Le Roi Lion
Titre original : Disney's the Lion King Date de sortie USA : Le 9 décembre 1994 Pegi : Tout le monde Langue : Anglais Type de jeu : Plates-formes Multijoueur : Aucun |
Développeur : Virgin Interactive Entertainment Éditeur : Disney Interactive Studios Westwood Studios Musique : Patrick Collins Jeux testé sur : Megadrive Également disponible sur : PC Nintendo Entertainment System Super Nintendo Game Gear Amiga |
Liste des niveaux
Pride Rock Just Can’t Wait to be King Elephant Graveyard Stampede Exile From Canyon Willow Cascade Simba’s Destiny Be Prepared Simba’s Return Return to Pride Rock |
La critique
Tout le monde connait l’histoire du (Le) Roi Lion : celle qui se déroule dans la savane africaine, de la naissance de Simba jusqu’à son ascension au pouvoir pour détrôner son oncle Scar qui a pris le contrôle de la Terre des Lions en tuant, son père, le roi Mufasa. Tout comme le film, le jeu commence donc avec la naissance du lionceau. L'ambiance est instantanément posée : dès l’écran-titre, Rafiki tient dans ses bras le futur roi et le présente à tous les animaux de la savane, au rythme de la célèbre chanson du Cercle de la Vie réorchestrée en 16bits.
L'univers du film est
bien représenté.
Dés le premier niveau, le joueur incarne Simba et fait le tour du propriétaire en découvrant le Rocher des Lions, sorte de passage obligé dans un niveau très facile, destiné à servir de tutoriel pour apprendre les grandes bases du jeu. L’univers est ainsi très coloré et soutenu majoritairement par les compositions de Hans Zimmer, immergeant le joueur dans le film. Dans ce premier niveau, les ennemis sont relativement inoffensifs ; les déplacements assez limités par la croix directionnelle qui n’autorise que la course tandis que deux boutons seulement permettent de sauter et de rugir dans les limites des capacités d’un lionceau, cela va sans dire ! Pour pouvoir réussir ses sauts, il faut donc prendre un peu d’élan. Si le saut est trop court, rien de bien grave néanmoins ; les griffes et l’agilité des félins font le reste. Simba s’accroche ainsi sans trop de mal sur les bords pour escalader toute la structure rocailleuse. Le niveau se termine ensuite par un boss peu ambitieux où une hyène, assez facile à battre, cherche à s’interposer...
Le gameplay, assez varié, consiste essentiellement
à éviter les obstacles et les gnous...
La suite des niveaux reste dans le même esprit. Sur les airs de Je voudrais déjà être roi, un niveau entier de plateforme se lance ensuite. Aucun ennemi ici, tout est couleur et demande réflexion. Et oui, il en faut un peu quand même pour résoudre des puzzles avec des singes qui envoient virevolter le jeune héros dans tous les sens. Le joueur perdra assurément une vie le temps de comprendre comment placer les macaques pour arriver au bout du niveau tout en essayant de ne pas tomber dans l’eau. Mais attention, la réflexion ne vaut rien sans réflexe : parcourir tout ce monde à dos d’autruche demande de l’agilité.
Le joueur en profitera pour faire un petit détour par le cimetière des éléphants où tout de suite, un combat commence contre des hyènes. Attention cette fois-ci, le repaire en est rempli ! Il convient donc de les battre toutes pour parvenir à bout du niveau. Et ce n’est pas de tout repos car cet univers est très instable, fait qu’il est d'ossements et de lave.
Dans certains niveaux, les
ennemis ne manquent pas...
Ainsi, le joueur ne doit pas manquer de réflexes pour éviter le troupeau de gnous qui fonce sur son héros. Eviter ces ongulés ne sera d’ailleurs pas le seul obstacle : les rochers qui arrivent droit sur lui, le ralentissent et le poussent dans un champ de ronces ne sont pas plus une partie de plaisir ! Simba peut également croiser la route de nouveaux ennemis mais qui ne lui feront rien s’il a la sagesse de ne pas trop s’en approcher. La fin du chapitre le mènera ainsi tout droit à Hakuna Matata.
