Toy Soldiers Parachute Drop
Date d'ouverture : Le 17 août 2010 Type d'attraction : Tour Parachute |
Durée : 1 minutes |
Le synopsis
Dans le jardin des Davis, les jouets d’Andy profitent de son absence pour prendre vie. Alors que Zig Zag essaie d’attraper sa queue, les petits soldats verts sont en plein entrainement militaire ! Et ils enrôlent quiconque sera volontaire pour un saut en parachute vertigineux… |
L'expérience
Sur un épais parterre végétal, Andy a installé un terrain de jeux qui prend vie à travers son esprit imaginatif. Buzz l’Éclair, posté à l’entrée, guette ainsi l'arrivée potentielle de son jeune propriétaire, parti gouter. Bordant les trois parties principales du jardin, des structures en K’Nex et en Tinkertoys ont été disposées de part et d'autres, tandis que de nombreux jouets reconnaissables aux premiers coups d'œil jalonnent l'aire de jeu. Le pétochard dinosaure Rex ou les singes en plastique coloré se tenant la main en sont des exemples savoureux. Andy ayant donc quitté son petit monde le temps de son gouter, ses jouets favoris en profitent tout de go pour prendre vie ! C’est alors que la magie se produit : Zig Zag, le chien à ressorts, sort de la boite pour tenter d’attraper inlassablement sa queue, Karting chauffe ses roues sur sa rampe en forme de U et les petits Soldats Verts poursuivent l'entrainement initié par le petit garçon.
Dans les fourrées de l'aire de jeu, le Fort Emery des Soldats Verts est d'ailleurs en plein chambardement. Le Sergent de la base veut à tout prix intégrer de nouvelles recrues pour son bataillon de saut en parachutes. Cela tombe bien, la base est remplie de visiteurs, prêts à faire le grand saut ! A proximité d’un P-51 Mustang, un avion de chasse miniature issu de la Seconde Guerre Mondiale, sur la gauche, un point photo permet d'ailleurs aux futurs soldats d’immortaliser ce moment. Une première guérite leur indique alors le nom de l’entrée – Fort Emery – ainsi que le temps d’attente. La taille minimale requise pour cet exercice y est également inscrite dans un "Rapport de Sauts". Il est temps maintenant pour les participants de faire le choix d’embarquer seul ou en groupe. Le Baby Monitor géant de marque Playskool®, judicieusement posé en équilibre sur quelques cubes de construction, demeure, quant à lui, le moyen de communication utilisé par toute la base pour garder le contact avec Buzz l’Éclair en cas d’une arrivée inopinée d’Andy.
Le soldat posté devant lui transmet ainsi des messages en anglais et en français. Visiblement, l'Opération "Papa Delta semble suivre son cours". Rentrant dans la première partie des locaux du Fort Emery peint dans un vert militaire constituant un camouflage presque complet, à l’exception de leur logo – une étoile blanche entourée d’un cercle discontinu peinte à même la tôle ondulée – les recrues font la rencontre de leurs futurs collègues, déjà en plein travail. Une partie de l’attente connecte cette première partie avec le bâtiment principal, une sorte d’entrepôt à la forme semi-circulaire, rappelant les Quonset Huts à la structure préfabriquée, utilisés par l’armée américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les militaires d’un jour découvrent alors un véritable camp bien achalandé : les multiples caisses en métal disposées de part et d’autres du bâtiment, y compris au-dessus de la tête des invités, les bidons d’essence aux nuances de vert et la Jeep garée non loin témoignent de la présence de Soldats Verts sur la base. D’ailleurs, ils ont l’air de s’affairer çà et là, portant des caisses, nettoyant le sol ou encore préparant les véhicules pour la prochaine sortie. Sur des écrans, une vidéo mettant à contribution quelques fameux jouets de Buzz l’Éclair à Woody en passant par Madame Patate et les aliens, expliquent scrupuleusement les étapes à suivre pour réussir l’entrainement au saut. Plus loin, un drapeau semble s’agiter au vent, délivrant le slogan de la base : "We take the fall."(littéralement "Nous prenons la chute !").
Après quelques conseils avisés des petits Soldats Verts, le moment du grand saut est arrivé : inutile de s’inquiéter, le sergent, muni de jumelles et posté dans un mirador jouxtant la base, supervise les opérations d'en haut. Les parachutistes en herbe s’avancent donc vers la tour d’entrainement. S’élançant vers le ciel et disposant de pas moins de six parachutes, l’exercice risque de marquer les mémoires ! Les parachutes sont ainsi équipés de six sièges, trois dos-à-dos, et leur tenture reste ouverte pendant toute la durée du vol. Aux motifs de camouflage, les engins volants et la tour centrale sont au garde-à-vous. Une fois la ceinture scellée, la « mélodieuse » voix du Sergent se fait entendre pour donner les consignes de sécurité à respecter durant l'exercice pendant que les parachutes commencent leur ascension. Alors que se dévoilent sous les yeux émerveillés des recrues le jardin vu d’en haut, le Sergent délivre les dernières instructions.
