Mace Windu
Jedi de la République
Éditeur : Panini Comics Date de publication France : Le 20 juin 2018 Genre : Comics |
Auteur(s) : Matt Owens (Scénariste) Denys Cowan (Dessinateur) Nombre de pages : 120 |
Le sommaire
• Jedi of the Republic - Mace Windu #1 (30/08/2017) • Jedi of the Republic - Mace Windu #2 (27/09/2017) • Jedi of the Republic - Mace Windu #3 (25/10/2017) • Jedi of the Republic - Mace Windu #4 (29/11/2017) • Jedi of the Republic - Mace Windu #5 (27/12/2017) |
La critique
Mace Windu : Jedi de la République est une mini série qui a certes le mérite de raconter une histoire se situant au milieu de la prélogie mais qui est illustrée sans talent ou imagination.
Les dessins sont ainsi dû à Denys Cowan. Né en 1961, il sort diplômé de High School of Art and Design de New York avant de se lancer dans le comics au début des années 80. Il travaille en parallèle avec DC Comics et Marvel Comics. Chez DC Comics, il est récompensé d'une nomination pour une Eisner Award pour ses dessins sur la série The Question tandis que chez Marvel, il se fait remarquer sur la série Deathlok. Il co-fonde également en 1993 le label Milestone Media qui produira deux comics à succès, The Boondocks et Static Shock. Dans les années 2000, il participe à l'adaptation animée en série télévisée de ces deux séries avant de revenir au dessin de comics dans les années 2010.
Malheureusement, il est difficile de dire en voyant les dessins de Mace Windu : Jedi de la République que l'univers Star Wars ait particulièrement inspiré le dessinateur. Tous les personnages connus de Mace Windu à Yoda en passant par Kit Fisto, les droïdes séparatistes voire même le général Grievous ressemblent en effet peu à leur homologue filmique et ont tendance, en plus, à changer de visage d'une case à une autre. En fait, le personnage qui est un tant soit peu réussi et charismatique est le mercenaire droïde, AD-W4. Il est le seul à vraiment dégager quelque chose à la lecture des planches. Les décors sont en revanche relativement réussis... quand ils sont présents. Globalement donc, les dessins pénalisent clairement le récit au point que le lecteur a du mal à rentrer dans l'histoire. Surtout que cela empire d'un issue à un autre. Si le premier passe à peu près, tout va ensuite de mal en pis.
Pire, le problème n'est pas que là : le récit lui aussi ne remonte pas le niveau. Le scénario est ainsi signé de Matt Owens, un jeune scénariste qui a grandi en étant fan de toutes les sagas de science-fiction de Star Wars à Star Trek en passant par Battlestar Galactica. Il est embauché par Marvel Television et ABC Studios pour écrire certains épisodes de leurs séries dont Luke Cage, Les Agents du S.H.I.E.L.D. et The Defenders. Par la suite, Marvel lui confie l'écriture de deux mini séries : Elektra : Always Bet On Red et Mace Windu : Jedi de la République.
La seule bonne idée de ce comics est en réalité de se dérouler durant la Guerre des Clones. Mine de rien, c'est uniquement la troisième mini série à se passer pendant ou avant la prélogie après Dark Maul : Soif de Sang et Obi-Wan & Anakin : Réceptifs et Hermétiques. La majorité des oeuvres publiées par Marvel depuis que le label a repris la franchise Star Wars se passe en effet principalement pendant la trilogie originale et plus rarement durant la postlogie ou entre la trilogie et la prélogie. Cela fait donc du bien de revenir à cette période. Après, au delà de la bonne attention, le récit conté n'offre rien de vraiment folichon. Quatre Jedi, jeunes et maîtres confirmés, partent sur une planète pillée par les séparatistes afin de les en déloger. Mais les Jedi ne s'entendent pas entre eux et vont s'affronter afin de savoir qui a la cause la plus juste. Rien de palpitant si bien qu'il est difficile pour le lecteur de lever un sourcil d'étonnement. La seule note positive dans cette histoire est peut-être le petit flash-back qui raconte la jeunesse de Mace Windu en tant que Padawan. C'est le seul moment où l'intérêt est rehaussé.
Mace Windu : Jedi de la République est raté. Ses dessins de mauvaise qualité, qui empirent au fur et à mesure des pages, plombent une aventure déjà à elle seule moyenne et insipide.