Le Grand Désert Blanc
Titre original : White Wilderness Production : Walt Disney Productions Date de sortie USA : Le 12 août 1958 Genre : Documentaire |
Réalisation : James Algar Collection : True-Life Adventures Musique : Oliver Wallace Durée : 72 minutes |
Disponibilité(s) en France : | Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
La Terre a connu une longue période de glaciation touchant une bonne partie de sa surface. Différentes espèces survivaient alors dans ces conditions de froid extrême. Le temps du dégel de la planète arrivé, bon nombre d'entre elles n'ont pas supporté le choc climatique et se sont éteintes. D'autres, plus résistantes, ont cherché à conserver leurs conditions de vie en se déplaçant vers les pôles. Aujourd'hui encore, de nombreuses espèces vivent dans ce milieu totalement inhospitalier : de l'ours blanc au glouton, en passant par les lemmings et caribous sans oublier les morses et autres phoques. |
La critique
Le grand désert blanc, cinquième des long-métrages de la série des True-Life Adventures, reste à la hauteur de la grande qualité de la série.
Il est d'ailleurs construit comme ses prédécesseurs en suivant le fil des saisons. Il offre ainsi un florilège d'images plus incroyables les unes que les autres. Les paysages sont notamment à couper le souffle, à l'exemple de la fonte des glaces, le printemps venu. La faune n'est pas en reste au registre de l'étonnement. Les nombreuses séquences qui lui sont consacrées sont, à l'évidence, bluffantes. L'oursonne blanche et ses petits émeuvent, le suicide collectif des lemmings intrigue, la férocité du gloutons impressionne, la chasse des loups terrifie, la migration des caribous interpelle... Sans oublier, la vie des morses, phoques et autres bœufs musqués qui comportent aussi son lot d'émotions en tous genres.
Pour parvenir à ce résultat, Disney fait appel à de nombreux spécialistes émérites : neuf photographes passent ainsi presque trois ans pour ramener le contenu nécessaire au film. Hugh Wilmar filme, en effet, au péril de sa vie, les passages avec les ours. Herb et Lois Crisler s'installent, quant à eux, au point de convergence des loups et caribous. James Simon se charge, lui, de l'étonnante séquence des lemmings. Llyod Beebe suit enfin la migration des caribous et la vie des bœufs musqués.
La patience et le professionnalisme des photographes sont dignement récompensés. Le grand désert blanc emporte en effet l'Oscar du Meilleur Documentaire et fait taire ainsi les quelques critiques lui reprochant ses narration et musique. Le public au contraire, ne boude pas son plaisir et lui réserve un accueil triomphal. Le film ressort d'ailleurs prés de quinze ans plus tard, en 1972, et rencontre le même succès.
Documentaire fascinant et divertissant à souhait, Le grand désert blanc est à découvrir absolument, plus encore en ces temps de menace sur le climat des pôles.