Puis, c’est la chute. Mais le premier saut ne sera que de courte durée, s’arrêtant à mi-hauteur… un essai infructueux ? Il n’empêche, les véhicules reprennent de la hauteur pour ensuite être relâchés jusqu’en bas. L’opération est répétée alors deux fois de suite pour habituer les nouveaux venus à la sensation. Une ultime montée permet d’apprécier une dernière fois la vue avant que le sergent lâche un « Go ! Go ! Go ! ». Les parachutes se précipitent alors vers le sol, dirigés vers la cible marquée sur la plateforme (le logo de la base) aidant pour l’atterrissage. Des lumières sont d’ailleurs placées à ces emplacements spécifiques pour guider les parachutistes en herbe. De retour sur le plancher des vaches, les participants sont félicités par le Sergent pour leurs exploits de haute volée. Il est temps pour eux de quitter la base en gardant à l’esprit que chacun peut affronter les airs, à sa manière…
La critique
« J’appelle pas ça voler, j’appelle ça tomber avec panache ! » Cette citation du plus célèbre Ranger de l’Espace résume à elle seule l’expérience Toy Soldiers Parachute Drop. Ici, les recrues, des jeunes aux moins jeunes, peuvent s’essayer au saut en parachute sous les commandes acerbes mais professionnelles du Sergent surnommé Sarge. C’est ainsi que depuis le 17 juillet 2010, l’univers de Toy Story débarque au Parc Walt Disney Studios et complète Toon Studio ; la cohérence thématique du Lot se dégradant alors quelque peu tandis que l’offre récréationnelle s’enrichit.
C’est de surcroît une première mondiale : Woody et ses amis disposent d’une zone entière à la gloire de la saga qui les a fait connaître ! Les héros ne sont cependant pas en mal de présence dans les Parcs à thèmes à travers le monde. Buzz l’Éclair ouvre la marche dès 1998, trois ans après la sortie du premier opus, avec Buzz Lightyear’s Space Ranger Spin dans le Magic Kingdom de Walt Disney World Resort, attraction par la suite dupliquée dans les autres Resorts du monde entier : à Tokyo Disney Resort d’abord (2004), à Disneyland Resort (en 2005), à Hong Kong Disneyland Resort (en 2005), à Disneyland Paris (en 2006) prenant la place du Visionarium - Voyage à Travers le Temps et enfin à Shanghai Disney Resort (en 2017). Les Soldats Verts auront même leur propre show intitulé Les Soldats Verts Sont en Mission ! dès 2012 dans le Parc Walt Disney Studios. Les jouets marquent également les esprits par leur présence dans de nombreuses de parades : de la Parade du Cinéma Disney du Parc Walt Disney Studios à la Tokyo Disneyland Electrical Parade: DreamLights, ils sont inévitables ! Mais ce n’est que lors de L’Année de la Nouvelle Génération à Disneyland Paris en 2010, que leur succès prend une toute autre envergure : Toy Story Playland devient, en effet, leur aire de jeux !
Cachée au cœur d’une forêt de bambous imitant les brins herbes d’une pelouse, l’immersion est complète. Gardant hardiment le terrain de jeux d’Andy, Buzz l’Éclair a d'ailleurs fière allure à l’entrée de Toy Story Playland ! Vêtu de sa combinaison en alliage de termilium et de carbonate expansé, il est paré à toute arrivée impromptue de son jeune propriétaire. Les visiteurs se retrouvent alors subitement à la taille de jouets se confrontant à l’immense Ranger de l’Espace de quatre mètres de haut ou s’accoudant à un cube de construction. Les jouets inondent la zone ! Trois attractions émergent donc, là où Andy s’est amusé à disposer nonchalamment ses jeux. Au loin, Karting fait des va-et-vient sur une rampe en U dans l’attraction RC Racer tandis que Zig Zag essaye infatigablement d’attraper sa queue dans une réinterprétation de la typique chenille de fête foraine appelée Slinky Dog Zigzag Spin. De leurs côtés, les Soldats Verts s’entraînent au saut en parachute sous le commandement d’un Sergent intarissable, semblant reproduire, comme dans Toy Story, la scène de l’ouverture des cadeaux d’anniversaire d’Andy où les soldats sautent en parachutes pour espionner la fête donnée en l'honneur du petit garçon. Un petit détail est d'ailleurs à noter dans le logo qui, pour l'attraction, se voit quelque peu modifié ; ses deux bandes latérales à l'étoile se transforment en un cercle autour de l'astre.
