L'Apprenti Fermier

Entre Arachnophobie et Rock, les studios Disney utilisent leur troisième et nouveau label Hollywood Pictures pour produire de "petits films", destinés principalement au public spécifique des adolescents. Le marché peut, en effet, se révéler juteux tant l'investissement financier de départ est faible tout comme d'ailleurs l'ambition artistique des œuvres produites. Le risque est ainsi extrêmement limité tant pour les caisses de l'entreprise que pour son image. Cette politique de production débridée offre, en outre, l'avantage non négligeable d'occuper le terrain. Au milieu des années 90, la Direction de la firme de Mickey, sous l'impulsion de Michael Eisner, a, il est vrai, la ferme intention de s'imposer comme un acteur incontournable du cinéma mondial et entend être présente partout. La volonté hégémonique de Disney devient alors une évidence.

L'apprenti fermier est l'exemple parfait de cette nouvelle politique. Pas question de chef d'œuvre ici. Le thème est vu et revu, l'histoire archi rabâchée et les moyens limités. L'analyse du choc des cultures sert, en fait, de prétexte pour proposer aux adolescents un divertissement aux ressorts convenus. Et pourtant, la sauce prend et le film s'en sort avec les honneurs. Une mention particulière doit, d'ailleurs, être donnée, pour son rôle de Crawl à Pauly Shore tant il parvient à emporter l'adhésion, même s'il tombe parfois dans les affres du jeu excessif.

L'apprenti fermier est un film sans prétention aucune qui offre l'avantage de se laisser suivre avec plaisir.

A noter :
- Tiffani-Amber Thiessen (Sauvez par le gong, Beverly Hills 90210) fait une apparition en jeune fille aguicheuse.
- Le début du film se passe à l'université de Northridge, dans la San Fernando Valley à Los Angeles. Il a été tourné environ six mois avant le grand tremblement de terre de 1994 dont l'épicentre se trouvait justement à l'endroit même du campus, dévasté à l'occasion.