Yves Boulanger
Le Correspondant Belge
L'article
Chronique Disney a déjà réalisé plusieurs interviews autour du thème "Ces Frenchies qui font Disney" mais celle-ci sera un peu différente. Aujourd’hui, le cercle des Frenchies s’agrandit à celui plus large des francophones qui font Disney. Ce nouveau départ commence dans le petit pays voisin qu’est la Belgique avec ce portrait d’Yves Boulanger, le Responsable Presse et Relations Publiques de Parks & Resorts pour le Benelux.
L’arrivée dans les locaux de la Walt Disney Company Benelux à Bruxelles met de suite dans l’ambiance. La carpette à l’accueil est à l’effigie de Lone Ranger : Naissance d'un Héros, l’entretien a lieu dans une salle de réunion baptisée "Mickey & Friends", les jouets de Planes ou de Disney INFINITY trônent fièrement dans la vitrine, l’eau est servie dans des verres Muppets… Pas de doute, ici tout est "corporate". Ce qui ne devrait pas déplaire à Yves Boulanger, un employé mais aussi un fan de la première heure de la marque Disney. Pour en être convaincu, il suffit de lui demander quel a été son parcours professionnel pour arriver à ce poste. « Je suis arrivé ici grâce à la RTBF (ndlr : L’équivalent de France Télévisions en Belgique) où j’ai commencé ma carrière. Je présentais une émission qui s’appelait "Carrefour" en 1985 et on avait fait un concours qui avait permis à une famille de gagner un voyage à Walt Disney World. Je les avais accompagné pour faire un reportage (j’ai encore les VHS d’ailleurs !) et en réalité, j’étais déjà fort attiré par ce parc (on ne pouvait pas imaginer qu’il y aurait un jour la même chose à Paris). Quand j’étais gamin, j’étais abonné au Journal de Mickey et il y avait eu un article pour l’ouverture qui m’avait marqué. Quand j’y suis finalement allé, j’ai vraiment eu un coup de foudre ! C’était un choc et ça m’a donné l’envie ferme de travailler pour Disney un jour. Et puis, il y a eu l’annonce du contrat pour l’implantation d’Euro Disney et donc je me suis proposé. J’ai envoyé mon CV en Floride où on m’a dit "C’est beaucoup trop tôt Monsieur, revenez dans 6 ans". Année après année, j’ai continué à envoyer des CV et, à chaque fois, on me disait "On verra plus tard mais on garde votre candidature" et enfin, un jour, on m’a appelé. C’était en 1991. On m’a dit : "Est-ce que ça vous intéresse toujours ?", "OUI !". J’habitais Verviers et donc, j’ai déménagé pour Paris. Je me suis installé dans le 11e arrondissement mais je passais beaucoup plus de temps au parc parce que j’étais complètement passionné. Il y avait un bureau sur Main Street, au-dessus de l’Emporium, et j’ai commencé là comme attaché de presse. Et puis, ils ont décidé d’ouvrir le bureau belge et on m’a envoyé ici pour le gérer. J’étais content parce qu’être, en quelque sorte, l’ambassadeur de Disneyland Paris en Belgique, c’était formidable. C’est quelque chose dont j’ai toujours été très fier. Au départ, j’étais tout seul et puis, ça s’est développé. Je suis resté dans le domaine de la communication, des relations publiques, de la promotion, des jeux-concours... ».
Désormais, ce ne sont pas moins de sept personnes qui travaillent à Bruxelles pour assurer la promotion de Disneyland Paris dans l’équipe dont fait partie Yves Boulanger. Cela permet de mesurer tout de suite l’importance de ce marché pour le parc français. Le public Belge est friand du Resort parisien et il n’hésite pas à s’y rendre à tout moment de l’année. Quand les nombreux parcs d’attractions saisonniers de la concurrence poussent leurs campagnes marketings pour l’été, Disneyland Paris n’est pas obligé de déployer de gros moyens financiers pour se faire entendre à la même période puisque les Belges ont compris l’intérêt des visites hors saison quand la foule est moins importante. L’année dernière, sur les 16 millions de visiteurs du parc, un million était d’origine noir-jaune-rouge. Là où d’autres grand pays européens comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas ont vu leur pourcentage de visiteurs baisser sur les 10 dernières années, le taux de la Belgique est resté stable. C’est une belle performance pour l’équipe bruxelloise qui récompense son travail continu auprès des médias et des agences de voyage depuis presque 20 ans.
