Star Wars : Le Réveil de la Force
La Novélisation
Titre original : Star Wars : The Force Awakens Éditeur : Outre Fleuve Date de publication France : Le 14 avril 2016 Genre : Science-fiction Label : Star Wars - Univers Officiel |
Auteur(s) : Alan Dean Foster Autre(s) Date(s) de Publication : Del Rey (US) : 05 janvier 2016 Nombre de pages : 360 |
Le synopsis
Luke Skywalker, le dernier Jedi, a disparu. Cela n’empêche par le sinistre Premier Ordre, né des cendres de l'Empire, de chercher à l’éliminer. Avec le soutien de la République, la générale Leia Organa, qui dirige la Résistance, tente donc désespérément de le retrouver avant, afin d'obtenir son aide pour ramener la paix et la justice dans la galaxie. Elle a pour cela envoyé secrètement son pilote le plus audacieux en mission secrète sur Jakku, où un vieil allié détient un indice permettant de localiser Luke... |
La critique
Star Wars : Le Réveil de la Force - La Novélisation marque le retour d’une longue tradition dans les romans Star Wars : celle des novélisations des films.
Comme pour mieux montrer le retour aux sources engagé, l’auteur choisi pour écrire ce roman n’est autre qu’Alan Dean Foster, celui-là même qui avait écrit La Guerre des Étoiles, même s’il ne fut pas crédité laissant le nom de George Lucas en couverture. Alan Dean Foster est ainsi né le 18 novembre 1946 à New York. Après un diplôme à l'UCLA, il sort son premier roman, The Tar-Aiym Krang , en 1972. Il constitue déjà le premier volet d’une saga de science-fiction, celle d’Humanx Commonwealth Universe. Il signe ensuite une série de romans Fantasy : Spellsinger. Mais l’auteur est principalement connu pour avoir écrit de nombreuses novélisations de films de science-fiction à commencer par les trois premiers volets de la série Alien, des romans Star Trek mais également celui tiré du film Le Trou Noir chez Disney. Pour Star Wars, en plus du premier film qu’il a adapté en livre en tant que nègre de George Lucas, il signe le tout premier roman de l’Univers Étendu, Splinter of the Mind's Eye, encore inédit en France bien qu’édité aux USA en 1978 soit un an après la sortie du premier opus de la sage cinématographique et deux ans avant Star Wars : L’Empire Contre-Attaque. Il revient à l’univers Star Wars en 2003 avec le roman Tempête Intergalactique, puis en 2015 avec la nouvelle L’Appât et la novélisation de l’Épisode VII.
Novélisation oblige, inutile de parler du scénario qui est strictement identique à celui du film. L’auteur déroule ainsi totalement l’histoire… Mais il choisit une façon assez étonnante pour le faire. La partie sur Jakku semble, en effet, se dérouler de façon correcte mais correspond à plus de la moitié du roman. Par contre, à partir de la rencontre de Han Solo, le récit s’accélère et les descriptions passent à la trappe. Le combat final sur la base Starkiller est de la sorte expédié en quelques pages. Le style est simple, voir trop simple avec des phrases courtes pour une lecture aisée. Il est ainsi impossible de ressentir un creux de rythme dans le récit. S’il est logiquement dépourvu d’images et perd donc la gestuelle des personnages qui apportent beaucoup à la manifestation des émotions et signes de personnalités, le roman fait également l’impasse sur les pensées des différents intervenants. L’auteur obéit en cela à un cahier des charges strict qui lui interdit de révéler quoique cela soit du passé. Le suspense doit, en effet, rester entier jusqu’à la sortie de l’Épisode IX si bien que rien de vraiment flagrant n’est ici ajouté qui pourrait nuire aux prochains longs-métrages.
Le roman contient tout de même quelques petits éléments coupés dans le film et qui auraient mérités de s’y trouver. Ils apportent, il est vrai, un peu plus de fluidité dans l’histoire et surtout évitent deux grosses ellipses reprochés au cinéma. D’abord, le lecteur sait enfin comment Poe Dameron s’est extirpé du crash et comment il a pu quitter Jakku pour rejoindre la Résistance. Ensuite, l’aspect politique est plus détaillé, notamment sur le Système Hosnien. Un des personnages, vu sur le balcon lors de la destruction de la capitale, est ainsi présenté bien plus en amont dans le livre au même titre d’ailleurs que l’intervention de Leia et C-3PO. La novélisation permet aussi d’apporter quelques éléments essentiels sur Kylo Ren : le lecteur découvre qu’il est au courant du destin de son grand-père, qu’il était convoité depuis longtemps pas Snoke, qu’il ne ressort pas indemne du meurtre de son père et surtout, qu’il connaît Rey ! De même, le roman explique pourquoi R2-D2 se réveille et, sur le personnage de Rey, comment lors de son combat contre Kylo Ren, elle n’a pas seulement vaincu son adversaire mais aussi a réussi à repousser le côté obscur !
Dernier point sur la novélisation de Star Wars : Le Réveil de la Force à connaître : deux éditions françaises sont parues ! L’une se veut adulte chez Outre Fleuve et l’autre à destination des adolescents chez Pocket Jeunesse, toutes deux par Alan Dean Foster. En réalité, les deux se basent sur le même manuscrit Anglais de la novélisation anglaise pour adulte mais les traducteurs Français, Axelle Demoulin et Nicolas Ancion, ont réadapté le texte, en simplifiant les phrases et le vocabulaire pour l’édition jeunesse. Il s’agit ainsi plus d’une adaptation du roman adulte Français que de la traduction d’un roman jeunesse Anglais.
Star Wars : Le Réveil de la Force - La Novélisation est évidemment fidèle au long-métrage. Le problème inhérent à toutes les novélisations est malheureusement présent : l’auteur est privé des moyens d’approfondir la personnalité des intervenants. Ici, en outre, un autre handicap se fait jour avec le rythme fort mal géré : trop lent au début pour s’accélérer beaucoup trop à la fin. Le lecteur s’en consolera en dénichant dans le roman quelques ajouts par rapport au film qui ne sont pas négligeables.