Blank
A Vinylmation Love Story
Titre original : Blank : A Vinylmation Love Story Production : Disney Interactive Studios Date de sortie USA : Le 03 février 2014 Série : Genre : Animation Image par Image |
Réalisation : Mike Ambs Paul Foyder Gino Roy Whitfield Scheidegger Greg Shewchuk Musique : Alfred Montejano Durée : 37 minutes |
Le synopsis
Blank, un Vinylmation blanc, part à la recherche de son âme sœur. |
La critique
Blank : A Vinylmation Love Story est un court-métrage inédit, réalisé en animation image par image, et produit par Disney Interactive Entertainment.
Les Vinylmations sont devenus une véritable institution parmi les
collectionneurs Disney.
Présentée pour la première fois en juillet 2008, la première collection a été
disponible en novembre 2008 au sein de Disneyland Resort à Anaheim en
Californie. Par la suite, le concept est exporté dans les Parcs à Thème Disney
à travers le monde. Le terme même de Vinylmation est ainsi une combinaison de deux noms :
Vinyl (vocable utilisé pour décrire des figurines en édition limitée) et
Animation. C'est donc à la base un objet destiné principalement aux
collectionneurs. Les Vinylmations sont, en effet, issus du mouvement des Art Toys
qui sont, en règle générale, des figurines créées par des artistes,
dessinateurs et illustrateurs issus d'univers aussi différents que l'art
contemporain, le graffiti, le street art, le webdesign, l'illustration, la bande
dessinée ou encore la mode. Le matériau fréquemment utilisé pour elles est le
plastique vinyle rotocasté. Chez Disney, elles ont la particularité commune de
toutes reprendre la forme de Mickey en la personnifiant uniquement par son
habillage couleur. Les Vinylmations sont en outre vendus la plupart du temps
dans des boites et sachets opaques afin qu'il soit impossible de savoir à
l'avance quelle figurine y figure, histoire de créer aussi bien la surprise
qu'un marché de l'occasion (ou bourse d'échange). De même, chaque figurine ne
bénéficie pas du même tirage, provoquant un regain d'intérêt. Afin d'attirer le
collectionneur et de provoquer l'achat en nombre, les Vinylmations sont également
présentés dans des boites de 24 par série. Une série complète comporte ainsi 12
figurines différentes (11 connues et 1 mystère). Les 24 se répartissent alors en
11 figurines connues présentes deux fois, 1 figure mystère et une figurine en
double prise parmi les 11 premières. A noter tout de même, cette règle ne marche
que pour les Vinylmations de 3 pouces (7.6 cm). Les Vinylmations en édition
limitée de 9 pouces (22.8 cm) ne sont pas concernés tout comme certains autres
de 3 pouces qui peuvent sortir de façon limitée avec leur visuel mis en avant
afin de promouvoir, la plupart du temps, une actualité Disney.
Disney Interactive Entertainment décide donc de rendre hommage aux Vinylmations en produisant une web série autour de ce phénomène. Réalisée en image par image, avec un budget serré, les réalisateurs tentent ainsi de rester fidèle à l'esprit de l'objet en s'inspirant des visuels marketing comme le train qui est repris d'une des boites en éditions limitées. Quelques épisodes ont, de la sorte, été présentés en avant-première lors de la grande messe Disney, le D23, en août 2013. Après cela, Disney change son fusil d'épaule et, au lieu de proposer une web-série de 10 épisodes de 3 minutes, mobilise son énergie sur un moyen-métrage de 38 minutes destiné à être diffusé au cinéma. Il est alors proposé du 14 au 20 février 2014 au El Capitan Theatre à Hollywood, en première partie d'une rediffusion de La Belle et le Clochard et sera également diffusé dans une salle du Disney's Hollywood Studios à Walt Disney World en Floride. Enfin, il est dans le même temps, mis en ligne sur Google Play.
Si sur le papier l'idée est excellente, et que la qualité technique est globalement satisfaisante, le résultat final s'avère d'un ennui total. Sans une seule parole, l'action est, en effet, uniquement portée par la musique lancinante d'Alfred Montejano. L'histoire, elle, traine en longueur dans un scénario vu et revu de road-movie où l'exclu de service part à la recherche de son alter égo (et aussi son amour) pour finalement bouleverser l'ordre établi. Autant sur une durée de 7 à 15 minutes, l'intérêt aurait pu être réel s'il avait été mieux découpé ; autant sur près de 40 minutes, il n'apporte que de l'ennui. Et que dire de l'ambiance qui ressort de ce moyen-métrage ? Elle est vraiment bizarre, notamment dans sa deuxième partie qui donne l'impression d'œuvre expérimentale à la manière d'Hansel et Gretel de Tim Burton.
Au final, le spectateur ne retient de Blank : A Vinylmation Love Story que l'ennui ressenti. Dommage car l'idée est plutôt bonne et la réalisation correcte... Mais voilà, le format plombe définitivement l'ensemble !