Ce bureau décentralisé a donc ouvert dès 1995, soit avant son homologue madrilène pour l’Espagne. Une petite consolation sous forme de reconnaissance sachant que la Belgique s’était proposée pour accueillir le projet Euro Disney mais qu’elle a du s’incliner face aux deux derniers pays finalistes qui étaient la France et l’Espagne. Sa position centrale en Europe et sa culture des parcs d’attractions déjà bien développée (avec Walibi, Meli Park, Bellewaerde, Bobbejaanland…) la hissaient pourtant au rang de demi-finaliste sérieuse mais le bon positionnement géographique, les deux aéroports et le TGV de Paris l’ont finalement emporté.
D’ailleurs, le TGV est devenu le moyen de locomotion ferroviaire des Belges pour se rendre à Disneyland Paris, plus encore depuis que le Thalys a arrêté de desservir cette gare en 2007 sans qu’il y ait d’ailleurs d’impact sur le taux de fréquentation selon Yves Boulanger : « Le Thalys a étendu son réseau à Amsterdam et ils ont fait face à un problème de moyen de matériels roulants (ils n’avaient pas suffisamment de trains pour toutes leurs destinations) mais le TGV a pris le relais et il y en a même plus tous les jours qu’il y avait de Thalys (jusqu’à 7 ou 8 maintenant contre 5 auparavant). Il faut reconnaitre que pour le Thalys, Marne-La-Vallée était le terminus donc ils pouvaient mettre des moyens de communication sur le parc qui étaient une bonne pub pour nous, alors que maintenant nous sommes un arrêt sur la ligne qui va vers le sud de la France. Mais le public belge continue à utiliser le train pour se rendre à Disneyland Paris de la même façon grâce au TGV. »
Quelques particularités intéressantes sur le visiteur belge moyen :
- La voiture est son moyen de locomotion le plus utilisé pour se rendre au parc à presque 80%, viennent ensuite le train et puis le car.
- Il reste fort attaché aux agences de voyage qu’il utilise pour à peu près la moitié des réservations effectuées. L’autre moitié s’effectue en direct via la centrale de réservation téléphonique ou le site internet de Disneyland Paris.
- Le Disney’s Newport Bay Club est son hôtel préféré.
- La répartition linguistique est l’opposée de la population nationale : 60% francophones et 40% néerlandophones.
- Le Top 3 du classement du public par province est le suivant : d’abord, le Hainaut (le plus proche de la frontière) ; puis, Bruxelles (avec une forte utilisation du TGV) et enfin, Anvers.
- Il est un bon consommateur de produits dérivés, au même titre que le visiteur espagnol comme point de comparaison.
