Donald et les Grands Espaces
Titre original : Wide Open Spaces Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 12 septembre 1947 Série : Genre : Animation 2D |
Réalisation : Jack King Durée : 7 minutes |
Disponibilité(s) en France : |
Le synopsis
Donald décide de dormir à la belle étoile... |
La critique
Donald et les Grands Espaces est un cartoon plutôt moyen où Donald subit plus qu'il ne s'énerve.
Le propos commence par un gentil tacle aux hôtels de campagne. Donald arrive, en effet, en pleine nuit proche d'un petit motel miteux dont l'enseigne en forme de revolver annonce directement la couleur : "Hold-up Hotel" ! Éreinté, le canard se présente donc à l'accueil qui lui répond que l'établissement est complet. Le seul lit disponible est ainsi un lit de camp installé sur le porche extérieur pour la modique somme de 16 dollars. Donald est évidement scandalisé et le fait savoir. Le tenancier lui donne alors un bon coup de pied au derrière qui le renvoie directement dans sa belle voiture. Il est d'ailleurs amusant de constater ici que le personnage humain de l'hôtel est juste suggéré via un de ses bras, l'une de ses jambes ainsi que sa voix grave.
Donald décide alors d'aller dormir à la belle étoile. Sommeillant, il sort son matelas gonflable ainsi la pompe attenante. Et comme tous ceux qui se sont évertués à gonfler un jour ce genre de couchage, rien ne se passe simplement. La pompe devient folle, dégonflant le matelas pneumatique et envoyant le pauvre canard se coincer dans un arbre. Naturellement, il doit en redescendre offrant là l'occasion d'un gag amusant qui voit Donald s'arrêter en pleine chute pour se munir d'un coussin moelleux afin d'atténuer sa chute. Désormais énervé, il s'acharne sur la pompe l'amenant à la déformer totalement. Il n'a dès lors plus d'autre choix que de le gonfler lui-même.
Le lit enfin prêt, Donald peut dormir. Mais une pierre sous le matelas l'empêche de sombrer tout à fait dans les bras de Morphée. Il la jette alors nonchalamment par derrière son épaule et provoque là le gag le plus drôle du cartoon. La petite pierre remonte, en effet, la pente de la coline pour arriver à son sommet mais sans y parvenir complètement. Elle redescend ainsi dans le sens inverse vers Donald engrangeant avec elle des pierres de plus en plus grosses dont une énorme qui risque d'écraser sa voiture. Le canard démarre alors en trombe pour la déplacer mais c'est sans compter sur la pierre qui va repousser l'automobile contre un arbre : flambant neuve, elle se transforme bien vite en vieux tacot déglingué. Malgré cette péripétie, Donald décide tout de même de retourner dormir. Il ronfle alors tellement fort que son souffle le pousse au delà de la colline et le fait carrément tomber dans un lac sans que cela ne le réveille le moins du monde, continuant sa nuit comme de rien n'état en compagnie d'un gros poisson. C'est au final, une dispute pour la couverture entre lui et l'animal qui lui fait se rendre compte qu'il est sous l'eau. Donald essaye enfin une dernière tentative pour dormir quand la branche d'un arbre se met à le gêner et, par un concours de circonstances, l'envoie lui et son matelas valdinguer dans les airs. Donald complètement épuisé atterrit... sur le lit de camp de l'hôtel hors de prix ! Il retrouve finalement obligé de payer les fameux 16 dollars alors qu'il n'y aura dormi à peine quelques minutes.
Donald et les Grands Espaces n'est pas un cartoon foncièrement très drôle ; la personnalité de Donald y est, en outre, mal rendue dans la mesure où il s'énerve peu et subit l'action avec une passivité inhabituelle...