elles aussi, très réussies, et il est clair que les ABC Studios se sont donnés les moyens de leurs ambitions pour concurrencer les feuilletons des chaînes cablées. Il y a d'ailleurs fort à parier que, si la série avait été un succès sur ABC, les studios auraient alloué aux producteurs des budgets encore plus importants, pour prodiguer aux téléspectateurs une expérience audiovisuelle ultime dans le genre. Mention doit être faite également du sublime générique d'ouverture : empreint de mysticisme et de symbolisme bien senti, il assure, dès le début, que la direction artistique d'Of Kings and Prophets est des plus travaillées.

Le casting d'Of Kings and Prophets a, en revanche, de quoi étonner. Comme l'ont majoritairement souligné les critiques dès la diffusion du premier épisode de la série, il est quelque peu incompréhensible que les deux rôles principaux de la série soient interprétés par des acteurs britanniques, dont les accents tranchent fatalement avec le réalisme historique voulu et assumé du récit. Ray Winstone est ainsi Saül, le roi sombre et colérique du royaume d'Israël. Dévoré par l'angoisse de perdre son trône et par une jalousie qui ira grandissante envers David, Saül est probablement le personnage le plus complexe et le plus intéressant du programme. De son côté, le jeune acteur Olly Rix est choisi pour interpréter David, le jeune berger qui vaincra le géant Goliath. Courageux, guerrier dans l'âme, il sera amené à devenir le confident du roi après qu'il soit parvenu à déjouer un attentat qui visait le monarque. Si les deux acteurs délivrent d'excellentes prestations, il est vrai que leur accent britannique très prononcé tend à dénoter sérieusement avec l'univers que tente de recréer Of Kings and Prophets. Des acteurs aux accents américains n'auraient pas forcément rendu le tout plus réaliste ; pour autant, ils n'auraient pas prodigué cet « effet d'étrangeté » qui peut gêner le téléspectateur et le transporter en dehors de l'univers que tente d'instaurer la série. Le début peut également sembler quelque peu confus pour qui n'aurait pas une bonne connaissance des écrits et des personnages de La Bible, sans doute est-ce, en partie, dû au fait que deux épisodes ne suffisent pas à présenter suffisamment les nombreux personnages du show.

Avec un budget colossal estimé à plus de cinq millions de dollars par épisode et une publicité massive sur le réseau d'ABC (presque 1500 spots publicitaires ont été alloués à la promotion de la série), Of Kings and Prophets est un four monumental pour la chaîne. Sa trop grande violence est-elle une raison suffisante pour que les téléspectateurs aient boudé Of Kings and Prophets ? ABC avait prévu le coup, puisqu'elle envisageait de diffuser des versions censurées des épisodes sur son antenne, tout en mettant en ligne sur son site internet les versions intégrales, augmentées des scènes les plus violentes. La chaîne avait d'ailleurs déjà tenté avec succès cette opération avec la série American Crime, qui proposait elle aussi des séquences très dures visuellement. Ironiquement, ABC était particulièrement confiante pour Of Kings and Prophets qui était sur la liste des projets préférés de la saison des producteurs d'ABC. Quatre saisons étaient d'ailleurs d'ores et déjà prévues, chacune explorant un livre différent de La Bible.

Diffusée le mardi 8 mars 2016 à vingt-deux heures, le premier épisode d'Of Kings and Prophets n'a rassemblé que 3,33 millions de téléspectateurs, pour une part d'audience de seulement 0.8% des 18-49 ans. La semaine suivante, le second épisode est vu par 2,42 millions de téléspectateurs. À titre de comparaison, la série La Bible, diffusée sur History en 2013, avait rassemblé en moyenne 11 millions de téléspectateurs chaque semaine. De son côté, la série A.D. : The Bible Continues a été suivie hebdomadairement par 6,5 millions de téléspectateurs sur NBC en 2016. Rien d'étonnant dans ces conditions de voir l'annulation d'Of Kings and Prophets immédiatement décidée par ABC pour stopper le massacre. Il faut dire que la case du mardi soir en deuxième partie de soirée a toujours été un calvaire pour la chaîne. Déjà en 2013, la série Lucky 7 s'y était cassée les dents, elle aussi annulée au bout de deux épisodes. L'année suivante, c'est Killer Women qui avait été stoppée après six épisodes. Et finalement, en 2015, Wicked City avait été annulée au bout de trois épisodes seulement. Difficile dans ces conditions d'imputer à la seule qualité intrinsèque d'Of Kings and Prophets son échec monumental, et plus difficile encore de comprendre pourquoi ABC, qui connaît la dureté de ce créneau horaire, a délibérément envoyé au casse-pipe son projet au coût faramineux. À ce jour, la chaîne n'a toujours pas communiqué sur une potentielle rediffusion de la série, que ce soit sur son antenne ou bien sur sa plateforme de vidéo à la demande. Alors qu'elle a été annulée manu militari par ABC le 15 mars 2016, Of Kings and Prophets a pourtant continué d'être diffusée dans plusieurs pays. C'est ainsi que les neuf épisodes de la saison ont été proposés en Nouvelle-Zélande, sur la chaîne TVNZ du 8 mars au 4 mai 2016. La Russie a elle aussi eu droit à la diffusion de la série dans son intégralité...

Souffrant d'un début un peu confus, d'une trop grande violence pour le public moyen d'ABC et d'une case horaire meurtrière, Of Kings and Prophets n'avait simplement aucune chance de s'en sortir indemne. Loin d'être mauvais, ces deux premiers épisodes annonçaient même une série qui avait un potentiel certain. Très réussie visuellement et dotée d'une belle et solide direction artistique, Of Kings and Prophets n'était définitivement pas au bon endroit ni au bon moment pour rencontrer son public.

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