Un Noël de Princesse
Titre original : A Royal Christmas Production : Brad Krevoy Television Date de diffusion USA : Le 21 novembre 2014 Distribution : Disney Media Distribution Genre : Comédie romantique |
Réalisation : Alex Zamm Musique : Chris Hajian Durée : 86 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Héritier du trône de Cordinia, le prince Leopold souhaite épouser Emily Taylor, une jeune couturière de Philadelphie. Or, sa mère s’oppose à cette union et désire que son fils épouse la duchesse Natasha. Afin de se rendre digne de l’amour de Leopold, Emily va faire tout son possible pour intégrer son rang et obtenir l’approbation de la reine. |
La critique
Un Noël de Princesse est un téléfilm distribué par Disney Platform Distribution, filiale chargée de la promotion et de la syndication d’œuvres produites directement ou non par Disney aux États-Unis ou à l’international, et diffusé pour la première fois à la télévision le 21 novembre 2014 sur la chaîne américaine Hallmark Channel, spécialisée dans les fictions romantiques et autres programmes familiaux.
Produit spécialement à l’occasion du « Countdown to Christmas », période durant laquelle Hallmark Channel diffuse une fiction de Noël inédite par jour jusqu’au 25 décembre, Un Noël de Princesse narre donc l’histoire d’Emily Taylor, une humble couturière de Philadelphie qui file le parfait amour avec son petit ami, Leo James. Mais tout bascule à l’approche des fêtes de Noël, lorsque Leo dévoile à sa bien-aimée sa véritable identité : il est en réalité le Prince Leopold, héritier du trône du petit royaume de Cordinia, situé en Europe.
Après la révélation de cet héritage royal, Leo emmène Emily passer Noël dans son pays afin de la présenter à sa famille. Mais sa mère, la Reine Isadora, désapprouve cette relation et préfère unir son fils à une duchesse nommée Natasha, qu’elle trouve plus appropriée qu’une simple roturière. La douce et charmante Emily va donc devoir faire tout son possible pour prouver sa valeur et montrer à l’entourage de Leo qu’elle est digne d’intégrer leur rang ; elle devra aussi déjouer les plans de la reine qui cherche à creuser un fossé entre elle et son fils.
Un Noël de Princesse est un téléfilm tout à fait routinier et sans surprise, mais sympathique, réjouissant et mené avec une telle confiance et un tel charisme que le spectateur ne peut s’empêcher de se prendre au jeu et d’apprécier ce qui lui est présenté. Le scénario reprend ainsi différents éléments empruntés à d’autres fictions, à l’image de Cendrillon ou Princesse Malgré Elle, et n’échappe évidemment pas aux clichés de l’amour impossible et de la différence des classes.
Pour s’en convaincre, il suffit de voir l’abnégation dont fait preuve la reine Isadora afin de mettre en péril la relation entre Leo et Emily, malgré les multiples remontrances formulées par le prince, agacé du comportement de sa mère. Inquiète que cette amourette nuise à la réputation de sa famille, la reine doute des intentions de cette jeune femme sortie de nulle part et craint surtout qu’elle ne soit tombée dans les bras de son fils uniquement pour son statut et son héritage. Elle invite ainsi l’ex-petite amie de Leo au château pour la semaine afin de semer le trouble et réveiller d’anciens sentiments, remplit l’emploi du temps de son fils d’excuses et autres rendez-vous mondains pour mettre Emily sur la touche et les empêcher de se voir, les sépare lors des repas et met une énergie sans faille pour leur faire comprendre qu’ils ne sont pas du même milieu.
Pourtant, l’intrigue fonctionne grâce à son ambiance joyeuse et festive, qui invite aussitôt le public à se laisser emporter par l’histoire, pour peu qu’elle soit originale et subtile. Si la caricature n’est jamais loin et les rebondissements menés avec de gros sabots, le contexte des fêtes de Noël permet de passer un moment agréable grâce à son humour léger et quelque peu caustique rendant le téléfilm crédible dans sa globalité. Aussitôt conquis, le public finit par pardonner tous les excès et situations déjà vues.
De son côté, Emily tente tant bien que mal de s’adapter et de faire bonne figure auprès de la famille royale, malgré ses déboires et le rejet qu’elle subit en permanence. Elle se trouve des amis au sein du personnel, accentuant encore plus les différences sociales, mais ce n’est pas suffisant pour la protéger des machinations de sa potentielle future belle-mère. Heureusement, le personnage évite les stéréotypes de la souffre-douleur et brille à certaines occasions, notamment dans la seconde partie du téléfilm durant laquelle elle apprend à respecter l’étiquette et à faire face aux membres de la haute société qui la dévisagent et scrutent ses moindres faits et gestes pour la rabaisser.
Seule la sous-intrigue impliquant une petite orpheline nommée Poppy parasite l’ensemble et fait sombrer encore plus le métrage dans les bons sentiments et la mièvrerie.
Une partie de ce qui fait le charme d’Un Noël de Princesse, même si l’intrigue est entièrement prévisible et familière, provient de la performance de ses acteurs.
Lacey Chabert, qui incarne Emily, est essentiellement connue pour ses rôles à la télévision, notamment dans la série La Vie À Cinq, et dans le doublage de dessins animés, ainsi que quelques films au cinéma (Lolita Malgré Moi, École Paternelle, Black Christmas). Dans Un Noël de Princesse, l’actrice apporte beaucoup de légèreté et de sensibilité à un personnage touchant et émouvant qui parvient à s’imposer et à prouver sa valeur au fil de l’intrigue.
Face à elle, Jane Seymour, éternelle Michaela Quinn-Sully de la série Docteur Quinn, Femme Médecin, mais également James Bond Girl dans Vivre et Laisser Mourir et Marie-Antoinette dans La Révolution Française, s’amuse clairement dans son rôle à contre-emploi de reine d’acier et glamour. L’actrice tire son épingle du jeu avec le peu de matière que le scénario lui offre et insuffle toute la classe et la crainte qu’inspire un tel personnage, aussi admirable que détestable.
Le reste du casting, bien que parfois transparent, est également sympathique, que ce soit le Prince Leo (Stephen Hagan), la duchesse Natasha de Warren (Katherine Flynn, fille dans la vie de Jane Seymour) ou le majordome Victor (Simon Dutton).
Un Noël de Princesse n’offre absolument rien de nouveau dans le genre des films de Noël, mais livre une histoire charmante, une ambiance chaleureuse, de jolis décors et des personnages sympathiques, avec en prime une actrice principale délicieuse dans son rôle d’antagoniste.