Les occasions sont assez rares à Disneyland Paris de profiter d’une vue en hauteur du Resort. Le Hollywood Tower Hotel de The Twilight Zone Tower of Terror – Un Saut dans la Quatrième Dimension permet d’apprécier pendant quelques instants l’une des plus hautes vues du Resort. Dans un autre registre, la tour de chute de Toy Soldiers Parachute Drop, surnommé Toy Story Mission Parachute lors de sa campagne promotionnelle française, offre un nouvel angle de vue, inédit, plus ou moins spectaculaire suivant le parachute choisi, sur un Parc Walt Disney Studios en perpétuelle quête d'évolution. Pourtant, de loin, elle ressemble à une tour de chute plutôt enfantine… Erreur de bidasse nouvellement enrôlé ! Car cette attraction se veut avant tout familiale. Même si son thème militaire peut en rebuter certains, nul besoin de se faire réformer ici car son aspect plastique de jouets, absolument cohérent à son emplacement, est à même de séduire des plus petits aux plus grands.
Les petits Soldats Verts ne sont d'ailleurs plus petits et jalonnent la base, s’affairant à toute corvée inhérente à une vie militaire bien remplie. En amont de l’embarquement, la vidéo ajoutée en 2011 montrant en animation les personnages de Toy Story permet également de dédramatiser l'expédition dans les airs. Pourtant, une fois au pied de la tour, haute de vingt-quatre mètre, l'aventure tout public semble quelque peu intimidante. Mais c'est bien une fois à son sommet que les émotions se bousculent : la vue est aussi prenante que la chute de plus de vingt mètres est brutale ! Cette sensation de parachutage est davantage accentuée par une conformation des sièges laissant les jambes des visiteurs dans le vide, une idée somme toute simple mais terriblement efficace. De plus, quatre chutes au total pour toute la durée de l’attraction semblent être un bon compromis entre le temps d’attente (parfois long les jours d’affluence) et le type de sensation dont il ne faut pas abuser, du moins pour certaines personnes. En règle générale, les attractions de Toy Story Playland ont un débit horaire assez faible (ici 500 personnes à l’heure environ) pour des durées de tours trop courts pour en exploiter toutes les jouissances. Cependant, la thématisation ne présentant aucun faux pas, elle remplit pleinement son rôle rendant l’expérience complète, au rythme des mélodies entêtantes de la saga composées par Randy Newman.
Le mini-Land dédié à l’univers des jouets d’Andy remporte un tel succès qu’il est alors répliqué en 2011 à Hong Kong Disneyland, nommé plus sobrement Toy Story Land, proposant les trois mêmes attractions à la nomenclature presque identique (la seule différence de la version asiatique portant sur le singulier du mot « Soldier »). Quelques variations existent entre ces deux zones notamment un Buzz l’Éclair posté à l’entrée de Toy Story Playland du Parc Walt Disney Studios qui laisse sa place à Woody dans le Toy Story Land de Hong Kong Disneyland. En effet, chaque personnage est unique et ne peut être à deux endroits à la fois !
Les nombreux clins d’œil à la saga sont à la portée de quiconque saura les déchiffrer. La Jeep par exemple, porte le numéro 22111995 sur sa carrosserie et fait ainsi référence à la sortie du premier film Toy Story, apparu sur les écrans américains le 22 novembre 1995. Une autre date se cache dans le numéro de l’avion de guerre à l’entrée de l’attraction « PL270396 », rappelant la date de sortie française, le 27 mars 1996 du premier film de la saga. Ce même avion porte d’ailleurs la mention « ANDY », prénom de son propriétaire qui semble d’ailleurs avoir mis à l’envers ses ailes. Le Baby Monitor Playskool fait également écho à celui utilisé par les petits Soldats Verts dans le film de 1995, notamment pour communiquer avec les jouets restés dans la chambre, pendant que les braves militaires espionnent sur le terrain, l’anniversaire d’Andy. Enfin, le Fort Emery est une référence directe à l’emplacement des locaux des Studios Pixar à Emeryville en Californie. Pour les amateurs de Mickey cachés, l’un se trouve au sol dans la file d’attente Single Rider tandis que d’autres se forment la nuit par projection sur l’attraction.
Il est enfin à noter que le concept de l’attraction n’est pas sans rappeler les deux versions de Jumpin’ Jellyfish, ouvertes en 2001 à Disney California Adventure et Tokyo DisneySea, une adaptation plus enfantine de la tour de chute où les parachutes sont ici des méduses montant et descendant à travers les algues des fonds marins.
Pour les petits comme pour les grands, Toy Soldiers Parachute Drop est une aventure à la fois amusante et frissonnante. Permettant à tous de découvrir le Resort sous un angle nouveau, c’est aussi l’occasion de côtoyer les célèbres Soldats Verts, toujours prêts à partir en mission. Parfaitement intégré dans un Land à la gloire de Toy Story, Toy Soldiers Parachute Drop est une occasion de plus pour les visiteurs de prendre… un peu de hauteur !