Monkey Melodies
Titre original : Monkey Melodies Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 26 septembre 1930 Série : Genre : Animation 2D |
Réalisation : Burt Gillett Musique : Bert Lewis Durée : 7 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Un couple de jeunes singes se rend compte qu'il est entouré d'alligators... |
La critique
Monkey Melodies est un cartoon des Silly Symphonies qui commence, dans sa conception narrative, à privilégier l'histoire et les personnages aux séquences dansées purement musicales.
Monkey Melodies est marqué dans sa genèse par la présence de quelques grands noms de l’animation tels que Wilfred Jackson, Les Clark, Ben Sharpsteen, Dick Lundy, Jack King, Dave Hand ou Norm Ferguson. La réalisation est confiée quant à elle à Burt Gillett. Les plus attentifs remarqueront que l'apparence des singes change en fonction de l'animateur. Ceci vient du fait qu'à l'époque de sa réalisation, l'utilisation du model sheet qui fixe le design des personnages n'était pas encore mise en place. Le compositeur Bert Lewis reprend lui de nombreux morceaux pour illustrer musicalement le court-métrage. Pour la première fois dans la série des Silly Symphonies, le compositeur pioche d'ailleurs dans le répertoire moderne. Peuvent ainsi être reconnus des extraits de Ada Daba Honeymoon (1914) de Walter Donovan, At a Georgia Camp Meeting (1897) de Kerry Mills, Down in the Jungletown (1908) de Theodore Morse, Narcissus de Water Scenes (1891) d'Ethelbert Nevin et Shadowland (1914) de Lawrence Gilbert.
Le cartoon commence avec une bande de singes qui dansent dans les arbres ; deux d'entre eux sautillant sur un serpent enroulé entre deux troncs. La caméra se focalise ensuite sur certains spécimens particuliers à commencer par un gros singe qui se dandine avant que qu'il ne se fasse embêter par deux ouistitis qui viennent se disputer sur lui. Le spectateur admire alors deux nouveaux singes de dos puis une famille où les enfants se balancent sur la queue de leurs parents avant de passer à une ribambelle de chimpanzés qui se mettent à chanter et danser. Le plan suivant met en avant deux perroquets qui se trémoussent eux sur une branche tout en fredonnant le même air que les chimpanzés. Les oiseaux bougent d'ailleurs tellement qu'ils font tomber des noix de coco qui se fracassent sur leurs têtes.
Le cartoon présente ensuite le héros de l'histoire, un jeune singe, qui est en train de cueillir des fleurs. Il les apporte à une guenon, qui se démarque de lui en apparence grâce à la jupe qu'elle porte. Charmée, la belle accepte le présent et embrasse son prétendant. Le couple se met ensuite à danser dans les arbres tout en continuant à se cajoler. Ils arrivent près d'un bananier où le mâle va cueillir les fruits pour les donner à la femelle qui les mange avec plaisir. Elle se régale tellement qu'elle engloutit toute la cueillette quitte à dérober et manger la part de son amoureux. Le couple se remet de nouveau à courir dans les arbres avant de sauter sur un tronc d'arbre flottant dans la rivière. Le mâle, tout en embrassant continuellement sa belle, va alors utiliser sa queue comme une hélice à moteur pour faire naviguer l'embarcation sur le fleuve.
La caméra se focalise alors sur des troncs d'arbres qui semblent flotter sur la rivière. En réalité, il s'agit de crocodiles qui étaient en train de dormir et se réveillent soudainement. Ils sont en fait plus nombreux et se mettent à battre la mesure avec leur queue. Deux d'entre eux se dressent même sur leurs pattes de derrière et dansent pendant près d'une minute comme dans un music-hall en tenant une canne. Le spectateur retrouve ensuite le couple d'amoureux sur la rivière. Tout entiers pris dans leurs jeux amoureux, ils n'ont alors pas conscience qu'ils sont arrivés dans le territoire des crocodiles. Ils confondent notamment un monticule de sable avec le dos d'un féroce reptile. Ce dernier se met alors à attaquer les deux singes qui s'enfuient en sautant de pierres immergées en troncs d'arbres flottants. Dans leurs fuites, ils passent de dangers en dangers, échappant à un hippopotame, un immense serpent et un léopard. Finalement, sains et saufs, ils reprennent leurs ébats. Il sera alors apprécié le magnifique dernier plan où l'ultime baiser des deux singes est montré via le reflet de l'eau de la rivière.
Monkey Melodies est un sympathique cartoon qui possède de jolies scènes et un récit qui fait la part belle à ses personnages.