La Tempête Approche
La Crise de la Flotte Noire - 1
Titre original : The Black Fleet Crisis - Book 1 : Before the Storm Éditeur : Fleuve Noir Date de publication France : Le 24 février 1999 Genre : Science-fiction Label : Star Wars - Univers Légendes |
Auteur(s) : Michael Kube-McDowell Autre(s) Date(s) de Publication : Bantam Spectra (US) : 1er avril 1996 Nombre de pages : 316 |
Le synopsis
La critique
La Tempête Approche est le premier tome de la trilogie de La Crise de la Flotte Noire écrit par Michael Kube-McDowell.
Né le 29 août 1954 à Philadelphie en Pennsylvanie, Michael Paul Kube-McDowell est un écrivain de science-fiction américain surtout connu pour avoir gagné le prix Hugo du meilleur roman 1991 pour son livre Projet Diaspora. Un peu avant, en 1987, il signe le premier volet, Odyssée, sur les six que comportait la série de romans intitulée La Cité des Robots d'Isaac Asimov inspirée des fameuses Trois Lois de la Robotique. Pour Star Wars, il ne compte finalement que trois romans à son actif ; ceux de la trilogie de La Crise de la Flotte Noire : La Tempête Approche (1996), Le Bouclier Furtif (1996) et Le Défi du Tyran (1997).
La Tempête Approche, comme
toute la série de La Crise de la Flotte
Noire d'ailleurs, affiche du très bon, du moins bon et du sans intérêt.
Le sans intérêt concerne assurément la partie sur Lando. Elle n'est pas mauvaise
en soi mais apparait juste totalement hors de propos. Lando y est donc chargé
d'enquêter sur le mystérieux vaisseau fantôme surnommé Le Vagabond. Pour se
lancer dans cette mission, il empreinte à Luke les droïdes R2-D2 et C-3PO et
fait de nouveau équipe avec Lobot, le cyborg avec qui il travaillait dans la
Cité des Nuages dans Star Wars : L'Empire Contre-Attaque. Dans ce premier
tome, tout ce petit monde tente de rentrer en contact avec ce vaisseau
hors-norme. Sauf que le lecteur a bien du mal à saisir le but véritable de
l'opération.
Le moins bon touche ce qui tourne autour de Luke Skywalker. Encore une fois dans l'Univers Etendu, le lecteur retrouve le Jedi en pleine introspection, ne sachant plus qui il est et ce qu'il fait. Le voilà désormais ermite, se coupant de l'Académie Jedi et de sa famille, retrouvant le palais de Vador et s'y enfermant jusqu'à une mystérieuse jeune femme lui parle de sa mère et le convainque de partir à sa recherche au fin fond de la Galaxie. Le roman ayant été écrit avant la sortie au cinéma de la prélogie, les hypothèses sur la mère de Luke et Leia pouvaient sembler plausible à l'époque sauf que, des années après, cette partie du roman n'apparait plus canonique, même au sein de l'Ancien Univers Etendu. De deux choses l'une, soit l'auteur était au courant de ce qui allait arriver dans la prélogie, et alors il retombera sur ses pattes dans les tomes suivants, soit il ne l'était pas et ce qu'il raconte ici est sans intérêt. Le premier tome ne permet pas de trancher la question…
Heureusement, le livre comme la série, est sauvée par la partie sur Leia Organa Solo. Elle est tout simplement passionnante. Une nouvelle espèce, les Yevethas, qui vient de se libérer du joug de l'Empire, vient, en effet, négocier avec la présidente de la Nouvelle République leur entrée dans l'institution politique. Sauf qu'ils ont l'air de cacher leur jeu tandis que des batailles de palais se déroulent au sein du Sénat et des plus hautes instances de la jeune démocratie. Cette partie du roman sait ainsi jouer à merveille avec les combats politiques, les faux semblants et les diplomates intrigants. Le récit comporte en outre d'autres bonnes idées comme voir Chewbacca emprunter le Faucon Millenium pour partir seul sur sa planète Kashyyyk, assister aux manœuvres de l'amiral Ackbar pour aider en sous mains Leia et la République ou encore se délecter devant un Yan solo occupé à gérer seul le quotidien de sa famille et de ses trois enfants pendant que sa femme gère un état.
Très inégal dans son récit, La Tempête Approche a toutefois le mérite de sortir des sentiers battus en proposant d'autres ennemis que l'Empire. En cela, il est déjà une belle réussite.