Run, Light Buck, Run
Titre original : Run, Light Buck, Run Production : Walt Disney Productions Date de diffusion USA : Le 13 mars 1966 Genre : Docu-Fiction |
Réalisation : Jack Couffer Musique : Buddy Baker Durée : 50 minutes |
Le synopsis
Un chercheur d'or avec un âne têtu survit à l'hiver rigoureux des montagnes et sauve une jeune antilope pronghorn... |
La critique
Run, Light Buck, Run est un épisode diffusé dans le cadre de l'émission de la chaîne américaine NBC, Walt Disney's Wonderful World of Color.
James Algar, très connu pour ses films de la série de documentaires True-Life Adventures, et notamment Le Désert Vivant ou Le Jaguar, Seigneur de l'Amazone, signe ici l'une de ses nombreuses productions télévisuelles pour Disney. Il y adapte ainsi le roman éponyme de B. F. Beebe publié en 1962 dont il confie la réalisation à Jack Couffer tandis qu'il se charge lui d'écrire la narration. Run, Light Buck, Run s'inscrit alors dans la plus pure tradition des films "live" de docu-fiction chers à Walt Disney à l'exemple de La Légende de Lobo ou Nomades du Nord. Développant son récit par l'intermédiaire du narrateur, ici en la personne de Roy Barcroft, l'épisode de l'émission d'anthologie conte l'amitié d'un vieil homme, joué par Al Niemela, pour un animal, une jeune antilope pronghorn désignée aussi en tant qu'antilope d'Amérique et dont la vitesse peut atteindre entre 74 et 98 kilomètres par heure.
Walt Disney commence par présenter l'épisode en racontant la difficulté de trouver un sujet original pour ses émissions animalières, allant souvent aux quatre coins du monde pour dénicher des animaux qui sortent de l'ordinaire. Mais pas cette fois-ci puisque les studios Disney ont décidé de rester aux États-Unis, près du Grand Canyon en Arizona, pour parler de l'antilope pronghorn, l'espèce la plus rapide du continent américain. L'épisode commence alors comme un True-Life Adventures avec des images de l'animal dans son habitat naturel. Le jeune Light Buck est ainsi élevé sous la protection de sa mère, découvrant la vie dans la prairie tout en se méfiant des prédateurs qui l'entourent. Trois scènes méritent particulièrement l'attention. Il y a d'abord une séquence amusante avec le coyote où l'antilope a la bonne idée de se cacher dans un buisson de cactus que le canin n'arrive pas à franchir ; ce dernier repartant bredouille et vexé. Il y a ensuite une scène drôle où l'antilope veut imiter un ours qui se baigne dans un lac. Enfin, le passage le plus impressionnant est peut-être celui où le couguar tente de chasser Light Buck mais s'en voit empêché par la mère de ce dernier. Elle détourne en effet l'attention du félin, permettant à son petit de se mettre à l'abri. Grâce à un tournage au ralenti, le téléspectateur peut alors profiter de la séquence et voir la grâce de l'animal en mouvement.
Le prospecteur arrive ensuite environ au tiers de l'épisode. Il fait d'abord connaissance de l'antilope en automne alors que l'animal se prend les pattes dans une liane puis il le retrouve un peu plus tard en hiver, blessé à la patte et sur le point de mourir de froid. Le vieil homme le ramène alors chez lui avec sa mule afin de le soigner. Light Buck passe ainsi l'hiver à l'abri d'abord sur une civière surélevée afin de faire reposer sa patte puis à proximité de la maison du prospecteur durant sa convalescence. Il se trouve que le vieil homme est vraiment à l'écoute de la nature qui l'entoure, en étant prévenant avec toutes les créatures, laissant même un raton laveur ou une famille de lapins prendre possession de sa demeure quand il part prospecter durant l'été. Tout ce passage est d'ailleurs particulièrement charmant tellement il est chaleureux, et ceci uniquement grâce à la gentillesse qui émane de lui. Il finit d'attendrir le spectateur quand, à la fin de l'épisode, au printemps, il ramène l'antilope sur les prairies en haut du grand canyon pour lui permettre de retrouver les siens.
Run, Light Buck, Run est un docu-fiction sans prétention, qui prend son temps, mais qui arrive à installer une ambiance emmitouflante grâce à son acteur particulièrement sympathique. Il sera apprécié aussi la séquence au ralenti de la course de l'antilope.