Indiana Jones et les Sept Voiles
Titre original : Indiana Jones and the Seven Veils Éditeur : Milady Date de publication France : Le 24 juillet 2008 Genre : Aventure |
Auteur(s) : Rob Macgregor Autre(s) Date(s) de Publication : Bantam Books (US) : Décembre 1991 Pocket (FR) : 1992 Nombre de pages : 283 |
Le synopsis
La critique
Indiana Jones et les Sept Voiles est le troisième des romans américains à raconter une histoire inédite autour du personnage d’Indiana Jones.
Rob Mac Gregor est un auteur reconnu de science-fiction et de fantasy. Passionné d’archéologie, il se destine à cette profession avant de finalement devenir reporter, un métier qui lui permet de beaucoup voyager à travers le monde. Il décide ensuite de se mettre à l’écriture et consacre l'une de ses premières œuvres à la novélisation du film Indiana Jones et la Dernière Croisade. Il convainc alors George Lucas de continuer l'aventure en proposant des histoires inédites. Ce dernier lui donne quasi carte blanche exigeant uniquement que ses récits soient basés sur des mythes existants et qu’ils se situent chronologiquement avant les films, racontant les aventures du jeune Indiana Jones juste après son diplôme universitaire. Rob Mac Gregor signe donc six livres de 1991 à 1992 chez Bantam Books : Indiana Jones et le Péril à Delphes, Indiana Jones et la Danse des Géants, Indiana Jones et les Sept Voiles, Indiana Jones et l'Arche de Noé, Indiana Jones et la Malédiction de la Licorne et Indiana Jones et le Monde Intérieur. Il s’inspire des visites qu’il a faites autour du monde pour choisir les sites où il fait se dérouler les aventures du jeune héros. Après la série, il poursuit sa carrière de façon indépendante et reçoit le prix Edgar Allan Poe pour l’un de ses romans pour jeunes adultes en 1996, Prophecy Rock.
Par rapport aux deux précédents romans de l'auteur, Indiana Jones et les Sept Voiles est assurément celui qui se base le moins sur des vérités historiques ou des mythes connus. La ville de Ceiba qui serait liée à des druides européens ayant fui la chute de l'Atlantide pour se retrouver dans la jungle amazonienne est en effet totalement fictive. Rob Mac Gregor s'en sort d'ailleurs par une pirouette en inventant une légende qui prétend que les habitants auraient acquis un pouvoir, dénommé les Sept Voiles, permettant de cacher aux non-initiés la vérité des choses, jusqu'à l'existence même de leur cité. Le romancier arrive ensuite à lier certains mystères de cette ville décidément hors-norme aux mythes rencontrés dans les deux précédents volumes amenant une cohérence à l'ensemble des romans même si le procédé leur retire au final toute plausibilité.
Pour autant, Rob Mac Gregor n'hésite pas à mettre quelques éléments réels dans son récit à commencer par les visites des villes de Rio de Janeiro et de São Salvador da Bahia de Todos os Santos. Mais surtout, sa fameuse cité perdue s'inspire d'une croyance d'un homme ayant vraiment existé qui était parti à sa recherche dans les années 20 : Percy Fawcett. Il s'agit en effet d'un explorateur anglais qui était persuadé qu'il existait une cité perdue qu'il dénommait Z en plein milieu de l'Amazonie et qu'il pensait peuplée d'ancêtres de peuples blancs. La dernière trace de Fawcett remonte à 1925 après son départ en expédition, avec son fils Jack, pour retrouver la fameuse la ville mythique. Il n'a ensuite plus donné aucun signe de vie et sa disparition n'a jamais été élucidée (maladie, attaque d'indigène ou animaux sauvages,...) malgré de nombreuses expéditions lancées à sa recherche. Sa croyance de l'existence de la cité de Z comme sa disparition ont fait de Fawcett une légende qui a inspiré la littérature et le cinéma ; le personnage même d'Indiana Jones venant directement de lui. Rob Mac Gregor l'intègre donc à son roman mais en faisant une entorse puisqu'il fusionne le père et le fils qu'il nomme Jack Fawcett.
Pour le reste, Indiana Jones et les Sept Voiles est un roman à l'image des deux précédents : toujours passionnant et haletant. Offrant un vrai plaisir de lecture, il apparaît en outre évident que Rob Mac Gregor s'est clairement amusé à l'écrire (il avoue lui-même qu'il s'agit là de son livre préféré sur les six qu'il a signés sur l'aventurier). Les événements que vit Indiana Jones sont ainsi particulièrement réussis et l'auteur fait avancer l'histoire tout en refermant des portes qu'il avait ouvert dans les précédents opus, notamment avec le personnage de Deirdre CampbeIl. Le lecteur est de la sorte étonné d'apprendre, durant le premier tiers du récit, qu'elle va finalement épouser Indiana Jones alors que les films ne font pas mention d'une épouse ou ex-épouse. L'auteur s'en sortira par une astuce à la fin du roman qui explique à merveille pourquoi l'aventurier aura du mal à s'investir par la suite dans une relation.
Indiana Jones et les Sept Voiles est un nouveau roman réussi de la saga papier de l'aventurier. Une fois le livre commencé, il est difficile de s'en détourner...