Il y a eu une grande journée de recrutement de Cast Members à Bruxelles en janvier dernier. Il y a toujours eu des grandes sessions avec plusieurs dizaines d’embauches immédiates depuis des années mais c’était moins visible. « Disneyland Paris étant européen, c’est une bonne chose que nous ayons des Cast Members de toutes les nationalités européennes. On sait bien que les Belges parlent plusieurs langues, sont très flexibles, aiment les produits Disney… Donc il y a un bon potentiel en Belgique auprès des jeunes. Et puis, on sait bien aussi que la situation de l’emploi n’est pas extrêmement florissante dans notre pays comme partout en Europe. Alors quand Disneyland Paris vient en proposant X dizaines de contrats, on sait que la visite des recruteurs va être bien accueillie et que les candidatures suivent. Il devrait y avoir des prochaines sessions de recrutement organisées à la rentrée et en février prochain. » Cette fois-ci, les ressources humaines de Disneyland Paris ont voulu le faire savoir aux médias donc Yves Boulanger et son service ont informé la presse et le retour a extrêmement bien fonctionné ! Les journalistes posent encore la question : « C’est pour faire Mickey ? », il n’est donc pas inutile de leur expliquer la multitude des métiers qui existent au parc. La couverture médiatique ne sera peut-être pas aussi importante à chaque fois mais cela devrait devenir régulier. Ces sessions extérieures se font dans la plupart des pays européens comme l’Angleterre, l’Espagne, en Scandinavie, en Allemagne… et peut-être bientôt en Russie.
La branche Walt Disney Company Benelux a récemment été "rattachée" à son homologue française avec la nomination de Jean-François Camilleri comme unique Président pour les deux entités. Mais à en croire Yves Boulanger, cela n’a pas apporté trop de changements pour l’équipe Parks & Resorts qui est un peu un cas à part dans l’organigramme. Au niveau hiérarchique, les comptes-rendus se font donc auprès de Jean-François Camilleri mais aussi, ce qui n’a pas changé, auprès de Philippe Gas, Président d’Euro Disney S.C.A. Les deux hommes se connaissant bien, la coopération se déroule sans problème et ils essayent même, dans la mesure du possible, d’accroitre la synergie et la communication entre le parc, les produits dérivés et les nouvelles sorties des studios. Cela se vérifie, par exemple, avec la présence de petites brochures promotionnelles du parc dans les boîtiers des DVD. Ce qui réjouit Yves Boulanger qui a toujours voulu valoriser cette harmonisation depuis ses débuts dans la firme aux grandes oreilles. Il se souvient encore avec nostalgie du petit court-métrage présent dans les VHS au début des années ’90 qui annonçait l’ouverture prochaine d’Euro Disney. Quel fan aurait pu oublier cette montgolfière en forme de tête de Mickey se posant au pied du château ! "One Company, One Voice", ce nouveau credo de l’équipe communication semble être suivi à la lettre.
C’est un fait qui n’aura surement pas échappé aux spectateurs des médias belges, la promotion de Disneyland Paris est beaucoup plus présente sur le groupe privé de RTL plutôt que son homologue public de la RTBF. Mais pourquoi ? Yves Boulanger assure tout de suite qu’il ne faut y voir aucun malaise (comme déjà dit, il connait bien la maison pour y avoir travaillé lui-même !), les contacts sont très bons des deux côtés. Cependant, ils ont naturellement plus de possibilités avec RTL parce que la RTBF est soumise à des règles différentes. « Etant donné que le message est plus complet sur RTL, on y fait plus d’actions. Ce qui n’empêche que nous avons des bonnes relations avec la RTBF mais moins au niveau marketing pur, dont les décisions sont centralisées à Paris. Mais ils le savent très bien, on ne ferme pas le dialogue avec eux. » Pour preuve, les informations qui concernent le parc sont traitées par les journalistes du public comme du privé de la même façon. Récemment, la venue du joueur de