Chantons La Reine des Neiges
Nom anglophone : Frozen Sing-along Date d'ouverture : Le 13 septembre 2014 Date de fermeture : Le 27 octobre 2014 Type de : Spectacle Crédit Photos : |
Musique : Musique : Robert Lopez
Kristen Anderson-Lopez Christophe Beck |
Le synopsis
Emily et Dan, deux amis fans des chansons de La Reine des Neiges invitent les spectateurs de Videopolis à chanter avec eux leurs mélodies préférées. |
L'expérience
Emily, une jeune Anglaise et Dan, un Français, prennent possession de la scène de Videopolis et proposent aux spectateurs de les accompagner dans leur interprétation, en anglais majoritairement, des chansons du film La Reine des Neiges. Pour commencer, le public est invité à se lever et à agiter les mains en faisant part de son enthousiasme ; puis chacun s'échauffe la voix en criant son prénom et en suivant Dan et Emily qui enseigne une petite chorégraphie.
Le karaoké commence avec Do You Want to Build a Snowman ? durant laquelle Anna fait tout pour convaincre sa sœur Elsa de jouer avec elle. Les années passent et le public assiste au naufrage du navire des deux parents des jeunes filles, ce qui attriste particulièrement Emily, consolée par son ami Dan qui lui rappelle que ces évènements conduisent au couronnement d'Elsa.
Ils décident alors tous deux de partager leur rêve avec les spectateurs et enchaînent sur le karaoké de Love Is An Open Door (en anglais dans la version de septembre) ou L'Amour Est un Cadeau (en français dans la version d'octobre), chanson coup de foudre entre le prince Hans et la princesse Anna.
Sans attendre, les animateurs décident d'enchaîner avec "LA" chanson du film : Let It Go. Chacun est invité à chanter alors que les jeunes gens passent dans le public avec un micro afin de mettre en lumière les talents des visiteurs qui se joignent à la libération d'Elsa, enfin libre d'être elle-même et d'utiliser les pouvoirs qui font d'elle la Reine des Neiges. Dans la version d'octobre, lorsque la chanson se termine, Dan félicite la chorale ainsi formée en prétendant qu'elle a peut-être été entendue jusqu'à Arendelle.
Olaf, lui aussi, a un rêve : celui de connaître l'été. Tous se joignent à la rêverie du naïf petit bonhomme de neige en chantant In Summer.
Avant de se quitter, les deux amis invitent le public à reprendre Let It Go en battle, la moitié droite de la salle face à la moitié gauche.
Ravis de ce bon moment passé ensemble, Emily et Dan prennent congé en remerciant chaleureusement l'assistance d'avoir participé à ce karaoké entre fans de La Reine des Neiges.
Dans la version d'octobre, une fanfare royale se met alors à trompetter. Celle-ci annonce l'arrivée de la Reine Elsa et la Princesse Anna qui ont effectivement entendu la chorale depuis leur pays Arendelle. Emily et Dan sont si heureux qu'il invitent tout le monde à chanter Let It Go une dernière fois en l'honneur des deux jeunes héroïnes. Charmées, celles-ci dansent sur la scène, ravies de constater à quel point leurs aventures ont inspiré le public.
La critique
Chantons La Reine des Neiges est sans doute l'un des spectacles les moins ambitieux de Disneyland Paris, et pour cause, il n'a été présenté que deux week-ends, un en septembre et un en octobre, sans bénéficier d'aucune promotion particulière. Il s'agit en réalité d'un test grandeur nature.
Chantons La Reine des Neiges est ainsi directement inspiré de For the First Time in Forever: A Frozen Sing-Along Celebration, un spectacle au concept similaire présenté à Disney's Hollywood Studios, en Floride, dès l'été 2014. À la différence du spectacle français, la version originale de Walt Disney World Resort propose également la chanson d'Anna For the First Time in Forever (qui donne même son nom au spectacle entier), est animée par deux membres de la cour royale d'Arendelle et profite de la présence sur scène de Kristoff, Anna et Elsa (ces dernières rejoignent le spectacle français lors de sa reprise en octobre).
Si Chantons La Reine des Neiges ne bénéficie pas d'autant de moyens (toutes proportions gardées, le spectacle américain étant déjà loin d'être une production majeure), c'est qu'il s'agit avant tout de tester la réceptivité du public européen face à un tel concept. Il est permis d'imaginer que si ces essais s'avèrent concluant, une version plus élaborée et plus proche du spectacle de Disney's Hollywood Studios, verrait le jour.
Visuellement, le spectacle est une catastrophe. Dans un bâtiment rétro-futuriste librement inspiré de L'Île sur le Toit du Monde, la scène de Videopolis est toujours habillée de nombreux rochers restés là depuis l'arrêt du spectacle La Légende du Roi Lion cinq ans auparavant. Le thème du spectacle en lui-même est d'ailleurs hors-sujet, celui-ci devant se trouver à Fantasyland.
Techniquement, un effort est à noter concernant le joli éclairage bleuté sur les toiles blanches qui encadrent l'écran principal. Mais il est regrettable que ce dernier soit trop éclairé (difficile de lire les paroles dans de telles conditions). La scène en elle-même ne bénéficie pour sa part d'aucune thématisation particulière et reste d'une simplicité rappelant Le Spectacle de Mickey présenté de 2002 à 2004.
Le choix des chansons est également discutable lorsque Disneyland Paris choisit de se passer de For the First Time in Forever au refrain entêtant et répétitif permettant à tous de participer aisément, alors que se voit conservée In Summer, aux paroles bien plus complexes et au rythme plus soutenu.
Il est permis de s'étonner sur la langue dans laquelle les chansons sont proposées. Dans la version de septembre, toutes sans exception sont en anglais. Un effort a été effectué dans la version d'octobre avec L'Amour Est un Cadeau proposée en français et les écrans sur les côtés de la scène qui affichent les paroles françaises même lorsqu'une chanson est présentée en anglais. Sachant que ce spectacle n'aura été représenté que des jours de week-end, il est pourtant plus que probable qu'une majorité de l'assistance soit francophone.
L'autre modification notable effectuée pour la reprise d'octobre est l'apparition d'Elsa et Anna à la fin du spectacle. Une bien jolie surprise qui relève sans doute l'intérêt du spectacle mais qui souffre d'une médiocre mise en scène : les deux sœurs ne font que saluer et danser furtivement sans jamais adresser un mot au public ni même se donner la peine de chanter en playback lors de la reprise finale de Let It Go.
Spectacle mineur, à considérer plus en tant que test qu'en tant que produit fini, Chantons La Reine des Neiges n'est absolument pas digne des standards Disney et ne saura contenter que les moins exigeants des visiteurs. Encore qu'à ces derniers, il convient instamment de conseiller de revoir le film entier, en version karaoké, pour une expérience plus immersive et complète.