La Dynastie Donald Duck - Tome 24
1949 : La Lettre du Père Noël
Éditeur : Glénat Date de publication France : Le 08 novembre 2017 Genre : Comics |
Auteur(s) : Carl Barks Nombre de pages : 384 |
Le sommaire
Le monde de Donald :
• Les Lettres du Maître
• Tout Carl Barks
• Carl Barks FAQ
• Barks de A à Z
Les histoires :
• La Lettre au Père Noël (1949)
• Les Nouveaux Jouets (1949)
• Cache Cachette ! (1949)
• Outils Sécurisés ! (1949)
• Course dans les Mers du Sud (1949)
• Le Bâton de Source (1949)
• Les Trois Ours (1949)
• Le Meilleur Endroit (1949)
• Jouets Grillés (1949)
• Les Lettre de l'Amour (1949)
• En Route pour le Grand Nord ! (1949)
Portfolio :
• La pinacothèque de Carl Barks
• Les bandes quotidiennes
• Les histoires
• Les couvertures
• Epreuves d'auteur
• Les tableaux
• Les films
Le personnage :
• Arnach McChicane
La critique
Toutes les bonnes choses ont une fin ! Avec ce 24ème volume de La Dynastie Donald Duck, l'intégrale de l'œuvre de Carl Barks se referme sur les dernières histoires de 1949. Il propose également un impressionnant index listant toutes les informations des tomes précédents et bien plus.
La première des histoires du recueil, La Lettre au Père Noël, est assurément l'une des plus belles. Donald a, en effet, oublié de poster la lettre au Père Noël de ses neveux, Riri, Fifi et Loulou qui espèrent pas moins qu'une pelleteuse. Donald décide ainsi d'en acheter une sauf qu'il n'a pas d'argent pour le faire. Il demande donc à son Oncle Picsou de l'aide mais les deux vont se battre pour prouver l'un l'autre qu'ils ont offert le meilleur cadeaux aux canetons. Ce faisant, ils vont détruire les deux véhicules de chantier grandeur nature qu'ils apportaient chacun. Pour donner le change aux enfants, ils ne trouvent pas mieux que de se faire passer pour le Père Noël en leur racontant que les pelleteuses sont en rupture de stock. Heureusement, le Père Noël - le vrai - arrive et offre le jouet que les neveux attendaient : une pelleteuse miniature !
À côté de cette histoire, d'autres récits de Noël sont proposés dans le volume comme Les Nouveaux Jouets, Cache Cachette !, Outils Sécurisés !, Le Meilleur Endroit et Jouets Grillés..
L'autre thématique des aventures présentes dans le volume consacre le cousin Gontran Bonheur en adversaire de Donald. Dans Course dans les Mers du Sud, Il prend d'ailleurs réellement toute son envergure puisqu'il vit ici sa toute première histoire longue. C’est, il est vrai, à partir de ce récit que la dimension chanceuse est rajoutée au personnage. Désormais, Gontran est le cousin à la chance insolente qui en profite toujours pour énerver le définitivement malchanceux Donald. Sa veine défie, en effet, toute probabilité et lui permet d’obtenir tout ce qu’il désir sans aucun effort. En fait, il se refuse à fournir le moindre travail puisque sa chance lui met tout à portée de main. Une autre des raisons de la rivalité des deux cousins, en dépit de leur caractère bien trempé, est également à rechercher dans leur dispute du cœur de Daisy. Elle s’établit dans Les Lettres de l'Amour, également présent dans ce volume, une histoire où Donald envoie régulièrement des missives romantiques à sa douce sans savoir que son cousin Gontran fait de même. Toujours sur le personnage de Gontran, le recueil propose aussi Les Trois Ours et En Route pour le Grand Nord !.
Néanmoins, ce dernier volume est un peu spécial en ce sens qu'il ne contient qu'un tiers d'histoire. Le reste est principalement formé d'un index de ce qui a été publié dans les tomes précédents. Cela peut être considéré comme de la perte de place mais pour les puristes et les collectionneurs, cela s'avère un outil très pratique, qui est certes un peu redondant avec le site web I.N.D.U.C.K.S., base de données mondiale des bandes dessinées Disney, mais qui a la bonne idée de le proposer sur papier. Chaque entrée, triée par ordre chronologique, propose le magazine de publication original, sa date de parution, ainsi que le titre français et son magazine de publication française quand elle existe. Ce glossaire est en plus illustré de quelques dessins ou couverture du Maître.
Mais ce que le volume propose est bien plus riche que la simple démarche de répertorier les histoires des précédents tomes. Il liste également l'intégralité des peintures Disney de l'auteur en proposant un certain nombre de reproduction de celles-ci. Il fait de même avec les couvertures que le dessinateur a proposé pour différents magazines tout le long de sa carrière. Et ce n'est pas tout. S'apprécient également la liste de la quarantaine de bandes dessinées avec des personnages non Disney de l'auteur, tous les comic strips quotidiens de Donald pour lequel il a fourni une idée de gags et enfin, tous les cartoons sur lesquels Carl Barks a travaillé sur l'histoire ou le storyboard, ceux sortis au cinéma comme ceux restés à l'état d'ébauche. Enfin, le tout est complété de quelques articles sur le Maître des Canards.
La collection terminée, son bilan complet est désormais possible. Globalement Glénat a proposé un excellent travail. Il pourra juste être regretté quelques erreurs de frappes, des fautes d'orthographe et un certain manque de relecture. Le plus gros reproche est assurément ce choix de couverture souple qui est vraiment détestable. Il est certes motivé par la volonté de ne pas rallonger inutilement la taille de la collection. Un argument qui ne tient pas vraiment puisqu'avec 24 tomes, la collection est déjà longue et cet état de fait est admis par les collectionneurs. Or, les couvertures souples sont d'une qualité médiocre et le transport des livres en magasin les fait arriver dans un mauvais état. Il faut ainsi toujours batailler pour en trouver un correct, et il ne vaut mieux pas attendre car sinon seuls les mauvais exemplaires restent en rayon. Pour un prix de 29 euros par volume, une telle fragilité est inacceptable et le lecteur aurait préféré avoir deux rangés de bibliothèque pour des livres plus solides. Il se console néanmoins avec la qualité du papier qui est de nature à bien restituer les dessins du Maître.
Ce 24ème tome de La Dynastie Donald Duck marque pour le lecteur français la fin de l'opportunité de posséder toute l'œuvre de Carl Barks. Fruit d'un génie du 20ème siècle, elle constitue un monument du 9ème art !