Chose bien étrange, l’hymne de Timon et Pumbaa retentit bien ; leur environnement, fait de cascades et de nature luxuriante est bien là aussi, mais point d’apparition des deux compères ?! Passé ce manque somme tout étonnant, le joueur glissera lui sur les rapides et remontera la gigantesque cascade pour arriver devant un orang-outan, création originale de l’opus qui fait office de boss de la première partie du jeu axée sur la jeunesse de Simba...
Les Boss et ennemis
sont pour la plupart inédits
pour offrir un challenge supplémentaire...
Dans cette deuxième partie, Simba a grandi. Le joueur doit donc s’adapter au fait que son héros a vieilli et ne combat plus du tout de la même manière. Comme dans la première partie, un niveau, construit dans une jungle obscure, a été placé là pour permettre au joueur de se familiariser aux nouveaux mouvements du héros. Cette fois-ci, l’atmosphère est sombre et il n’est plus question de simplement sauter sur les ennemis : il convient de leur donner de violents coups de griffes. Finis aussi les univers colorés, ce niveau marque une vraie transition : Simba doit rejoindre Rafiki pour voir l’image de son défunt père.
Le niveau suivant est probablement celui sur lequel le joueur risque de perdre le plus de vies. En affrontant les hyènes et les guépards, il progresse en effet dans un environnement de lave et de rochers très instable. L’un des passages sur un rocher flottant est notamment très difficile et à l’issue fatale : s’il le rate, le joueur devra tout bonnement se suicider car il n’y a aucun autre moyen de finir le niveau ! Des rochers passant toutes les trente secondes auraient sans doute été plus raisonnables comme offre de salut. Autre reproche, la sonorisation du niveau est anachronique au regard du récit puisque se joue sous les airs de Soyez prêt.
Le combat final peut
commencer...
La suite est curieusement moins dangereuse. Le joueur doit faire travailler ses méninges pour affronter un grand labyrinthe de grottes qui le sépare du Rocher des Lions offrant un chemin au cœur d’une Terre des Lion suppliciée, remplie uniquement de hyènes et de guépards, plus aucun autre animal n’y vivant désormais.
Mais que serait un jeu vidéo sans un bon boss final ? Scar attend donc Simba dans cet ultime niveau ; le lâche tentant de se défiler à chaque fois, il convient alors de le poursuivre jusqu’à l’ultime bataille au sommet du rocher.
Le seul moment où apparait Timon
est un petit niveau bonus sans aucun intérêt...
Si l’ambiance et la musique sont au rendez-vous de ce titre, la qualité du scénario est décevante. L’histoire est ainsi très difficile à comprendre. En effet, il ne s’agit là que d’une séquence de passage-clés repris dans le scénario du film et mis les uns à la suite des autres sans pour autant veiller à la cohérence entre deux niveaux. Les principales motivations de Simba pour reprendre sa place resteront ainsi incomprises, tout simplement parce que la mort de Mufasa est absente du récit. D’autres personnages font d’ailleurs également défaut ; le casting ne comportant ainsi que Simba, Rafiki et Scar. C’est à croire que Westwood Studios n’a pu travailler qu’avec une infime partie de la matière disponible et s’est réveillé trop tard pour constater, par exemple, l’absence de Timon et Pumbaa, remisés dans un niveau bonus qui ne sert pas vraiment à l’avancement dans l’histoire. Malgré cela, le jeu a quand même le mérite d’être un des incontournables de la Megadrive et reste un des gros succès de cette époque de Disney Interactive.
Les Plus
• Le jeu est très beau et soigné.
• Il respecte bien l’univers du classique d’animation. • Son gameplay est varié et pas répétitif. • La bande-son faite de reprise du film et de nouvelles musiques fait des merveilles. |
Les Moins
• La durée de vie est assez courte, seulement 4-5 heures pour les grands joueurs et un peu plus pour ceux qui ne sont pas nés manettes en main.
• Le scénario s’appuie trop sur le film et n’offre aucune originalité véritable. |