tennis Rafael Nadal a été évoquée dans l’émission "Week-end Sportif", les festivités du vingtième anniversaire ont eu droit à un petit reportage dans le Journal de 19h30 tout comme la visite du Prince Philippe (devenu Roi entre-temps) aux Studios de Burbank. Pour les 15 ans, il y avait même eu une émission spéciale "C’est du Belge"... Les exemples ne manquent donc pas pour montrer que les relations sont très bonnes avec les médias, quelle que soit leur maison-mère. D’ailleurs, pour en revenir à RTL, le week-end spécial organisé pour leur spectateurs (ndlr : une soirée privée était prévue au Parc Walt Disney Studios avec les animateurs de la chaine et la prestation du groupe de danse 2MAD, gagnant de la première édition de "Belgium’s Got Talent"), en avril dernier, a remporté un beau succès. « Il y a un lien qui s’est créé entre le public de RTL et le parc. On espère le refaire chaque année avec des concours, des animations, la présence du nouveau gagnant de "Belgium’s Got Talent"… L’évènementiel à Disneyland Paris marche très bien parce qu’il y a une image de sympathie qui parle à tout le monde. C’est la qualité Disney, la "Disney Touch" comme on l’appelle ! C’est tout ça qui fait la différence. Les gens qui viennent sont assez rapidement conquis et deviennent "ambassadeurs" du parc. »
Pour rester dans le thème des médias, au moment de l’ouverture de Hong Kong Disneyland en 2005, il y avait eu un grand concours organisé sur la radio Bel RTL dans l’émission "Beau Fixe" pour gagner un tour du monde des parcs Disney. Rien que ça ! « C’était une initiative personnelle qui était possible grâce à des bonnes relations avec la radio et un sponsoring avec Air France. C’était une aventure extraordinaire, je suis heureux d’avoir pu mettre en place ce projet un peu fou. Pour ne rien vous cacher, je rêve de faire le même type d’opération pour l’ouverture de Shanghai Disney Resort ! Même si on sait bien que le public belge ne va pas se précipiter en Chine et que notre marché ne représente pas grand-chose pour le parc asiatique, au niveau de l’image se dire "Tiens, il y a un nouveau parc", ça créé un effet dont Disneyland Paris bénéficie parce que voir Mickey devant un château avec des vedettes, le public se dit "On ne va pas aller à Shanghai mais on irait bien à Paris qui est à côté" donc oui, nous commençons déjà à réfléchir à une couverture médiatique possible pour 2016. »
Il ne semble pas exagéré de dire que la Belgique aime la marque Disney. Mais cette affirmation marche dans les deux sens : Disney aime la Belgique aussi et la gâte avec des petits évènements exclusifs comme les Festivals de Sable et de Glace de Dinant, Blankenberge et Bruges de ces dernières années. Ces sculptures sont du pays, puisqu'elles sont réalisées par une petite équipe belge. Au départ, tout s’est lancé de façon très informelle. « Ils avaient fait un château de glace à Paris donc ils avaient pris contact avec nos collègues là-bas, les relations se sont créées et l’idée est venue de faire la même chose en Belgique en commençant par des sculptures de sable. Il y a eu une opportunité et ça s’est mis en place de fil en aiguille. En tant que Belge, on fonce assez vite et puis on formalise. Ça permet de réaliser de chouettes projets ! ». Le succès a été au rendez-vous même s’il n’est pas prévu de refaire des sculptures sur le thème Disney tout de suite. Quoique… Il est possible que quelques personnages de La Reine des Neiges jouent les invités surprises lors d’un prochain Festival de Glace tellement le thème du film colle bien à cet exercice. « Ils ne veulent pas (et nous non plus) que ce soit répétitif, ça doit rester exceptionnel sinon l’enthousiasme va s’émousser. Mais on reste ouvert aux propositions de cette équipe de sculpteurs. Nous avons été ravis de collaborer avec eux et de leur travail. » D’ailleurs, des discussions sont en cours pour peut-être exporter ce concept à Paris… ou même à Walt Disney World Resort !
