A December to Remember

Toutes les chansons de l’album ont été produites par Mike Bradley, Aaron Tippin & Biff Watson

01. Jingle Bell Rock
Une énième reprise du classique de Noël.

02. Blue Christmas
Reprise du classique d’Elvis Presley mais dans une version sans saveur : une bien mauvaise surprise.

03. It’s a Good Thing Santa Ain’t Single
Le morceau le plus ridicule de l’album, la mélodie étant plutôt bonne mais les paroles tout simplement absconses.

04. Christmas Is the Warmest Time of the Year
Une chanson originale et première vraie réussite de l'album.

05. He Said That He Was Jesus
La voix de Aaron emporte l’auditeur directement dans ce décidément joli morceau rempli de bonnes intentions.

06. Always in a Manger
Ballade en duo avec sa femme Thea, Always in Manger est encore un fiasco dans l'album.

07. The Year That Santa Never Came
Un titre plutôt rigolo à condition de ne pas le prendre au sérieux.

08. Run Rudolph Run
Une version rock 'n' roll country d'un classique de Noël désormais sans aucune saveur.

09. It’s Way Too Close to Christmas to Be This Far from You
Une ballade totalement hors sujet.

10. Mama’s Gettin’ Ready for Christmas
Un titre très rock 'n' roll au rythme bien assumé mais aux paroles ridicules.

11. A December to Remember
Une ballade country qui offre au titre une très jolie mélodie sur des paroles risibles.

12. Silent Night
Rien de bien neuf dans cette énième version du morceau.

A December to Remember est le huitième album studio du chanteur de country américain Aaron Tippin et son premier album de Noël. Incluant des chansons originales ainsi que des reprises plus ou moins réussies (et plutôt moins que plus), l'opus parvient tout de même à placer Jingle Bell Rock dans le classement Hot country Song en 2001.

Né le 3 juillet 1958 à Pensacola, en Floride, Aaron Dupree Tippin grandit dans une ferme à Travelers Rest, en Caroline du Sud. Dans les années 1970, il enchaine les petits boulots et gagne sa vie en tant que chanteur, se produisant dans divers bars locaux, mais aussi pilote professionnel, chauffeur de camion ou encore soudeur... En 1986, il déménage à Nashville où il décroche le poste de rédacteur chez Acuff-Rose. Il participe alors à You Can Be a Star, un télécrochet diffusé sur l'ancienne TNN (The Nashville Network), ce qui lui vaut un contrat d'édition en 1987. Parallèlement, il écrit des chansons pour The Kingsmen, David Ball, Mark Collie et Charley Pride.

Tippin donne, par ailleurs, son tout premier tour de chants dans une boîte de nuit à Nashville en 1990, une prestation qui le fait remarquer par RCA Records Nashville. Son premier single, You've Got to Stand for Something, sort ainsi dans la foulée en 1991. La chanson, avec son message patriote devient rapidement populaire et va jusqu'à se muer en hymne pour les soldats américains combattant lors de la guerre du Golfe : le titre atteint alors la sixième place des charts Billboard Hot Country Singles & Tracks. C'était aussi la chanson-titre de son premier album, sorti lui fin 1991 et qui se verra certifié or aux États-Unis.

Aaron Tippin enchaine ensuite logiquement sur un deuxième album d'AaronTippin, Read Between the Lines  sorti en 1992. Son premier single There Ain't Nothin 'Wrong with the Radio reste trois semaines à la première place du classement Hot Country Singles & Tracks tandis que l'album tout entier est certifié disque de platine. 1993 le voit proposer son troisième album studio, intitulé Call of the Wild et qui contient trois succès country consécutifs qu'il place dans le Top 40 : Workin 'Man's Ph.D., Call of the Wild, et Whole Lotta Love on the Line. Un an plus tard, son quatrième album débarque dans les bacs mais le soufflé semble retomber ; Lookin 'Back at Myself  signant, il est vrai, un succès modeste. Tool Box, son cinquième album pour RCA, lui permet en revanche de signer son deuxième hit country avec la ballade That's as Close as I'll Get to Loving You. Présent décidément sur tous les terrains, 1994 restera l'année où Aaron Tippin a interprété l'hymne national américain à Starrcade, dans le cadre d'un championnat de lutte professionnelle.

En 1998, il change de maison de disques et rejoint Lyric Street Records, alors une nouvelle filiale de The Walt Disney Company. Il renoue aussitôt avec le succès et fait du premier single pour le label, un hit, For You I Will. 2000 est déjà là et avec elle la chanson Kiss This, co-écrite avec sa femme, Thea, qui ravit le cœur du public et se place au sommet des charts country Billboard, devenant son troisième et dernier hit à se hisser numéro un. À la suite des attentats du 11 septembre 2001, Tippin signe Where the Stars and Stripes and the Eagle Fly, une chanson patriote qu'il inclut sur son album Stars & Stripes, sorti début 2002. Toujours chez Lyric Street Records, il sort Come Friday, un extrait de l'album I Believed puis quitte cette maison de disques pour créer en 2006, son propre label, Nippit Records, en partenariat avec Rust Nashville.

A December to Remember est donc le huitième album de Aaron Tippin dans lequel il entreprend d'offrir sa propre interprétation et son twist country de grands classiques de Noël tels que Jingle Bell Rock, Blue Christmas ou Silent Night qu'il complète avec sept nouvelles chansons écrites au côté de sa femme Thea. Si quelques-unes restent en tête comme It's a Good Thing Santa Ain't Single ou The Year That Santa Never Came, la plupart sont tellement risibles qu'il est étonnant qu'elles puissent ne serait-ce qu'avoir été enregistrées...

La (belle) voix du chanteur demeure au final le seul vrai atout de l'album, car si les classiques sont joliment exécutés, ils n’offrent rien de nouveau tandis que les titres originaux sont, eux, le plus souvent transparents...

Contrairement à la promesse faite, A December to Remember ne propose assurément pas un mois de décembre inoubliable...