Confessions d'une Accro du Shopping
Le synopsis
Becky Bloomwood est une pétillante jeune femme dont le plus gros défaut est d'être une véritable accro du shopping. Passionnée de mode, elle ne sait pas, en effet, répondre au chants des sirènes qui sont, pour elle, les mannequins de cire des vitrines des grands magasins. Prête à tout pour avoir le dernier foulard ou chemisier à la mode, elle dépense ainsi tout son argent (et surtout celui qu'elle n'a pas!) dans des achats impulsifs. Surendettée, elle se doit de décrocher un job qui la mettra à l'abri des besoins. Le hasard veut qu'elle devienne chroniqueuse dans un magazine financier avec, pour mission première, d'enseigner aux lecteurs comment bien gérer leur argent...
La critique
Sympathique comédie romantique, Confessions d'une Accro du Shopping est la toute première adaptation au cinéma d'un des cinq ouvrages de Sophie Kinsella. Ancienne journaliste financière, l'auteure a, en effet, écrit plusieurs romans dont une série consacrée aux aventures de Becky Bloomwood : Confessions d'une accro du shopping (2002), Becky à Manhanttan (2003), L' accro du shopping dit oui (2004), L'Accro du shopping a une sœur (2006) et L'Accro du shopping attend un bébé (2008). Livres à succès, traduits dans quatorze pays, ils ont tous fait partie de la liste des best-sellers en Angleterre, aux Etats-Unis et un peu partout en Europe.
L'adaptation cinématographique reste fidèle au roman, au détail près qu'elle transpose l'action de Londres à New-York. Rien de vraiment dérangeant dans cette décision dans la mesure où la Grosse Pomme apparait sans mal comme une ville idéale pour le shopping ! Omniprésente, elle sert, il est vrai, remarquablement bien le récit ; toute sa dynamique urbaine (des publicités sur gratte-ciels aux vitrines de grands magasins sans oublier les trottoirs noirs de monde ou les hangars à démarques) est habilement mise à contribution pour symboliser les tentations. New York se ressent d'ailleurs jusque dans les personnages qui sont autant de véritables newyorkais types dans l'inconscient collectif. Particulièrement attachants, ils sont, en effet, tous très convaincants dans leur registre respectif. Isla Fisher (Becky Bloomwood), dont le naturel apporte beaucoup de fraicheur au récit, s'en donne ainsi à cœur joie dans de multiples et savoureuses gaffes, quand elle n'en profite pas également pour attendrir le spectateur. Son jeu est, d'ailleurs, soutenu tout au long du film, par les solides prestations de Joan Cusack, John Goodman ou Kristin Scott Thomas, livrant ensemble des scènes jubilatoires. Jerry Bruckheimer, pourtant peu habitué à produire des comédies romantiques, a visiblement eu le coup d'œil pour valider le casting...
Modèle du genre, Confessions d'une Accro du Shopping est une gentille comédie romantique qui remplit parfaitement sa mission ; que demander de plus ?