L’occasion est donc lancée de parler plus en profondeur d’une ville bien précise qui a accueilli un Festival de Sable et du jumelage original qui en a découlé en août 2012 entre Dinant et Disneyland Paris. Yves Boulanger a vécu ce processus de l’intérieur, depuis le tout début ! « Les contacts avec Dinant remontent assez loin quand les Disney VoluntEARS de Disneyland Paris étaient venus vers ’93-’94 à la Ferme du Bonheur (qui est une ferme pédagogique où les enfants peuvent voir des vrais animaux) pour la remettre en état et faire un peu de jardinage (et j’en étais déjà à l’époque alors que j’habitais toujours à Paris). Nous avions rencontré Richard Fourneaux à ce moment-là, qui était déjà bourgmestre (ndlr : un maire en Belgique), et il y a eu un bon contact entre lui et l’équipe du parc. Puis, il y a eu le 30e anniversaire de la Régate internationale de Baignoires et Richard Fourneaux a pris contact avec nous en disant "Tiens, on a un anniversaire à fêter et vous fêtez le vôtre. Si on faisait quelque chose ?". Nous l’avons vu, nous avons discuté et nous avons eu l’idée de faire ce jumelage qui était un vieux projet dans les cartons depuis longtemps. Il y avait une volonté de jumeler Disneyland Paris avec une ville européenne. Il y avait eu un précédent en Angleterre, un jumelage entre la ville de Swindon et Walt Disney World, mais pas encore avec Paris donc Dinant était la première ville officiellement jumelée avec nous. Ce n’était pas si simple à mettre en place parce qu’il fallait trouver un bourgmestre et un conseil communal partants pour le faire mais les réactions ont été positives auprès des autorités. Ils sont toujours enthousiastes, nous sommes allés les voir il n’y a pas longtemps et nous sommes en train de voir avec eux pour les faire venir à Disneyland Paris pour l’inauguration d’une petite plaque commémorative à City Hall. Nous devons nous mettre d’accord sur une date. »
Pour en revenir au parc en lui-même, chaque fan a, bien entendu, son avis personnel sur les attractions. Yves Boulanger aussi s’il doit choisir laquelle il préfère à Disneyland Paris : « J’aime beaucoup CinéMagique parce qu’il fait appel à tous les sens (à part peut-être l’odorat) et puis il y a beaucoup d’émotions. Le voyage dans le cinéma, cette personne qui se lève dans la salle et qui rentre dans l’écran… Il y a des effets spéciaux qui sont formidables. C’est l’attraction qui me touche le plus. Mais avec tout ce que j’ai vu des plans, CinéMagique pourrait peut-être être détrônée quand celle sur Ratatouille sera là... Je n’ai pas encore eu le temps de visiter le chantier malheureusement, je n’ai vu le bâtiment que de l’extérieur. Des collègues m’ont dit récemment qu’ils avaient vu arriver un gros jambon dans les coulisses. Je suis curieux de découvrir cette attraction ! » Et qu’en est-il s’il doit en choisir une située dans un autre parc et qu’il rêverait de pouvoir implanter en France ? Et bien, il se montre gourmand dans son choix, même si beaucoup approuveraient cette décision imaginaire sans l’ombre d’une hésitation : « Au niveau des parcs, c’est Disney Sea à Tokyo qui m’a le plus enchanté. C’est extraordinaire ! La sophistication, les moyens qu’on a mis, ce volcan reconstitué… c’est magnifique ! Mais j’ai vu beaucoup d’images de Mystic Manor, la maison hantée de Hong Kong qui vient d’ouvrir, et j’ai vraiment envie d’aller voir à quoi ça ressemble également. »
Pour conclure cet entretien, Yves Boulanger revient sur la distinction Disney Legacy Award qu’il a reçue quelques semaines plus tôt. Le sentiment de fierté est perceptible lorsqu’il l’évoque. « J’ai eu le grand bonheur de recevoir le fameux badge bleu. La cérémonie a eu lieu pendant que j’étais en vacances, en train de traverser l’océan avec la Disney Cruise Line, mais on a fait une petite fête ici à mon retour. Il faut être désigné par ses collègues qui montent un petit dossier pour expliquer pourquoi vous faites vivre l’Esprit Disney. J’étais tout content de recevoir cette récompense parce que ça va dans la lignée de cet investissement personnel que je suis depuis plus de 20 ans. »
Yves Boulanger est un Cast Member pur fan dont les yeux brillent quand il parle de Disney : Gros Kiss !